Pour cette nouvelle review manga, on parle de 404 DEMONS ! Voici mon avis sur cette nouveauté Doki-Doki aux accents mythologiques !
404 DEMONS, tome 1 :
De son titre japonais SHIHYAKUSHIKI, cette série est la dernière nouveautés à rejoindre le catalogue shōnen des éditions Doki-Doki ! Au Japon, la titre compte 4 tomes et est toujours en cours.
Pour ce volume 1, l’illustration japonaise a été conservée. Seul le logo-titre diffère mais je le trouve plutôt fidèle à l’esprit du logo japonais.
Dans le Japon de l’époque Edo, des démons se servent de « parasites » pour prendre possession d’humains dont ils aspirent l’énergie vitale. Momotarô est alors invoqué par la divinité Ôkamuzumi pour se débarrasser de ces derniers.
Accompagné de ses trois vassaux, Momotarô traque les démons sans relâche. Mais un jour, alors qu’ils affrontent l’un d’eux particulièrement puissant, leur groupe entier est décimé… C’est alors qu’Ôkamuzumi s’adresse à l’âme du héros vaincu : « Enfermé dans une pêche, tu retrouveras peu à peu tes forces jusqu’à être ressuscité pour vaincre ce démon. Et pour te protéger pendant ce long sommeil, j’accorderai le don d’immortalité à l’un de tes vassaux. » Momotarô se réveille donc des siècles plus tard, en plein dans notre époque actuelle. Mais ce qui ne l’arrange pas, c’est qu’il a désormais… la forme d’un poussin !
Pour ce qui est de l’édition, la proposition de Doki-Doki est de qualité, autant au niveau de l’impression et que du papier. On peut aussi noter la présence d’une illustration en couleur et de bonus comiques sur les couvertures !
Mille et un démons à tuer, ou plutôt 404
404 DEMONS adapte la légende de Momotarō, l’enfant pêche ! On découvre donc le héros éponyme, des samouraï de l’époque Edo, mais aussi des démons ! Particularité de l’oeuvre, ils sont présentés comme des parasites oscillant entre les vers et les insectes. Les bases sont posées rapidement pour changent tout aussi vite.
En effet, c’est sous la forme d’un gallinacé que nous suivrons notre héros. Et l’histoire se déroulera finalement dans un univers bien plus contemporain du nôtre ! Évidemment, avec un individu tout droit venu du Japon féodal, il y a forcément un décalage. L’humour est donc prépondérant. Quiproquos, jeux de mots, il y a de quoi vous faire sourire au minimum !
Univers : 4/5
Pour ce qui est de l’intrigue de 404 DEMONS, elle reprend en partie la légende de Momotarō. Il s’agira donc d’une chasse aux démons, durant laquelle notre protagoniste devra gober 404 d’entre eux. Les références à la légende japonaise sont d’ailleurs assez peu subtiles. Pour autant, MOCHI parvient tout de même à créer une tension intéressante grâce à des éléments dramatiques bien répartis.
Même si le TAO, une organisation de lutte contre les démons, ne cesse de lutter contre la menace, le désarroi des humains ne s’apaise pas. L’ensemble est bien mis en scène et est finalement assez crédible. En tant que tome d’introduction, ce premier volume est donc plutôt réussi !
Scénario : 3,5/5
Du point de vue des visuels, 404 DEMONS est plutôt réussi aussi. MOCHI soigne particulièrement ses ambiances. Que ce soit le Japon féodal ou le monde actuel, elle parvient à créer des décors immersifs. Pour parler du character design, c’est beau, même si je trouve que le style est trop standard, lisse. Cependant, c’est compensé par l’esthétique originale des parasites.
Au delà de ça, la mangaka nous propose une narration fluide et un découpage dynamique. On a notamment droit à des pages de combats percutantes et un bel étalage des capacités des personnages ! Il s’en sort très bien dans le registre comique également. Que ce soit avec des gags visuels reposant sur l’apparence improbable de Momotarō, ou sur des expressions exagérées.
Visuels : 3,5/5
Sans m’en rendre vraiment compte, je me suis attaché aux personnages de 404 DEMONS. Et c’est déjà une belle prouesse en soi ! Celui qui m’a le plus marqué est Saruhiko. Sa condition d’immortel, et la grande solitude associée, m’ont étrangement beaucoup touché. Et les relations que l’auteur tisse entre ses personnages n’y sont probablement pas étrangères.
Le nouveau statut de Momotarō, qui est désormais un poussin, est plutôt intéressant aussi. Avec un physique pareil, adieu la fierté et surtout : il va falloir s’adapter au monde qui a bien changé ! Je suis curieux de voir comment le concept de réincarnation sera traité, mais je trouve que cela part plutôt bien !
Personnages : 4/5
404 DEMONS, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Une réinterprétation bien pensée de la légende de Momotarō.
- Une comédie réussie, qui vous arrachera au minimum un sourire.
- Des personnages attachants, et plein de promesses.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Un titre qui ne réinvente pas le genre, mais qui reste divertissant.