Et si Berserk se déroulait sur le Dark Continent de Hunter × Hunter ? C’est à peu près ce que propose WITCH AND MERCENARY ! Voici mon avis !

WITCH AND MERCENARY, tome 1
Avec Brunhild – Chasseuse de Dragons, WITCH AND MERCENARY fait partie des nouvelles licences de Maho Editions !
Si Brunhild ne comptait que 200 pages, là c’est un beau bébé de 324 pages que l’on découvre. Cependant, on retrouve une page couleur dépliante ! D’un côté une belle illustration, de l’autre une présentation des personnages principaux et un portrait des personnages importants de ce premier volume.
À l’intérieur, chaque page présente des filigranes.

« Sorcière », un mot qui répand la terreur rien qu’en le prononçant. Capables d’invoquer des boules de feu, de soulever la terre ou même de raser un pays… Nul n’est à l’abri face à leurs pouvoirs.
Sur le point de s’entre-tuer, Siasha, la Sorcière silencieuse, et Zig, un mercenaire aguerri, décident finalement de s’allier au nom du rêve de la jeune femme : trouver un endroit où elle pourra vivre en paix malgré la crainte qu’elle inspire.
Leur chemin les mène vers l’Outre-Terre, un continent entouré de mystère où magies perdues et monstres vicieux règnent en maître…
« Dark Fantasy avec une touche de légèreté » ?
À la découverte de l’Outre-Terre !
WITCH AND MERCENARY débute en Vasterre mais s’oriente très vite vers un continent méconnu des protagonistes Siasha et Zig : l’Outre-Terre. Ainsi, comme eux, nous découvrons ces nouveaux horizons. Cela permet de nous lier à eux, car ils pouvaient paraître lointain au premier abord. À travers les yeux de nos deux compères, Chohokiteki Kaeru nous présente alors une civilisation proche de celle dont sont issus ils mais différente à bien des égards.


La société s’organise autour de la guilde et de ses aventuriers, rappelant un peu Monster Hunter. Avec cela, on découvre les Malebêtes, des créatures qui pullulent dans cette partie du monde et dont la population nécessite d’être contrôlée, c’est là qu’on trouve une vibe Continent Caché de Hunter×Hunter. L’auteur développe tout un tas de coutumes et surtout, l’usage de la magie par le commun des mortels !
Un duo que tout oppose
Le plus gros point fort de WITCH AND MERCENARY à mon sens, ce sont Siasha et Zig. La première est une Sorcière, et à ce titre, elle cristallise toute la haine des habitants de Vasterre. Âgée de 200 ans, elle aspire à une vie meilleure, moins oppressante et plus stimulante surtout : elle veut de nouveaux défis ! Le second est un mercenaire, qui, du haut de ses 25 ans, impressionne par ses réflexions et son efficacité au combat mais qui, lui aussi, est lassé de son quotidien.


On fait leur connaissance en tant qu’ennemis, mais c’est bel et bien en tant qu’alliés, ou plutôt commanditaire et garde du corps, qu’on les suit. Leur relation se développe ainsi tout au long du tome, et oscille entre le strictement professionnel et une complicité timide; chacun faisant attention à l’autre. J’ai particulièrement aimé cette construction; qui peut être aussi touchante que comique.
Un récit addictif, aux thématiques fortes
Au delà de ça, WITCH AND MERCENARY est un récit riche d’action qui a fini par m’absorber totalement. J’ai adoré la deuxième partie du tome, où le rythme se fait plus exaltant. J’ai encore quelques frissons de la passe d’armes entre Zig et la princesse à l’éclair nivéen; mais le souvenir marquant est celui de l’intervention de notre mercenaire lors de l’attaque de la horde des insectes faucheurs. La gestion de la tension était magistrale, comme on l’attend dans un récit de dark-fantasy !
J’ai trouvé l’histoire bien construite, plaçant judicieusement des indices pour les prochains tomes et le développement de cette exploration. Qui plus est, l’auteur aborde avec tout autant d’intelligence des thématiques telles que la discrimination, la solitude, la rédemption ou la confiance. Il le fait à travers ses personnages, que ce soit Zig, Siasha ou ceux de passage comme Isana ou Alan et son groupe; et étend son propos avec des peuples comme les Jensu-Ya.


Et visuellement ?
Ce premier volume contient 9 illustrations de Kanase Bench, dont une double page couleur présente au début. J’aime le style de l’auteur, mais les illustrations sont parfois un peu trop figées à mon goût. J’ai l’habitude de dire qu’on n’a pas assez d’illustrations dans les LN, mais je trouve qu’ici, c’est plutôt la répartition qui pose problème. En fait, j’ai l’impression d’avoir eu des redites et, de fait, des éléments visuels qui manquaient.
WITCH AND MERCENARY, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Le duo formé par Zig et Siasha.
- Le récit plein d’action qui ne délaisse pas sa toile de fond.
- Les thématiques autour de la différence et du rejet.
- L’ambiance générale de l’univers, où la tension est permanente.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Le choix des illustrations me laisse perplexe.