Pour cette review, on parle d’un shonen gore, un survival game original : SHIN TOKYO, chez Mangetsu ! Voici mon avis sur les tomes 1 et 2 !
SHIN TOKYO, tomes 1 et 2 :
Kenji Sakaki est une autrice que certains connaissent peut-être déjà. En effet, sa première série Enigma est sortie en France en 2012, aux éditions Kazé Manga. Cette fois, c’est le catalogue Mangetsu qui nous offrira la possibilité de découvrir son dernier manga en date : SHIN TOKYO. On retrouve d’ailleurs plusieurs éléments de la première oeuvre : cadre scolaire, death game, mystère et fantastique ! Pour ceux que cela intéresse, ce shōnen est terminé en 12 tomes. Et contrairement à son prédécesseur, il n’a pas été avorté !
En ce qui concerne l’édition que nous propose Mangetsu, elle est dans les standards du genre. Un papier et une impression de bonne qualité. On peut noter la présence d’histoires courtes bonus en fin de volume, mais c’est tout ce que l’on a à se mettre sous la dent. Les illustrations de jaquette reprennent fidèlement celles de l’édition japonaise. Le logo-titre est bien conçu je trouve, reprenant certains éléments graphiques présent dans l’histoire.
Il existe un lieu mystérieux où sont envoyés les criminels condamnés à mort afin d’y être exécutés par des gardiens tous plus impitoyables les uns que les autres : l’Underground.
Une classe d’élèves de première de Tokyo s’y retrouve piégée après avoir assisté au suicide de leur professeur principal. Parmi eux, Yomi et Yami, des frères jumeaux, tentent d’échapper à la sentence mortelle du bourreau qui les attend, tandis que leurs camarades périssent les uns après les autres…
Parviendront-ils à survivre à cet enfer ?
Un survival game où se mêlent crimes et histoire !
SHIN TOKYO prend place dans un univers qui ressemble au nôtre, à ceci près qu’il y existe une réalité parallèle. Une sorte d’Upside Down, où sont envoyés les criminels pour être exécutés par des bourraux. On comprend bien qu’il s’agit d’un survival game, mais c’est assez original finalement.
Et il est encore plus attrayant quand on s’aperçoit que l’univers convoque des références historiques. Le tome 1 nous présente le personnage de Benkei, emblématique de l’Histoire japonaise. Le tome 2 voit plus large et nous introduit un bourreau inspiré de Christophe Colomb; surprenant !
Univers : 4/5
Dans SHIN TOKYO, on suit une classe de lycéens de première, donc certains élèves harcèlent leur professeur principal. Yami et Yomi, protagonistes jumeaux, tentent de s’interposer. Leur connexion gémellaire est bien exploitée, même si ça relève un peu trop du Deus Ex Machina parfois.
Ils sont accompagnés de Saikawa, une jeune fille qui ne devrait pas s’enfermer dans un rôle de love interest : une bonne chose. Et contrairement aux autres personnages, second rôle et antagonistes, notre trio laisse présager qu’un développement consistant les attend. Affaire à suivre !
Personnages : 4/5
L’histoire de SHIN TOKYO débute à un rythme très soutenu. L’autrice va à l’essentiel, posant rapidement les bases de son univers et de son intrigue. Nos lycéens sont ainsi plongés dans un jeu de la mort et rencontrent leur premier ennemi dès le chapitre 2 ! Et c’est aussi violent qu’expéditif.
Le récit a pour lui des qualités qui le démarquent des autres séries du genre : les confrontations se veulent tactiques, et les mystères sont omniprésents. Il y a bien quelques passages qui font grincer des dents, mais les rebondissements proposés dans le tome 2 nous entraînent et laissent entrevoir des enjeux plus grands.
Scénario : 3,5/5
Visuellement, SHIN TOKYO ne m’a pas totalement convaincu. J’ai du mal avec le code graphique, que je trouve trop lisse. Je dirais qu’il manque de personnalité. À cela s’ajoutent des plans fanservice sur des petites culottes qui m’ont fait soupirer. Mais tout cela reste assez subjectif en réalité.
Si je mets de côté mes goûts, ces deux premiers volumes forment un ensemble solide. La mangaka nous propose une action débridée, sanglante et gore à souhait. Tout n’est pas parfait dans la mise en scène ou dans les compositions, mais le potentiel est là. Je suis curieux de voir la suite !
Visuels : 3/5
SHIN TOKYO, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Le concept original de l’Underground.
- Les figures historiques qui se joignent à la partie.
- L’aspect tactique des combats, et les victoires sous condition.
- Les mystères et sous-intrigues qui dynamisent le récit.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Le code graphique, que je trouve trop aseptisé.
- Les écueils classiques du survival game.