Leur nom ne vous dit peut-être rien, mais si vous aimez Naruto ou Your Lie in April, vous avez forcément entendu leur musique — notamment l’opening Lovers de Naruto Shippuden. Le trio japonais Seven Oops a posé ses valises en France pour la première fois et après un premier concert sold-out dans la capitale, il est passé samedi dernier par Toulon à l’occasion du festival Mang’Azur 2025.
Pour les lecteurs qui vous découvrent avec cette interview, comment vous présenteriez-vous en tant qu’artistes ?
MAIKO : Nous sommes Seven Oops, un trio venant d’Okinawa, une petite île du Japon. En 2025, cela fait 21 ans qu’on s’est formés ! On joue ensemble depuis le lycée et on a signé des génériques d’anime comme Naruto, Kimi to Boku, Your Lie in April…
Vous vous êtes rencontrés au lycée, comment ont évolué vos liens à force de passer tant de temps ensemble ?
KEITA : Cela fait 21 ans qu’on est ensemble, donc on est à la fois amis, membres du groupe, et une sorte de famille.

© 2025 seven oops .
en 2013, Nanae disait déjà vouloir aller en Europe. Comment vous sentez-vous, maintenant que c’est chose faite ?
NANAE : Je suis vraiment heureuse. En arrivant en France, j’ai bien senti que les Français aimaient les anime, mais lors du premier concert, cela m’a beaucoup touchée d’entendre tout le monde chanter en japonais avec nous.
Votre concert à Paris était votre tout premier en France et en Europe. Quelles ont été vos impressions sur le public français ? Avez-vous perçu des différences avec le public japonais ?
NANAE : L’ambiance était survoltée ! On a vraiment fait le concert ensemble, avec les cris du public, qui a également chanté avec nous.
KEITA : Ce qui était différent du Japon, c’est qu’il y avait des gens qui dansaient dans le public.
NANAE : Au Japon, le public ne danse généralement pas en concert.
KEITA : C’était rafraîchissant.
MAIKO : J’étais heureuse !
Comment percevez-vous la présence encore confidentielle de la musique japonaise en France malgré la popularité des génériques d’anime ?
MAIKO : Elle est peut-être encore trop « niche ». Peut-être qu’elle semble éloignée émotionnellement.
KEITA : Il n’y a probablement pas beaucoup d’occasions d’en écouter. Les gens aiment les anime, alors après les avoir regardés, ils écoutent leurs musiques, mais je pense que quand il s’agit d’écouter intentionnellement de la musique japonaise, il n’y en a par exemple probablement pas chez les disquaires, alors il ne doit pas beaucoup y avoir d’opportunités d’y être exposé.
MAIKO : Mais en France, beaucoup commencent par les anime, puis découvrent les artistes et creusent plus loin. Et ça, ça me rend très heureuse.
Vous avez signé plusieurs génériques d’anime très appréciés. Y a-t-il actuellement un anime dont vous aimeriez interpréter le générique ?
KEITA : Je ne sais pas si c’est diffusé en France, peut-être sur Netflix, mais récemment j’aimerais que l’on fasse Dandadan.
NANAE : J’adore Conan, j’aimerais que l’on fasse une chanson pour l’anime Détective Conan.
MAIKO : Moi j’adore Kingdom, donc Kingdom ! (rires)
NANAE : En chinois !
Pouvez-vous nous raconter comment vous avez été sollicités pour des morceaux pour la licence Naruto et pour l’ending « Orange » de Your Lie in April ?
KEITA : Pour Naruto, on nous a simplement demandé de faire une chanson pour l’anime. Pour Your Lie in April, ils nous ont donné tout le manga en demandant d’écrire une chanson, donc on l’a tous lu et on l’a écrite.
MAIKO : [« Orange »] fait couler les larmes à flots !

Quand vous composez un nouveau titre, à quoi pensez-vous en premier ? Les émotions, les paroles…
MAIKO : Pour les morceaux énergiques, on pense aux concerts, Keita choisit des tempos qui font facilement monter l’ambiance et qui donnent envie aux gens de faire tourner leurs serviettes.
Pour les ballades, par exemple, comme on s’est tous mariés récemment, ça a donné naissance à des chansons comme « Kazoku ni narouyo » (ndlr : en français : « Formons une famille »). On pense aussi à chacun, et ça donne des chansons de soutien. Il y a plein d’approches différentes.
Avez-vous actuellement des projets en préparation, comme un nouvel album ou de nouveaux morceaux ?
KEITA : On a commencé à enregistrer l’an dernier, trois nouvelles chansons sont prêtes, et cette année aussi on continue à travailler dur sur des musiques pour sortir un nouvel album. Attendez-le avec impatience !
Un mot de la fin pour vos fans français ?
NANAE : C’était notre première fois en France et j’ai été super heureuse. J’ai senti à quel point les gens ici aiment les anime et notre musique. On veut absolument revenir, donc venez encore nous voir quand ce sera le cas. Merci du fond du cœur !
Merci aux membres de Seven Oops, à Envol Prod et au festival Mang’Azur. Vous pouvez réécouter l’opening Lovers de Naruto Shippuden et découvrir le reste de la discographie de Seven Oops, ainsi que les suivre sur Instagram.