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5 raisons de s’intéresser à Bungô Stray Dogs

  • Shima 

Je vous avais présenté Bungô Stray Dogs et toutes ses déclinaison hier. Nous nous retrouvons aujourd’hui pour analyser 5 raisons pour lesquelles Bungô Stray Dogs vaut le coup d’œil, en manga ou en anime !

Bungô Stray Dogs

1 – Les références littéraires

Ce premier point est pour moi le gros point fort de Bungô Stray Dogs. Il n’est pas primordial de posséder une culture littéraire japonaise étendue pour apprécier l’œuvre. Cependant, si vous avez les références, le manga ou l’anime seront d’autant plus intéressants ! Vous pourrez d’ailleurs vous amuser à chercher tous les clins d’œil parsemés dans l’univers !

La première référence et la plus flagrante, est le nom des personnages.

Chaque protagoniste membre de l’Association des Détectives Armés ou de la Mafia Portuaire porte le nom d’un écrivain japonais du XIXè ou XXè siècle. (exception faite pour Naomi, qui est le nom d’un roman de Jun’ichirô Tanizaki, son frère dans l’histoire).

Mais ce n’est pas tout ! Forts d’emprunter leurs noms à des écrivains célèbres, les personnages possèdent également des traits de caractère propres à chaque auteur ! Ainsi nous retrouvons le personnage d’Osamu Dazai qui a une fascination pour le suicide. L’auteur avait lui-même une obsession pour le suicide, que l’on retrouve dans ses œuvres et dans sa vie, avec plusieurs tentatives à son actif, avant celle qui lui sera fatale.

Bungô Stray Dogs
Osamu Dazai et le Osamu Dazai de Bungô Stray Dogs

La seconde référence qui saute aux yeux est le nom de la compétence de chaque personnage.

Soucieux d’enrichir son univers avec de nombreux clins d’œil aux auteurs classiques, Kafka Asagiri a nommé chaque compétence spéciale de ses personnages selon le nom d’une œuvre propre à chaque auteur dont il a emprunté le nom.

Ainsi, pour rester sur le personnage d’Osamu Dazai, sa compétence se nomme La Déchéance d’un Homme, roman très célèbre de l’auteur.

Pour vous aider à en apprendre plus sur les auteurs, notez que les éditions Ototo, qui publient le manga en France, accompagnent chaque tome de deux marque-pages à l’effigie d’un des auteurs présent dans le manga, avec des informations à son sujet.

Les références littéraire sont très nombreuses, encore une fois, il n’est pas nécessaire de les avoir pour apprécier l’œuvre. Elles ne prennent pas le pas sur le scénario. Elles s’intègrent subtilement à l’histoire et apportent une réelle plus-value à l’univers à mon goût d’amatrice de littérature.

Notez que si Bungô Stray Dogs se base sur des références, l’auteur n’a pas vocation à nous narrer la biographie ni la bibliographie de ces auteurs. Imaginez cela plus comme si Jules Verne, Victor Hugo ou encore Emile Zola étaient des personnages utilisant respectivement comme attaques « 20 000 lieu sous les mers« , « Les Misérables » ou encore « J’accuse« …

Bungô Stray Dogs

En conclusion pour ce long premier point, les clins d’œil littéraire sont la marque de fabrique de Bungô Stray Dogs. Le fait de mélanger  « pop-culture manga » et littérature classique est osé, mais un pari gagné pour le duo de mangakas. Ceux qui ont déjà les références profiteront de l’œuvre à son maximum. Ceux qui ne les ont pas, mais qui sont curieux, pourront se renseigner sur ces auteurs et pourquoi pas, entamer la lecture de leurs œuvres ! Bon moyen d’aborder la littérature classique.

Bungô Stray Dogs

2 – Les personnages

Outre leurs ressemblance avec de grandes figure littéraire, les personnages de Bungô Stray Dogs ont un réel intérêt dans leur caractère, développement et background. En effet, Asagiri nous propose un large panel de personnages charismatiques, hauts en couleurs, souvent excentriques et possédant chacun des traits de caractère propre. Ces tempéraments généralement opposés, donneront pour notre plus grand plaisir des situations loufoques et apporteront beaucoup d’humour au récit (nous y reviendrons au point 5).

