Aujourd’hui, le coffre nous permet de découvrir le dernier titre des éditions Pika: Orient – Samurai Quest. C’est la deuxième oeuvre de Shinobu Ohtaka, autrice de Magi!
On vous annonçait la sortie du titre juste ici. À noter que la sortie des tomes 1 et 2 a été repoussée du 3 juin au 17 puis au 24 juin!
Alors, après le voyage en Orient, que nous réserve cette série? Plutôt un voyage au pays du Soleil Levant apparemment!
D’ailleurs, si vous le souhaitez, vous pouvez découvrir le premier chapitre juste ici:
Chapitre 1 Orient
Premier contact avec les couvertures d’Orient – Samurai Quest
La première de couverture nous offre un visuel coloré, flamboyant. On reconnaît bien la patte graphique de l’autrice. Avant même de savoir le nom de l’auteur, je savais qu’il s’agissait de l’autrice de Magi.
Mais alors, que nous raconte Orient – Samurai Quest?
La quatrième de couverture nous apporte quelques éléments de réponse!
Voici la légende des deux guerriers pourfendeurs de démons.
XVe siècle, Japon. Le monde est aux mains des oni, d’effroyables démons pourtant vénérés comme des dieux par le peuple, qui ignore tout de leur nature maléfique ! La vérité, seuls les bushi, de valeureux guerriers, la connaissent. Mais ces combattants sont traités en parias et condamnés à vivre dans la honte, de peur qu’ils ne renversent l’ordre établi. Cela n’empêche pas Musashi de rêver avec Kojirô, son ami d’enfance et descendant de bushi, de parvenir un jour à libérer le Japon en mettant un terme au joug des oni ! Ensemble, ils se sont jurés de fonder le plus puissant des clans de bushi. C’est ici que commence leur quête.
Tiens tiens… Musashi et Kojiro… Est-ce qu’on ne toucherait pas aux grands guerriers japonais Musashi Miyamoto et Kojiro Sasaki?
Orient se présente ainsi comme une réinterprétation de ces deux figures mythiques, dans un univers tout à fait particulier!
Passons à ce premier tome, Orient – Samurai Quest, est-ce que ça vaut le coup?
Petit résumé de l’action!
Orient – Samurai Quest nous présente deux garçons, Musashi et Kojiro. Deux amis d’enfance ayant un rêve commun: celui de devenir Bushi et de fonder un clan. Les Bushi sont un dernier rempart contre l’envahisseur Oni qui exploite l’humain.
Mais la réalité de leur monde est rude et pleine de mensonges. Les Bushi sont considérés comme des parias depuis que les Onis se sont imposés aux populations.
Pire encore les membres des familles de guerriers sont sévèrement rejetés, discriminés pour saper toute leur fougue à l’encontre des Onis. Ils sont forcés à porter leur sabre enchaîné, dès leur plus jeune âge. De manière à ce que l’on puisse les reconnaître.
Et c’est le cas de Kojiro, descendant d’une famille de Bushi. Ce dernier, brimé durant son enfance, vit à l’écart de la société et rejette la condition de Bushi.
Mais Musashi, bien que n’ayant pas de sang guerrier, continue de nourrir ce rêve malgré les interdits. En tant que mineur, il s’entraîne chaque jour au maniement du sabre en utilisant sa pioche démesurée.
Tout bascule le jour de la cérémonie d’accueil des nouveaux employés de la mine. Musashi et sa classe découvrent alors l’envers du décor et les horreurs qui s’y trament.
Et il n’en faut pas plus à Musashi pour réveiller sa fougue cachée depuis l’enfance. N’ayant pas froid aux yeux, le jeune garçon se dresse face aux Onis présents. Et tout s’enchaîne très vite. Un combat, qui devient une bataille. Une bataille qui fait presque anecdote dans la grande guerre perpétuelle qui se déroule en toile de fond. Mais une bataille qui représente énormément pour le jeune aspirant Bushi. Des alliés se révèlent, et l’univers se développe. J’y reviendrai un peu après.
Des graphismes impressionnants qui subliment le côté épique de l’histoire
Shinobu Ohtaka possède un trait tout à fait particulier. Reconnaissable entre milles. Mais également une manière d’encrer ses pages et de représenter les créatures fantastiques qu’elle invoque bien spécifique.
Sans nous assommer avec des planches contemplatives, l’autrice parvient à nous emmener dans son univers.
Un Japon féodal, avec ses cultes et ses rituels.
Là où l’autrice excelle selon moi, c’est dans les combats. Une réelle puissance se dégage des rixes dans Orient – Samurai Quest.
Autre point notable, j’en parlais un peu plus haut. C’est l’esthétique des créatures. Sans trop en dire, je me contenterai de vous montrer ce visuel:
On est d’accord, ça en impose. La démesure de la créature est perceptible, son origine divine également. Vraiment c’est impressionnant.
Une qualité graphique bien présente donc, qui vient souligner l’action et la puissance dans le récit.
Un tome d’introduction réussi!
N’oublions pas que ce tome est un premier tome. Par conséquent il a la lourde tâche de nous présenter un univers et de nous y emmener. Et c’est un tâche réussie pour ce tome 1 d’Orient – Samurai Quest.
On comprend très vite les tenants et les aboutissants du récit. Un duo de personnages principaux assez solide.
Un univers qui semble très riche aussi bien dans son contenu (Bushi, Onis, techniques de combat etc…) que graphiquement. On notera la touche futuriste propre aux Bushi, je dois avouer que les motos et autres outils technologiques m’ont plutôt surpris. Une originalité qui vient décupler les possibilité de cet univers.
Il nous présente une histoire qui va plus loin qu’un simple rêve d’enfant. On sent bien la veine Nekketsu qui parcourt le récit, notamment grâce à Musashi. Mais on perçoit une certaine consistance derrière tout cela. Les relations sont complexes entre les différents partis. Les Onis, les Bushi mais aussi et surtout la population moyenne, celle qui est normalement secondaire.
Pour finir, un dernier mot!
Pour commencer, c’est selon moi un excellent tome 1. Orient – Samurai Quest nous offre un récit plutôt classique mais qui se démarque par une originalité, notamment graphique.
Ainsi que par l’association Japon féodal et “technologie” qui est surprenante, certes, mais intrigante. La richesse de l’univers établi nous attire.
L’aspect “inversé” de ce monde, où les défenseurs sont rejetés est également très intéressant.
La lecture de ce tome était prenante, on ne s’ennuie pas. L’action est bien dosée et les rebondissements du scénario sont surprenants sans être incohérents. Et je le redis encore une fois, la patte graphique de Shinobu Ohtaka est assez incroyable.
Assez peu fan des Nekketsu d’habitude, j’avoue que j’ai plutôt apprécié Orient. Sans être fondamentalement différent des autres titres du genre, il nous offre un petit truc en plus.
Un digne successeur à Magi selon moi, et qui possède les armes pour s’étendre un peu sur la durée. J’attends évidemment le tome 2 afin de savoir si l’autrice continue dans cette direction!
ORIENT © Shinobu Ohtaka / Kodansha Ltd.