Dans le prolongement des adaptations d’oeuvres d’Osamu Tezuka, j’avais à coeur de vous présenter l’une de mes préférées: DORORO !
DORORO est un manga shōnen de Osamu Tezuka, le dieu du manga. Il paraissait entre 1967 et 1968, dans le magazine Weekly Shōnen Sunday de l’éditeur Shōgakukan. Mais, après avoir été interrompue, la parution reprit dans le magazine Bōken-ō de l’éditeur Akita Shoten. Et ce, jusqu’en 1969. La série compte en tout et pour tout 4 volumes.
Pour ce qui est de la publication française, Delcourt publia le titre en 2006. Mais depuis 2021, l’éditeur français propose une belle édition Prestige en deux tomes.
Hyakkimaru est né amputé de 48 parties de son corps, chacune ayant été emportée par un démon avant sa naissance. Devenu un jeune homme, il se découvre le pouvoir d’attirer vers lui monstres. Accompagné de Dororo, un petit voleur, il part à la recherche d’un endroit où il pourra enfin vivre en paix. Mais son voyage ne sera qu’une suite ininterrompue de luttes contre des esprits malfaisants…
Le manga a eu droit à plusieurs adaptations. Au format manga, comme Search and Destroy de Atsushi Kaneko ou le remake Dororo to Hyakkimaru-den de Shiki Satoshi. Mais des adaptations au format live-action, jeu-vidéo et évidemment en anime ont vu le jour !
La première série animée remonte à 1969. Elle est en noir et blanc et d’une résolution discutable, mais elle reste très intéressante à regarder.
La seconde série est bien plus récente puisqu’elle est sortie en 2019. L’animation est signée MAPPA et Tezuka Productions, et elle est vraiment qualitative ! C’est disponible sur Prime Video mais aussi sur ADN !
DORORO : En manga, ou en anime ?
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout l’oeuvre, je vous recommanderai plutôt l’anime de 2019. L’ensemble a été modernisé et s’en trouve bien plus accessible, ce qui en fait une bonne porte d’entrée. Visuellement, c’est une très belle production. On a d’ailleurs droit à d’excellentes séquences d’animation ! Les combats sont sanglants, violents : vous en prendrez plein les yeux ! Parfois, la série verse même dans l’horreur et c’est génial !
Néanmoins, cette adaptation n’est pas exempte de défauts. Si l’histoire est sympathique à découvrir et qu’elle apporte de bonnes idées, elle traine tout de même en longueur. Pour moi, l’ensemble manque de rythme, de dynamisme, de ce petit truc qui vous pousse à enchaîner les épisodes. De plus, cette adaptation est tellement floue dans certains passages qu’elle en devient incohérente.
Pour ceux qui ont déjà vu l’anime, je vous invite à jeter un oeil au manga ! L’anime adapte assez librement le manga, de fait, il y a de nombreux changement du point de vue de l’histoire ! Et évidemment, il y en a aussi au niveau visuel. Un contexte plus clair, une histoire mieux ficelée, un message différent et plus profond… DORORO, c’est un véritable monument, comme beaucoup d’oeuvre de Tezuka. Saviez-vous qu’il s’agit d’une des inspirations de Berserk ?
Enfin, pour les plus curieux d’entre vous, l’anime de 1969 pourrait être une bonne redécouverte de l’oeuvre mais il faudra être capable de passer outre l’aspect daté. Là encore, il y a des choses inédites, d’autres que l’on retrouve dans le manga, ou même dans l’anime.
Dans l’ordre, je conseillerai de regarder l’anime de 2019, qui vous paraîtra plutôt bon; puis le manga, qui vous paraîtra bien meilleur, et enfin l’anime de 1969 qui apaisera votre frustration (vous comprendrez après visionnage ou lecture).
En bref, que ce soit en anime (2019 ou 1969) ou en manga… LANCEZ-VOUS DANS DORORO !