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Godzilla, roi des monstres et de l’octogone ?

Second volet de la créature de Tomoyuki Tanaka, Godzilla, sous l’ère Legendary Pictures. Cette fois-ci mis en scène par Micheal Dougherty, on rentre davantage dans ce « MonsterVerse » car qu’il s’agit d’une suite directe à Kong : Skull Island. Des films Godzilla, il y en a eu plein, celui-ci fait-il honneur à ses prédécesseurs ?

Des gros monstres, des gros monstres et euuhh des gros monstres

Godzilla (Gojira en japonais) c’est ce gros reptile dinosaure qui fait plusieurs centaines de mètres dont le premier film est paru en 1954. Protecteur de la Terre contre les autres « Kaijus » (gros monstres préhistoriques), Godzilla a connu plus de 60 films dans sa carrière. Oui, le monsieur est productif. Depuis 2014, Legendary Pictures a remis ce combattant préhistorique sur le devant de la scène en l’intégrant dans le « MonsterVerse ». Ersatz de Marvel avec son MCU, Legendary y incorpore donc Godzilla avec tous ses potes et le gorille le plus connu du cinéma, King Kong.

Après déjà 2 films issus de cet univers, Godzilla de Gareth Evans et Kong : Skull Island de Jordan Vogt-Roberts. Godzilla 2 : Roi des Monstres est le 3ème film avant la conclusion qui sera Godzilla vs Kong en 2020. Les 2 premiers films étaient sympathiques et celui-ci l’est tout autant.

Il n’en restera qu’un, morray

Godzilla 2 s’ouvre avec la présentation d’une nouvelle bebête, Mothra. Celle-ci est encore sous sa forme « larve » au début du film. On nous présente également certains protagonistes comme Maddy incarnée par Millie Bobby Brown (Eleven dans Stranger Things) ou Alan Jonah interprété par Charles Dance (Tywin Lannister de GoT). On fait également la connaissance d’un nouvel appareil : l’ORCA. L’ORCA c’est un outil qui permet de « communiquer » avec les Kaijus et de quasiment les contrôler pour le coup.

Godzilla

Alan Jonah est un écologiste extrémiste (Thanos t’as de la concurrence), qui revendique que la Nature, donc les Kaijus, doivent reprendre leurs droits. Pour ce faire, le bougre décide de réveiller tooouuuuus les Kaijus. Dans le film, on nous apprend que Monarch, la société qui s’occupe de recenser les Kaijus, en a déjà découvert 17. Fait intéressant dans le film, on ne voit jamais les 17 (oui, le mec de la CGI serait en arrêt maladie sinon). On en voit quand même 3, 4 si on compte Godzilla et on en aperçoit 2-3 autres.

Au niveau de la réalisation des monstres, il n’y a rien à dire. Les plans séquences les présentant sont vraiment magnifiques. Ghidora inonde l’écran de sa présence et c’est vraiment beau à voir. Rodan est celui qui m’a le plus impressionné lors de son introduction. Juste en volant, il provoque des ondes de choc ce piaf ! On éprouve même de l’affection pour Mothra, qui est pourtant un gros papillon de nuit.

Team Godzilla vs Team Ghidora

Godzilla

Le film est marqué par cette rivalité entre ces deux mastodontes. Ghidora est très rapidement présenté comme étant « l’Alpha » des monstres. L’image où il siège au-dessus d’un volcan reflète bien la « royauté » de la bestiole. Godzilla va devoir s’y prendre par 3 fois avant de terrasser le dragon à 3 têtes. Lors de la scène finale, on a une confrontation vraiment sympa entre le clan Godzilla et le clan Ghidora (même si lui, c’est plus Rodan qui lui file un coup de pouce).

En parlant de la team Godzilla, parlons des humains. À ce niveau là, le film peut prêter à sourire. L’Ex du Dr Emma Russel (la personne qui a créé l’ORCA) est censé détester Godzilla et tous les Kaijus. Il leur reproche d’avoir « assassiné » son fils durant les événements du premier Godzilla. Jusque là, ok. Le souci, le boy connaît absolument tout des réactions de Godzilla et des Kaijus. Il agit comme un fan limite. C’est même lui qui décide de se battre aux côtés de notre dino préféré.

Godzilla Things

Millie Brown, euuhhh, on l’a engagée pour crier/pleurer la pauvre ? Elle joue bien la dramaturge, c’est cool, mais on l’a voit dans 90% du film en train de pleurer ou crier….ça fait bizarre.

Rien à dire pour Ken Watanabe, c’est le gros fan du reptile et il l’assume. On sent que l’acteur aime vraiment cette œuvre.

Certains passages du film sont assez loufoques. Je pense à Maddy qui s’enfuit oklm de la base des méchants écologistes, à l’ORCA qui se fait écrabouiller par Ghidora mais qu’on répare en 2 coups de tournevis (tournevis qui lui-même apparaît comme un grand) ou encore à la fin du fight, tooouuus les Kaijus qui débarquent enfin.

Alors je sens que certains me diront « Oui mais Mothra et Rodan ont des ailes, donc en 2-2 ils sont prêts pour un tête-à-tête ». D’accord, j’accepte, mais pourquoi ils apparaissent vraiment tous en même temps alors ? Ils étaient dans le même Uber ? Béhémot (le Mammouth) peut pas être aussi rapide que le descendant de MUTO (créature du 1) ou de Scylla (une araignée de mer). Je sais, je piétine sur des détails, mais bon…

Godzilla couronné ?

Le film Godzilla 2 : Roi des Monstres est un bon divertissement. Les bestioles nous impressionnent et les combats sont vraiment sympas. Les effets spéciaux sont au rendez-vous et très bien travaillés. J’ai encore l’image de Ghidora après s’être réapprovisionné en électricité, magique.

Mais le film souffre de passage lent, voire à vide avec des moments de flottement. Contrairement au premier métrage, les monstres sont moins mis en avant. On reste énormément du côté des humains et pas tant que ça avec Godzilla. Les fans du genre apprécieront voir des grosses bestioles s’affronter et c’est pour ça qu’on est là. Le duel avec King Kong est plus qu’attendu. Même si au vu des « level-up » de Godzilla, je vois pas trop comment le gorille pourrait résister. À savoir qu’un premier film Godzilla vs King Kong avait vu le jour en 1962. Adam Wingard et Terry Rossio vont-ils s’en inspirer ? La réponse en 2020.