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BRUNHILD : Dark fantasy inspirée par les mythes et la religion !

  • Balin 
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Pour cette nouvelle review, je vous donne mon avis sur la dernière acquisition des éditions Maho : BRUNHILD – CHASSEUSE DE DRAGONS !

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BRUNHILD – CHASSEUSE DE DRAGONS, tome 1 :

Pour ce qui est de l’édition, c’est encore une fois un bel ouvrage que nous proposent les éditions Maho. Il est plus fin que d’accoutumée, avec 200 pages environ. On retrouve cependant toujours des pages couleurs en début de volumes, dont une est dépliante !

À l’intérieur, chacune des pages présente des filigranes.

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Les troupes de l’Empire de Novaterra, menées par le contre-amiral et héros pourfendeur de dragons Sigibert Siegfried, assaillent l’île légendaire d’Eden. Toutefois, elles sont immanquablement décimées par le dragon qui protège les lieux. Ne demeurent en Eden que le silence… et la propre fille de Sigibert, Brunhild. Y voyant un signe du destin, le dragon la recueille et l’élève comme son enfant. Hélas, treize ans plus tard, le canon de Sigibert arrache la vie du dragon et le glorieux chasseur retrouve sa fille. Mais dévorée par le feu de la haine, Brunhild est tourmentée entre les enseignements bienveillants de son père adoptif et sa quête de vengeance. Quelle voie choisira-t-elle ?

Le cruel et paradoxal destin de brunhild

à la croisée des légendes allemandes, de la MYTHOLOGIE scandinave et de la religion chrétienne !

L’oeuvre débute sur l’île d’Éden, qui, comme dans les religions abrahamiques est un endroit idyllique où tout le monde est libre et où poussent les fruits de la connaissance. Les trésors qu’elle recèle sont gardés par un dragon, que l’on peut voir comme une analogie du serpent…! Dans le récit, il sera souvent question de Dieu, et Lucifer est également mentionné.

Mais très vite, on trouve d’autres références ! Les premières viennent des légendes germaniques : les Nibelungen, Siegfried, Brunhild. (Malheureusement, les Nains ne sont pas de la partie). Évidemment, ces clins d’oeil ne peuvent se faire sans évoquer leurs racines nordiques. On n’est alors pas surpris de trouver Sigurd, Fáfnir ou même Balmung.

Le light novel dresse ainsi un univers finalement proche de nous et de nos croyances, le faisant paraître assez familier. À titre personnel, j’ai d’abord été un peu dérouté, mais j’ai finalement apprécié cet ensemble !

Ni humaine, ni dragonne mais Une anti-héroïne à part entière !

Le récit suit Brunhild, fille de la famille Siegfried et dont les membres sont d’éminents chasseurs de dragons. Mais le destin de la jeune femme est bien plus tortueux. En effet, bien que née chez les humains, c’est le dragon d’Éden qui l’a élevée. Plus que ça, il lui a offert son sang et des fruits de la connaissance.

Il a ainsi fait d’elle une hybride dotée de capacités physiques et intellectuelles dépassant l’entendement. Forcément, pour la jeune fille, le dragon représente tout et quand ce dernier meurt de la main des humains… Elle ne peut qu’éprouver une rage folle. L’histoire devient alors celle d’une vengeance. Et même si elle semble s’éloigner parfois, cette vendetta reste implacable.

Et c’est là tout l’attrait du personnage. Bien que ses réactions puissent paraître factices ou invraisemblables, il ne faut pas oublier que Brunhild est dotée d’une intelligence supérieure. On a donc affaire à une protagoniste rusée, prête à tout pour atteindre son but, même à manipuler le monde entier ! J’ai adoré cette anti-héroïne mais elle est indéniablement clivante.

Un récit de vengeance, tragique teinté de philosophie.

Même si c’est une histoire de vengeance un peu classique, j’ai apprécié en suivre le déroulement. À tel point que je l’ai lu d’une traite. Le récit m’a trompé et surpris et c’est une sensation que je recherche à la lecture. Parmi les personnages qui gravitent autour de la fille de dragon, je retiendrai surtout Sigurd. Il a un développement intéressant, qui aurait pu être meilleur encore.

C’est notamment dû au ton tragique et sombre, que j’ai trouvé un peu forcé parfois. De la même manière, la fin du volume, qui aurait pu être exceptionnelle, perd ainsi un peu de sa saveur. Par ailleurs, j’ai trouvé très intéressant que ce tome 1 soit auto-conclusif, un peu à la manière d’Eigthy-Six. Je suis curieux de voir ce que nous réserve la suite !

Au delà de ça, BRUNHILD propose des réflexions sur notre humanité, notre besoin de tout contrôler, le fait qu’on soit esclave de nos sentiments et pulsions (haine, orgueil, cupidité). Le roman questionne également notre rapport à la religion et à Dieu.

Et visuellement ?

Pour ce qui est des illustrations, je dois dire qu’elles sont assez rares dans l’ouvrage. Outre les deux magnifiques compositions grand format et en couleur qui débutent le livre, on ne retrouve que 5 pages illustrées. Qui plus est, je trouve qu’elles sont assez mal réparties : un peu au début, un peu à la fin mais rien au milieu.

Maintenant, si l’on s’intéresse au trait du dessinateur Aoaso… Je n’ai pas été convaincu. Ses illustrations couleurs sont magnifiques mais ses propositions en noir et blanc m’ont parues plus maladroites. C’est un peu dommage.

BRUNHILD – CHASSEUSE DE DRAGON, en résumé :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Le personnage de Brunhild, véritable anti-héroïne.
  • Le mélange de légendes germaniques, de mythes nordiques et des religions abrahamiques.
  • Le récit bien écrit, qui nous trompe et nous prend par surprise.
  • L’atmosphère et les thématiques qui s’inscrivent pleinement dans la dark fantasy.

🪨 Ce que j’ai moins aimé :

  • Le ton tragique et sombre paraît forcé et nuit à la puissance du récit.

Note globale : 15/20