L’appellation « Stray Dogs » (chiens errants), n’est pas anodine. Les protagonistes, de par leur présent (Atsushi, entre autres) ou leur passé (Dazai, entre autres), ont erré à la recherche d’un sens à leur existence. L’un des points fort de l’histoire est que chaque protagoniste aura droit à son développement passé et présent. Le background d’un personnage est toujours intéressant pour le comprendre dans l’histoire en cours et apporter de la profondeur à l’individu. Il permet de mieux cerner une attitude ou un comportement parfois inhabituel.

Il y a des personnages pour tous les goûts dans Bungô Stray Dogs et je ne doute pas que chacun se fera rapidement son chouchou. (Les débats entre fans doivent d’ailleurs être passionnés !)

Bungô Stray Dogs

3 – Une histoire qui monte crescendo

Bungô Stray Dogs démarre sur un ton qui, bien que dramatique, se veut léger et humoristique. On nous entraîne dans un monde fantastique via le personnage d’Atsushi qui découvre en même temps que le spectateur ce monde dont il ignorait tout. Le mystérieux va s’épaissir au fil des enquêtes et nous entraîner dans un univers de plus en plus complexe dès la saison 2 de l’anime.

Pour les lecteurs du manga, l’histoire devient plus sombre et plus complexe après les périodes traitées par l’anime. De nouveaux personnages et de nouveaux enjeux feront leur apparition. Ils tiendront en haleine le lecteur via de nombreuses questions pour le moment toujours sans réponses.

4 – L’animation / ost

Pour ceux qui ont vu ou souhaitent aborder la franchise via l’anime, celui-ci est qualitatif. Le studio Bones a encore une fois fait du bon travail, notamment sur les phases de combat. Elles sont originales de par leur nature, colorées et l’animation y est fluide et relativement bien travaillée. Le design des personnages ou encore les décors sont également maîtrisés. Il est agréable de reconnaître la ville de Yokohama réelle dans les décors de l’anime. Le travail d’adaptation est impressionnant sur ce point.

L’autre point important de l’adaptation animée de Bungô Stray Dogs est la musique. Nous retrouvons à la composition Taku Iwasaki. Nous avons déjà pu entendre son travail dans Jojo’s Bizarre Adventure, Soul Eater, Akagame ga kill, Angel Heart ou encore Black Butler. Iwasaki nous propose ici des thèmes forts, tantôt rythmés, tantôt mélancoliques collant bien au déroulement de l’histoire.

Les opening et ending sont également très bons. Mention au premier ending, Namae wo yobu yo du groupe Luck Life. Il a reçu la distinction du meilleur ending de l’année 2017 selon le classement Anime Trending.

Bungô Stray Dogs

5 – L’humour

L’histoire débute sur Atsushi qui voit passer deux jambes levées dans la rivière devant lui. Affamé et sans forces, notre protagoniste ne réfléchit pas et va sauver cette pauvre personne qui se noie ! Le pauvre n’avait pas pu prédire que cette pauvre personne ne serait autre que Osamu Dazai et que cette noyade n’avait rien d’accidentel, qu’il s’agissait de l’une de ses moult tentatives de suicide, et que par dessus le marché, il se ferait réprimander pour l’avoir sauvé !

Le ton est donné ! L’humour, souvent absurde et rocambolesque sera l’un des point fort de l’œuvre.

Bungô Stray Dogs aborde des thématiques sombres, liées au vécu des protagonistes ou aux dessins d’autres personnages. Nous avons déjà noté que les mystères et l’ambiance s’obscurcissent au fil de l’histoire. Cependant, l’humour reste présent et donne une touche de légèreté bienvenue.

Les personnages et leurs différences de caractère seront bien évidemment source de nombreuses situations comiques. Le duo Kunikida/Dazai est un excellent exemple en la matière.

Mention spéciale aux petits panneaux qui apparaissent dans l’anime pour soit donner des informations complémentaires, soit uniquement pour un gag.

Voilà donc pour moi 5 raison de s’intéresser à Bungô Stray Dogs ! J’espère que cela aurait titillé votre intérêt et que vous rejoindrez bientôt la communauté francophone de fans de « BSD » !