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WIND BREAKER : Le meilleur manhwa / webtoon de sport ?!

  • Balin 
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WIND BREAKER, le manhwa pas le manga, est désormais disponible en France grâce à Komogi ! Voici mon avis sur les 4 premiers tomes !

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WIND BREAKER, tomes 1 à 4 !

Même si WIND BREAKER était un manhwa très attendu, le publier représentait un certain défi : on parle de plus de 500 chapitres ! Et c’est d’autant plus risqué pour un petit éditeur comme Komogi. Pourtant, ils ont pris ce pari. Ainsi, avec l’appui d’une campagne de financement participatif ayant rempli 151% de son objectif, l’oeuvre de Yeongseok Jo nous parvient au format physique. Pour ceux qui ne connaissent pas, voici un résumé (ça n’a rien à voir avec le manga et anime du même nom, encore une fois).

Ja Hyeon est un lycéen brillant et passionné par le vélo. Sa vie bascule lorsqu’il est repéré par Min Woo, un membre du Zephyros Crew, un groupe de street riding.
Plongé dans l’univers du street riding, il doit jongler entre les pressions sociales, ses nouvelles amitiés et les défis de ce sport extrême.

J’ai opté pour le pack Secret avec la Box Collector et les goodies, et j’admets que l’ensemble est de très grande qualité ! Les tomes sont de très grande qualité, le papier est épais avec un effet glacé, l’impression des couleurs est belle. Mais surtout, les couvertures métallisés ont vraiment du cachet : merci Komogi ! (Mon seul regret, c’est une faute d’orthographe sur le mot vairon)
Les goodies sont de bonne facture également.

© by Jo Yong SEOK / Naver

Cependant, l’éditeur joue de malchance… Si vous suivez l’actualité, vous savez sûrement que l’oeuvre a été annulée ce 12 juillet 2025. À l’heure actuelle, on ne sait pas ce qu’il adviendra de la licence chez Komogi; mais je réitère ce que je disais dans l’article : il faut soutenir ce petit éditeur qui a accepté de prendre le risque de publier l’oeuvre.

À noter que les tomes 3 et 4 sortiront en librairie à partir du 19 septembre 2025..

Un manhwa qui mélange le sport et les guerres de gang !

WIND BREAKER, c’est l’histoire de Ja Hyeon. Enfant, il nourrissait une passion pour le vélo transmise par son oncle, grand cycliste coréen. Mais depuis le décès de celui-ci et les soupçons de dopage planant autour de lui, Ja Hyeon réfrénait son amour de la discipline au profit de l’excellence scolaire. Puis vint sa rencontre avec Min-soo, qui détecte immédiatement les capacités de notre bourreau de travail. En même temps que la flamme se rallume, notre attachement grandit !

© by Jo Yong SEOK / Naver

Ja Hyeon est parfois (souvent) assez antipathique; mais il s’avère fédérateur dès lors que sa passion s’exprime et je trouve que c’est une construction intéressante. Autour de lui gravitent des personnalités fortes, qui ne sont pas sans rappeler celles que l’on trouve dans les furyō. Du rival, de l’antagoniste, du faire-valoir, du love-interest. On ne peut pas adhérer à tous, mais il y en a forcément un qui parviendra à nous toucher. L’auteur montre une belle gestion de la profondeur émotionnelle.

Personnages : 3,5/5

Avec les 4 premiers tomes de WIND BREAKER, on découvre l’introduction ainsi que le début du premier arc de l’oeuvre. Le récit est particulièrement bien rythmé, et la construction de l’intrigue pousse à la lecture sans trop forcer. C’est également bien équilibré : on alterne entre des moments tranches de vie, avec des romances scolaires ou des drames familiaux et des courses de vélo dantesque saupoudrées de conflits entre établissements scolaires, impliquant jusqu’à la mafia !

© by Jo Yong SEOK / Naver

Néanmoins, ça reste assez convenu dans le déroulé. Un protagoniste qui refrène sa passion avant d’y laisser libre cours. Un antagoniste qui deviendra un nouvel équipier; un autre qui semble être injouable en compétition. Des relations amoureuses qui s’entrecroisent et qui piétinent. Et l’inévitable première compétition, la League of Street, en guise de fil rouge, qui réunira tout ce joli monde. C’est bien fait, donc ça fonctionne, mais j’aimerais plus de surprise pour la suite !

Scénario : 3,5/5

Pour ce qui est des visuels, c’est peut-être là que WIND BREAKER me convainc le moins. Le style est assez peu engageant, et il y a des maladresses dans les proportions et l’anatomie (des membres trop courts, trop rigides). En termes d’expressivité cela manque encore de maîtrise, et pour ce qui est des décors c’est souvent très succinct (bien que ce soit en partie lié au format webtoon). Nul doute que cela s’améliorera par la suite, mais pour ces 4 volumes, c’est moyen.

© by Jo Yong SEOK / Naver

Néanmoins, l’immersion reste totale, et c’est notamment grâce à la mise en scène dynamique des courses, où l’on ressent pleinement la vitesse. La colorisation apporte un vrai plus dans la création des ambiances, j’ai particulièrement apprécié les scènes de crépuscule, de nuit. Mais aussi les passages où ces couleurs disparaissent, laissant place à un noir et blanc stupéfiant. Je salue d’ailleurs le travail de Komogi, qui nous propose une édition qui rend grâce à cette facette de l’oeuvre.

Visuels : 3/5

Là où WIND BREAKER tire son épingle du jeu à mon sens, c’est dans le mélange qu’il propose. Un peu comme peut le faire SLAM DUNK, il mélange un univers sportif au monde des voyous et des gangs. On découvre ainsi l’univers du street riding à travers différentes courses mais aussi des conflits musclés. C’est assez surprenant mais cela fait le charme du titre ! J’ai également apprécié l’aspect didactique du titre, qui prend le temps d’expliquer les termes techniques qui sont employés.

© by Jo Yong SEOK / Naver

L’aspect « furyō » du titre permet de renforcer encore plus les enjeux des courses par des sentiments viscéraux. L’issue de chacune des courses peut avoir des conséquences au delà de la discipline. À travers des personnages esseulés, rejetés et des crews, les équipes de cyclistes; l’auteur appuie également sur la notion de groupe, de famille et cherche à montrer que le sport peut permettre de créer ce foyer. Il défend ainsi de belles valeurs, de tolérance, d’entraide malgré une violence certaine.

Thématiques : 5/5

WIND BREAKER, en résumé :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Le mélange entre l’aspect sportif et l’envers du décor furyō.
  • Les dynamiques entre les personnages et la profondeur émotionnelle.
  • Les scènes de course à vélo grisantes.

🪨 Ce que j’ai moins aimé :

  • Le dessin, maladroit et figé trop souvent.

Note globale : 15/20