Si Kingdom raconte l’unification de la Chine, RAJA est un manga autour de l’unification de l’Inde ! Voici mon avis sur le tome 1 !
RAJA, tome 1
Les éditions Doki-Doki nous proposent une nouvelle série : RAJA ! Recommandé par l’auteur de Vinland Saga, c’est un manga historique se déroulant en Inde et terminé en 3 tomes ! Comme souvent avec les séries courtes, on peut se demander si la fin sera précipitée ou non… Affaire à suivre !
« Un jour, je deviendrai roi ! »
Dans l’Inde antique, à une époque où de multiples royaumes s’affrontent pour prendre le contrôle du subcontinent… Kautilya, un jeune homme borgne dont l’intelligence fulgurante n’a d’égale que son ambition débordante est déterminé à devenir le « roi unique » – celui qui réalisera l’unification de tous les royaumes belligérants et mettra un terme à cette ère de troubles !
Un soir de pleine lune, il fait la rencontre de Chandragupta, un leader aussi charismatique que doué au combat, qui est à la tête d’une grande bande de brigands…
Si l’on doit parler de l’objet livre en lui-même, il est de bonne qualité. Néanmoins, les astérisques explicatives sont très nombreuses et pas toujours lisible.
L’unification de l’Inde antique : un récit digne des plus grandes mythologies !
RAJA prend place dans l’Inde antique, autour de -300 avant J.-C. L’oeuvre nous transporte donc dans le temps, et nous offre un aperçu de l’époque. L’ensemble est immersif, crédible, et pour cause : il se base sur l’expertise de Tsukasa Mizushima, professeur émérite de l’université de Tokyo.
Ce premier tome pose ainsi les bases de l’univers, les seize Mahajanapadas et l’atmosphère guerrière. À plusieurs égards, cela rappelle ce qui est fait dans Kingdom. J’aime particulièrement l’aspect didactique du récit; qui nous fait découvrir les coutumes de l’Inde antique, la religion et le système de caste.
Univers 4/5
La première partie du tome 1 de RAJA se concentre sur Kautilya : ses origines, sa relation avec Pabbata, son caractère et surtout ses ambitions. C’est un protagoniste original, particulièrement nuancé dans sa construction. Il est aussi antipathique que charismatique, on est loin des clichés de shōnen !
À la deuxième moitié du volume, Kota Innami nous introduit Chandragupta. Autrement plus impulsif, il promet d’apporter une dynamique porteuse au récit, en opposition et en complémentarité avec Kautilya. Je suis également très curieux de voir ce qu’il adviendra du prince Pabbata, après les évènements du tome 1.
Personnages : 4/5
Le récit que propose RAJA se déroule dans un contexte où la société s’est enlisée dans la guerre. Il est ainsi riche en rebondissements, avec des moments forts d’actions et d’émotions. On est loin du rythme de Kingdom, ici c’est bien plus rapide mais c’est aussi parce que la série ne compte que trois tomes.
L’auteur aborde des thématiques intéressantes. Avec position de Kautilya sur le sujet des castes, il traite des problématiques sociétales propres à l’Inde mais qui trouve un écho plus large dans la discrimination. Évidemment, on ne peut pas attendre un développement très poussé, mais je reste curieux de voir jusqu’où ira l’auteur !
Scénario : 4/5
Ce premier tome de RAJA s’avère plutôt convaincant sur le plan graphique. On a droit à des personnages aux designs accrocheurs, tout en respectant l’esthétique propre à l’Inde. Les vêtements, les bijoux, c’est particulièrement soigné ! Mention spéciale pour les décors de temples mettant en avant les divinités indiennes.
Sur le plan de l’action, ce premier volume nous offre de belles fulgurances avec des combats dynamiques et plutôt originaux : à mains nues contre des buffles par exemple ! Dans la mise en scène, l’exagération est donc de mise, ce qui pourra se révéler un peu clivant si l’on attendait du réalisme historique…!
Visuels : 4/5
RAJA, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- La rigueur historique et l’aspect didactique de l’oeuvre.
- Le duo de protagonistes charismatique et atypique.
- Les thématiques autour des inégalités et des discriminations.
- Des visuels soignés et plein de dynamisme.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- L’emphase mythologique, qui peut dénoter dans l’optique historique.