Annoncée récemment par Shiba Edition, je vous donne mon avis sur l’intégrale de KILL LOGGER ! On embarque pour un thriller horrifique !
Cette série courte, on la doit à Keita Sugahara (scénario) et Natsumi Inoue (dessin). Si vous êtes amateur de séries gores et survival game, vous connaissez peut-être déjà Keita Sugahara. En effet, il est l’auteur de Murder Incarnation, Tetsumin et Survival Game Massacre en Famille.
Et si vous êtes plutôt isekai tensei… Natsumi Inoue dessine l’adaptation manga de As a Reincarnated Aristocrat !
KILL LOGGER, INtégrale en 3 tomes !
Pour cette nouvelle licence, Shiba Edition a eu la bonne idée de sortir l’intégrale en une fois. Personnellement, je trouve que c’est une excellente idée pour les séries courtes. Ainsi, pour l’achat du coffret intégral (au prix des trois tomes), vous disposerez des trois tomes et d’une illustration en guise de fourreau en bonus.
En ce qui concerne l’édition, elle est de très bonne facture. Le papier est épais, sans transparence. Mais surtout, les couvertures sont vraiment attractives ! Quelques petites coquilles sont à noter cependant.
Hiromu Morinaga a vécu l’innommable. Ses parents se sont fait tuer devant ses yeux et lui-même, lourdement blessé par leur assassin. Depuis ce jour funeste, il est désormais capable d’apercevoir dans le dos des meurtriers dont
il croise le chemin, les visages effrayés de leurs victimes… Ce nouveau pouvoir lui glace le sang. Et quand Yuzuka Kohaku, nouvelle élève, débarque dans sa classe, c’est avec une stupeur qu’il aperçoit derrière elle, un nombre hallucinant de visages défigurés par la peur…
Il voit les morts, elle traque leurs meurtriers…
KILL LOGGER débute très fort avec Hiromu Morinaga, témoin du meurtre de ses parents. Les bases de l’univers sont posées : ça s’annonce violent et sanglant. Par la suite, le récit introduit une dose de fantastique. Notre protagoniste se découvre la capacité de voir les victimes de meurtriers ! Et ce n’est pas tout, il fait la connaissance de Yuzuka Kohaku. Cette dernière se nourrit exclusivement d’êtres humains; plus particulièrement d’assassins.
On n’a pas de réelle explication concernant l’origine de ces aptitudes. D’ailleurs, en ce qui concerne Yuzuka, c’est complètement absurde qu’elle ne soit pas capable de reconnaître ce qui lui est vital… Mais bon, on passera sur cette incohérence car cela permet de créer une atmosphère glauque, étrange et quasi-mystique parfois.
Univers : 4/5
Du point de vue de l’histoire, KILL LOGGER prend la forme d’une enquête. Hiromu souhaite retrouver le meurtrier de ses parents, et il trouve une alliée providentielle en Yuzuka Kohaku. En effet, la capacité de celle-ci lui permettrait de se venger, en tuant le criminel. Mais il pourrait également libérer l’âme de ses parents, enchaînée à l’assassin. Sur le papier, ça peut passer en trois tomes.
Le gros problème, c’est que le récit s’éparpille pour tenter de développer son univers et ses personnages. Ce faisant, l’intrigue principale n’arrive finalement jamais à son terme. Des indices sont disséminés, on peut commencer à faire des liens. Mais les pistes n’aboutissent jamais. Même si je m’y attendais un peu (des séries auto-conclusives en 3 tomes, il y en a peu), c’est une grosse déception pour moi.
Scénario : 1/5
Dans KILL LOGGER, on suit donc Hiromu. J’ai trouvé le personnage assez anthipathique, trop geignard, même si c’est compréhensible avec une approche réaliste. Heureusement, sa rencontre avec Yuzuka va le sortir un peu de sa torpeur. Le mystère qui entoure la jeune fille, et le fait qu’on en sache peu sur elle, crée une bonne dynamique. Le duo qu’ils forment peut rappeler les binômes de Parasite, ou Ushio to Tora et bien d’autres…
Par la suite, d’autres personnages sont introduits. Naozumi Momosawa, un ami d’enfance de Yuzuka, mais aussi le père de cette dernière et Ifumi Nakayashiki, journaliste qui aidera notre binôme à enquêter. Malheureusement, leur développement ne parvient jamais à son terme du fait de la fin abrupte, qui résulte visiblement d’une annulation. J’aurais préféré moins de personnages, mais une vraie fin…!
Personnages : 3/5
Visuellement, KILL LOGGER nous offre de belles planches. Même si le style graphique de Natsumi INOUE est un peu générique, il a son charme. Les personnages sont expressifs et le découpage est dynamique. Ceux qui apprécient, ou cherchent, du gore seront servis. La dessinatrice ne lésine pas sur le côté viscéral, en étalant les tripes et en faisant gicler les fluides corporels.
En revanche, cela ne verse jamais dans l’érotisme et la sensualité comme peut le faire un Shigahime. Cela reste finalement très sage. L’atmosphère si spéciale du titre que j’évoquais plus haut est appuyée par l’esthétique des lieux d’action. Les scènes prennent place dans des entrepôts désaffectés, des ruelles sombres, des villages isolés et surtout… Toujours par temps de pluie ! Le travail d’ambiance est très réussi !
Visuels : 4/5
KILL LOGGER, en résumé :
💎 Les points forts :
- Un univers et des concepts intéressants.
- Des mises en scènes impressionnantes et des visuels sanglants.
- Un duo de personnage qui fonctionne plutôt bien.
🪨 Les points faibles :
- Une histoire avortée, sans fin suite à l’annulation de la série.
- Un récit qui se perd en développement, sans aller à l’essentiel.