La collection patrimoine Koten de Mangetsu nous offre son nouveau titre : CHIBI MARUKO CHAN, de Momoko Sakura ! Voici mon avis sur le tome 1 !
CHIBI MARUKO-CHAN, tome 1
Pour cette nouvelle entrée dans la collection Koten, les éditions Mangetsu ont fait des choix forts. Le premier, c’est évidemment de proposer CHIBI MARUKO CHAN, une oeuvre berçant le public japonais depuis plus de 30 ans. Un shojo culte et reconnu, certes, mais qui reste très éloigné du marché du manga actuel en France. Le second, c’est de nous l’offrir dans une belle édition, et accessible qui plus est : 7,95€ !
Momoko Sakura est une jeune fille vivant avec ses parents, sa sœur et ses grands-parents dans la petite ville de Shimizu. Elle est souvent surnommée « Chibi Maruko » en raison de sa petite taille. Suivez le quotidien mouvementé de la petite Maruko à travers des situations aussi inattendues qu’hilarantes.
En plus des 9 premiers chapitres, on découvre 6 autres histoires indépendantes sorties avant la sérialisation.
UNE FILLE COURTE SUR PATTES…!
L’histoire de CHIBI MARUKO CHAN se présente comme une succession de saynètes du quotidien. On y suit Momoko Sakura, alter ego de l’autrice. Entre anecdotes d’enfance et réflexions diverses sur la vie, c’est un ensemble consistant que l’on découvre.
La lecture m’a particulièrement décontenancé. Le tome 1 se lit bien et facilement, mais la densité d’informations est telle que l’on a l’impression qu’il ne se finira jamais. C’est un ressenti assez similaire à celui qui anime mes lectures de Bocchi The Rock.
Scénario : 3,5/5
Visuellement, c’est là que CHIBI MARUKO CHAN me convainc le moins. En amoureux des dessins soignés, détaillés, le style simpliste de Momoko Sakura ne me plaît pas. Je m’y suis un peu habitué au fil de la lecture, mais j’admets que ce fut compliqué pour moi.
Cependant, je lui reconnais des qualités : en particulier l’expressivité ! Je suis fasciné par la capacité de l’autrice à nous transmettre les émotions de ses personnages avec si peu de traits. Sa façon de capturer des instants, en insistant sur des détails, est tout aussi remarquable.
Visuels : 2,5/5
Ce qui m’a fait m’accrocher à CHIBI MARUKO CHAN, c’est Momoko elle-même. Le personnage est tout bonnement fascinant. Elle sait se montrer adorable, tout en faisant parfois preuve d’un sacré caractère : entre flemmardise et espièglerie.
La petite fille est entourée par une galerie de personnages conséquente. On ne peut tous les retenir mais ils respirent l’authenticité. La fibre autobiographique de l’oeuvre n’y est évidemment pas étrangère, mais ça reste une prouesse de parvenir à retranscrire tout cela.
Personnages : 4,5/5
L’autre point qui nous accroche dans CHIBI MARUKO CHAN, c’est l’humour. L’ensemble est accessible, proposant des gags, des situations et personnages burlesques et des réflexions hilarantes. Mais l’oeuvre se montre plus profonde que cela !
Elle propose ainsi un sous-texte sensible et des observations empreintes de nostalgie sur la société de l’époque. D’ailleurs, je pense qu’il convient de saluer la traduction de Kevin Stocker. Son travail nous permet d’apprécier pleinement toute la subtilité du manga.
Charme : 4,5/5
CHIBI MARUKO CHAN, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Les personnages, surtout Maruko-chan.
- La représentation réaliste et les observations sur la société japonaise.
- L’expressivité du trait.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Le style graphique et le point de vue surannés.