Amis Gaakamas, bienvenue à ce 24ème et dernier jour du calendrier de l’Avent 2023 de Gaak. Cette année, j’ai l’immense honneur de le clore. Pour le faire en beauté, je vous emmène à la (re)découverte de ma meilleure lecture de 2023, rien que ça. Il s’agit d’un one-shot que j’affectionne particulièrement : Bienvenue au café des chats d’Ikue Aizawa.
Ma mission du jour consistera donc à tenter de vous donner assez envie pour vous empresser d’aller découvrir cette pépite. Douceur, chaleur et amour garantis !
Avant d’entamer notre voyage, j’aimerais saluer (je ne suis pas payée pour !) le professionnalisme, la bienveillance et la gentillesse sans égal de l’équipe NaBan, la maison qui édite ce titre. N’hésitez pas à aller à leur rencontre lors de festivals ou conventions. Ils sont de bon conseil et vous accueilleront toujours avec le sourire, dans la joie et la bonne humeur.
Bienvenue au café des chats, de quoi ça parle ?
C’est l’histoire d’un quotidien, merveilleusement narré, qui se déroule dans un café (difficile à deviner, n’est-ce pas?). Ce chaleureux établissement, qui porte le nom d’Ebi Shippo, sert de refuge aux chats abandonnés, quelle que soit leur race. Tout le monde y est le bienvenu. Qu’importe l’âge, qu’importe le sexe et qu’importe la raison pour laquelle on y entre. Que ce soit par curiosité, pour déguster un bon café ou pour s’amuser avec les félins, toutes les raisons sont bonnes pour venir y passer un bon moment.
Des histoires de gens qui font l’histoire de la vie
Au fil des 130 pages du Seinen, nous suivrons des histoires de gens, de tout genre. Bien qu’il y ait un fil rouge en fond, les récits se suivent mais ne sont pas nécessairement reliés les uns aux autres.
Ainsi, nous verrons cet employé entrer, par hasard, au café. D’abord déboussolé, il finira par être happé par la chaleur de la nostalgie. Il caressera la tête de la petite bête venue se poser sur ses genoux. Elle lui rappellera son enfance auprès du chat de ses grands-parents… Reviendra-t-il, plus tard, dans ce café atypique ?
Il y aura ces petites filles, toutes mignonnes, amoureuses des félins (amour non-réciproque !), qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour se faire aimer des résidents de l’Ebi Shippo. Réussiront-elles avec leurs stratagèmes ?
Puis ces jeunes gens, qui apprécient le même chat, timide, qui les réunira le temps d’un café, voire plus ? …
Et des histoires comme ça, il y en a une dizaine. Chacune réussit l’exploit de nous emporter, au fil des émotions, dans un tourbillon de bienveillance, parfois d’amertume.
Personnellement, je n’ai cessé de sourire tout au long de ma lecture. Chaque mot, chaque interaction, chaque dessin m’emplissait d’un bonheur dans sa plus simple définition. Il suffisait que je ferme les yeux pour être transportée ailleurs, le temps d’un instant.
Inspiration de l’autrice
Lorsqu’elle est arrivée à Tokyo, Ikue Aizawa, l’autrice du manga, était perdue dans la grandeur de la capitale. Elle a trouvé refuge dans un café… à chats ! Cela a donné naissance à ce scénario dans lequel elle rend hommage à l’endroit qui l’a chaleureusement accueillie. C’est certainement son expérience et sa façon de s’en inspirer qui donnent autant de vrai à son manga.
Des personnages aussi touchants qu’attachants
Après avoir parlé des visiteurs de l’Ebi Shippo, il est temps de rendre hommage à ses employés. Il y a d’abord les chats. Eh oui ! Dans ce café, les chats ayant reçu un nom deviennent des employés à part entière. Ils sont aussi nombreux qu’ils n’ont de couleurs et de caractères différents.
Pour prendre soin d’eux, on retrouve à la tête de l’établissement une patronne grincheuse. Avec son caractère bien trempé, elle n’hésite pas à remettre les clients (et les félins!) à leurs places quand nécessaire. Cependant, et comme on peut facilement le deviner avec ce type de caractère, elle a un cœur en or. C’est le genre de personne à se démener et à se donner à 1000% pour le bien de ses résidents et de son employée.
La transition est presque parfaite pour vous parler de Ushirogi, la douce serveuse qui maîtrise le latte art à la perfection. D’abord employée de bureau, elle décide de tout plaquer lorsque l’homme qu’elle aime se moque ouvertement de sa grande taille avec ses collègues. C’est au coin d’un banc public que la patronne la repère et lui offre son emploi actuel dans lequel elle s’épanouit entièrement.
Ce que je trouve beau avec Bienvenue au café des chats, c’est le message qui revient aussi souvent que subtilement : l’acceptation de la différence. Dans l’Ebi Shippo, chacun, chat ou humain, est accepté exactement tel qu’il est. Loin de dépeindre la vie comme une utopie car tous ces êtres ne vont pas sans leurs lots de malheur, le Seinen ouvre les yeux sur la perspective d’un monde meilleur, où chacun accepte “simplement” l’autre.
Une simplicité dans le dessin qui sied au récit
Autant le dire tout de suite. Ma première réaction lorsque j’ai ouvert le manga n’était clairement pas la fascination. Je n’avais pas accroché de suite au style d’Ikue Aizawa. Il faut dire que je sortais fraîchement du réalisme d’Inio Asano et la différence de monde et d’ambiance m’a quelque peu perturbée.
Et pourtant…
A peine quelques pages lues plus tard que j’étais tombée sous le charme de ses dessins. La finesse et la simplicité du trait seyait parfaitement à la douceur du récit. Au final, j’en suis devenue fan absolue. Tellement fan, que je me suis empressée de découvrir l’autre série de l’autrice disponible chez NaBan : Demande à Modigliani ! Que je recommande chaleureusement.
Une fin douce amère
Elle est à la fois agréable et déplaisante, cette sensation douce amère que laisse la lecture d’un one-shot. Encore plus quand on l’a apprécié. Ressentir autant l’euphorie d’avoir lu une belle histoire que la frustration de ne pas en avoir davantage, voilà ce qui fait, à mon sens, la beauté de Bienvenue au café des chats ! Ce qui est certain, c’est que je porterai sa marque et son amour à tout jamais dans mon cœur.
Nous arrivons au terme de cet article ! J’espère que sa lecture vous aura au moins donné envie d’aller jeter un œil au manga. D’ailleurs, vous pouvez en lire un extrait sur Calameo. Vous pouvez également le commander sur le site de NaBan, chez votre libraire préféré ou le lire en numérique, légalement, sur mangas.io.
Bonnes fêtes à tous !