MIYAMOTO MUSASHI, le ronin le plus connu de l’histoire du Japon ? On redécouvre sa légende avec le non moins légendaire Shōtarō ISHInoMORI !
MIYAMOTO MUSASHI, one-shot !
Si Osamu Tezuka est le dieu du manga, Shōtarō ISHInoMORI est considéré comme le roi du manga, rien que ça ! C’est celui qui se cache derrière Kamen Rider, Sabu & Ichi, Kazuryū ou bien Cyborg 009.
Mais c’est de son titre historique culte qu’il est question ici. Déjà paru en 2008, MIYAMOTO MUSASHI n’était plus disponible aux éditions Kana depuis 2024. On n’aura finalement pas attendu longtemps avant de revoir le manga dans les librairies !
Pour cette nouvelle mouture : grand format 14,8cm x 21cm et nouvelle couverture ! Une couverture bien plus intéressante et appétante que celle de la première édition selon moi. À noter qu’une préface de Claude Leblanc est présente, et que la postface d’origine de Masato Hayase figure également dans le tome.

Adolescent rebelle du village de Miyamoto, Takezō excelle déjà au sabre. Après le départ brutal de sa mère, chassée par un père autoritaire, lui et sa sœur Ogin doivent faire face à une belle-mère. La situation dégénère lorsque leur père meurt accidentellement et que leur tutrice disparaît. Livrés à eux-mêmes, Takezō tue pour protéger sa sœur et fuit le village.
Des années plus tard, il revient sous le nom de Miyamoto Musashi, samouraï errant. Sur la « Voie du Sabre », il cherche à dépasser la violence pour atteindre sagesse et maîtrise de soi — un chemin de vie, de combat et de quête intérieure.
Attention, en tant qu’ouvrage de la collection Sensei, le manga s’adresse a un public averti !
L’histoire du plus célèbre sabreur du Japon !
MIYAMOTO MUSASHI est un récit biographique qui raconte la vie d’un des plus célèbres maîtres d’armes du Japon. De son prénom de naissance Takezō, c’est un personnage assez captivant. Son enfance difficile fait de lui un enfant turbulent, mais il trouve son équilibre dans le sabre.

À partir de là, le personnage se fixe l’objectif de devenir le meilleur dans la maîtrise du katana. Et si cela se fait au détriment de ses relations humaines, notre protagoniste évolue tout de même psychologiquement. Il s’apaise, il mûrit, et il finit par s’ouvrir aux autres.
Personnages : 4/5
Ce one-shot MIYAMOTO MUSASHI se construit autour d’une succession de duels. Les premiers permettent de poser le contexte, les suivants approfondissent l’univers et le personnage. L’ensemble reste très condensé; alors si vous préférez la contemplation… Optez pour Vagabond !

En effet, cette version se veut bien plus percutante : il en faut pour tous les goûts ! De mon point de vue, le chapitre du Vide concentre l’essentiel de l’intérêt de ce one-shot. C’est le plus dynamique, mais aussi le plus poétique : le plus riche finalement.
Scénario : 3,5/5
Visuellement, MIYAMOTO MUSASHI se présente avec un style rétro. Il faut dire que la publication du premier chapitre remonte à 1971 ! De fait, le code graphique de l’oeuvre est forcément un peu clivant. Pour autant, le trait de Shōtarō ISHInoMORI reste plein de charme.

La mise en scène est brillante : avec des points de vue originaux, un découpage de l’action maîtrisé. En fait, on a l’impression d’un film retranscrit sur papier. En plus de ça, l’auteur sait y faire quand il s’agit de représenter les émotions. C’est un vrai régal à lire !
Visuels : 4/5
Maintenant, si l’on s’intéresse à ce que peut apporter MIYAMOTO MUSASHI à cette figure qu’est Musashi… Eh bien… Il n’apporte pas grand chose en réalité. Shōtarō ISHInoMORI reste très sage, respectueux de la légende. J’aurais aimé que l’auteur s’approprie un peu plus le personnage.

Néanmoins, on retrouve tout ce qui fait le charme de cette histoire. En cela, l’oeuvre revêt un intérêt de transmission non négligeable : historique, culturel, artistique. C’est un récit très complet, une oeuvre morale qui transmet des valeurs sans donner de leçon.
Thème : 3,5/5
MIYAMOTO MUSASHI, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Redécouvrir la figure de Miyamoto Musashi.
- La qualité du découpage et de la mise en scène.
- Une oeuvre qui transmet : une histoire, une culture, une philosophie.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Un récit qui reste trop sage, trop respectueux.
- Un schéma narratif convenu.