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Les Pérégrinations de Shima – Black Shadow Tome 1

  • Shima 

Aujourd’hui, je vous donne mon avis sur Black Shadow, nouveau Shônen fantastique envoyé par les Éditions Pika.

Black Shadow

Black Shadow est la première série de Takuya Nakao, prépubliée sous le titre Kokuei no Junk depuis mai 2017 dans le Cycomics de l’éditeur CyGames. A ce jour, le manga compte 5 volumes reliés.

Synopsis

Dans le royaume d’Avista, douze grands généraux et éminents sorciers assurent la sécurité du peuple : les Paladins. Junk est le fils de l’un d’entre eux, Jean Whattear, l’incarnation du soleil. Mais constamment éclipsé par ce père illustre auquel il est censé succéder, Junk peine à trouver sa place. Alors, le jour de la cérémonie qui doit faire de lui un sorcier à son tour, le garçon se rebelle contre le destin ! Mais un événement tragique pourrait bien le faire revenir sur sa décision…

Au programme, un récit d’heroic-fantasy où intrigues et rivalités devraient se mêler, au sein d’un royaume dominé par la magie. L’histoire mettra en scène une succession d’épreuves énigmatiques qui permettront aux aspirants magiciens, dont le héros Junk, d’accéder ou non à un grade supérieur de magicien.

Black Shadow : Encore un nouveau Shônen fantastique ?

De nos jours, il peut être difficile de se faire une place dans le monde du shônen. Black Shadow prend place dans un univers fantastique et traite de magie. Beaucoup de titres traitent de ce sujet. Black Shadow arrivera-t-il à se démarquer ou se noiera-t-il dans la masse ?

Eh bien, en dépit de beaucoup d’impressions de déjà-vu, Black Shadow essaye de créer son propre univers. Il est difficile d’innover totalement vu le nombre de mangas de ce style déjà créés. Arrivera-t-il à obtenir le succès de ses prédécesseurs, tel Fairy Tail ou Black Clover ? Difficile de le dire à la lecture de ce premier tome qui reste dans l’ensemble assez classique en tome d’introduction de série shônen.

Revenons plus en détail dans les prochains paragraphes sur les points forts et les points faible de Black Shadow.

Un nouvel univers, une nouvelle hiérarchie et une nouvelle utilisation de la magie !

Ce premier tome nous présente le royaume d’Avista et nous introduit les lois qui régissent ce monde.

Avista est dominé par la magie. L’auteur nous présente une école de magie, où les jeunes sorciers étudient afin de pouvoir devenir de vrais mages. Dans cette académie, les mages sont répartis en plusieurs groupes selon le niveau des élèves. Chaque palier est sanctionné par un examen.

L’élite de ces mages est un groupe de 12 Paladins, les 12 généraux d’Avista.

La magie a un aspect original, elle se présente sous la forme de la Magicae Anima, que les jeunes sorciers doivent invoquer lors d’une cérémonie. La Magicae Anima est présente en chacun des habitants et ne peut se manifester qu’une seule fois dans la vie d’un mage, lors de l’apparition. Avec la Magicae Anima, il faut faire un souhait puissant qui transcendera l’esprit pour se matérialiser sous forme de baguette, qui accompagnera le mage tout au long de sa vie et lui permettra d’utiliser la magie.

Junk, héros rebelle

Petite parenthèse

Pourquoi Takuya Nakao a-t-il appelé son héros Junk ? « Déchet » ? Je pense voir la démarche derrière tout ça, un prénom qui représente ce que le protagoniste pense de lui même, mais son père a de grandes attentes pour lui, je ne pense pas qu’il l’aurait appelé comme ça sans une arrière-pensée ! A moins bien sûr que ce ne soit juste qu’un prénom sans signification anglaise…

Revenons à Junk !

Nonobstant, Junk, le personnage principal du manga, nous apparaît dès la 3ème page, comme étant rebelle, contestant l’autorité. Dans les pages suivantes, il est présenté comme le cancre de la classe. Rien de très original dans un shônen ! On le découvrira bien vite également en fils contestataire. En effet, son père est l’un des fameux Paladins, l’incarnation du Soleil. Ayant grandit dans l’ombre de son père qui nourrit pour son fils le désir de lui succéder, Junk est frustré. Il n’est pas bon élève et ne veut pas devenir paladin. Cette relation n’aura rien de vraiment intéressant dans les premières pages. Le père cherche l’affection de son fils qui le rejette. Cependant, après le premier tournant du manga, cette relation prendra toute son importance et se distinguera d’autres shônen du même genre. Le rapport au père dans Black Shadow semble prometteur.

Black Shadow

Junk tirera sa particularité de sa magie. En effet, celui-ci rejette la magie, mais suite à ce fameux premier tournant, ses pouvoirs se manifesteront de manière inhabituelle. Junk tirera alors toute sa détermination de cet événement, et la quête du héros, à proprement parler, pourra débuter pour cette tête à claque de Junk.

Black Shadow

Iris

Que serait un héro de shônen sans amis ? Cette amie se personnifie en Iris, camarade de Junk, mademoiselle Je-Sais-Tout, qui défendra son ami contre les brimades et lui sera d’une aide incontestable grâce à son intellect.

Black Shadow

Un rythme soutenu dès le début

Le premier tournant dramatique de l’histoire arrivera tôt dans le premier chapitre. Cela tranche avec le déroulement plutôt classique du début du manga et lui apporte un plus en originalité. Le tout est de savoir si le mangaka, après avoir capté notre attention, saura la garder lors des chapitres suivants. Un tome d’introduction d’une série shônen peut être rébarbatif, laissant une impression de déjà-vu, avant de capter l’intérêt total des lecteurs lorsque l’histoire débute vraiment.

La seconde partie du manga se déroule à l’académie, où les étudiants participeront à une épreuve de courage. Rien de très original, voire même très classique, mais cette partie était tout de même divertissante. Le mangaka nous permet, je pense, de voir les capacités des protagonistes et ainsi juger de leur évolution dans le futur.

Black Shadow : Graphismes et édition

Les graphismes des personnages sont plaisants. Je regrette néanmoins le nombre de case élevé ne comportant qu’un fond blanc ou très simpliste. Autre défaut que j’ai relevé, la confusion lors du premier combat. Les personnages se ressemblent et il est parfois difficile d’identifier chaque protagoniste, et donc, de savoir lequel est en mauvaise posture. De même, les actions dans les combats semblent parfois un peu brouillon et il est difficile de comprendre en détail l’action en cours.

Black Shadow

Concernant l’édition, rien à redire sur le manga présenté par Pika. Une page couleur est comprise en première page, et les rabats noirs à bordures dorées m’ont beaucoup plu.

Conclusion sur Black Shadow Tome 1

Ce premier tome de Black Shadow est un tome d’introduction de Shônen divertissant, même si dégageant une forte impression de déjà-vu. Le manga se distingue tout de même par quelques aspects. La suite nous dira si Black Shadow sortira son épingle du jeu de la masse de shônens sortant chaque années !

Rappelons tout de même que le premier tome de Black Clover était lui aussi très classique et déjà-vu, ce qui n’a pas empêché la série de devenir très populaire par la suite.

Kokuei no Junk © 2017 TAKUYA NAKAO / Kodansha Ltd.