Aujourd’hui on change un peu et on lit du manga français! On découvre donc Wind Fighters de Christophe Cointault chez Glénat!
Quelles sont les promesses de Wind Fighters?
Pour commencer, ce tome 1 de Wind Fighters nous présente deux personnages. Sûrement les enfants de la montagne qui donnent le titre de ce tome.
La couverture est plutôt jolie, colorée et met en avant un jeune garçon qui semble avoir de grands pouvoirs. Ainsi qu’une jeune fille, plus en retrait.
Le Régime fait régner l’ordre d’une main de fer. La population courbe l’échine et ceux qui osent se rebeller – les courageux aventuriers – se font rares. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon décide de sauver sa sœur en s’opposant au terrible commissaire Bud, l’espoir renaît. Surtout si un baroudeur et un panda roux bipolaire déboulent dans le conflit… Un tel vent de liberté n’avait pas soufflé depuis les exploits de mythiques aventuriers… Les Wind Fighters !
On imagine déjà que l’histoire sera pleine d’action et de rebondissements! On part sur du shonen explosif!
Si ce synopsis vous a intrigué, vous pouvez lire un extrait du tome 1.
Passons donc à la lecture!
Un départ explosif!
Wind Fighters ne perd pas son temps en explications et démarre sur les chapeaux de roues. À peine 10 pages et ça explose déjà dans tous les sens façon Dragon Ball!
On est fixé, Wind Fighters va envoyer du lourd. Et le style graphique de Christophe Cointault sert à merveille ces mises en scène rocambolesques! (Je dois avouer qu’il est beaucoup plus attrayant que dans Tinta Run, ça se détache de l’esthétique One Piece je trouve)
Les bases du récit sont posées:
Concernant l’histoire, elle nous raconte les aventures de jumeaux: Hélio et Hope accompagné de deux Aventuriers: Billy Banjo et Toaster. Dans l’univers de Wind Fighters, deux grandes forces s’opposent: Le Régime et les Aventuriers. La première l’emportant sur la deuxième depuis quelques temps.
Parmi les Aventuriers, il existe des figures de légendes: Les Wind Fighters.
Le Wind est l’énergie de base dans cet univers. Fait original, c’est une énergie qui s’obtient, qui est accessible! Comment? En l’extrayant à la façon d’un minerai!
Il existe plusieurs types de fragments, qui donnent accès à autant de type pouvoirs.
Des petites choses qui viennent jeter une ombre au tableau?
Là où c’est un peu moins original je trouve, c’est qu’un fragment rouge donne le Firewind, un fragment jaune donne le Lightwind etc… C’est dommage de donner des noms aussi basique pour illustrer un concept de base assez intéressant.
Et globalement, c’est quelque chose qui se retrouve tout au long du récit. Les noms des attaques par exemple m’ont semblé assez peu inspiré. Je dois même avouer que j’ai trouvé certains ridicules… Mais cela n’engage évidemment que moi!
Je ne doute pas que cela plaira aux amateurs de shonen nekketsu (ce que je ne suis pas vraiment je l’avoue). Cela reste dans la lignée des Kamehameha, des Kage Bunshin no Jutsu et des Gomu gomu no Pistol!
Mais tous les ingrédients d’un bon shonen nekketsu!
Au delà de ça, les personnages sont attachants. Ils sont assez denses, et on apprécie les suivre. Et on ne s’ennuie pas lors de la lecture! (Il faut dire qu’on n’a pas vraiment le temps).
On retrouve les ingrédients standards: le héros au grand coeur, sa soeur qui le temporise, la figure de maître, la mascotte, le rival, le rêve de la reconnaissance.
On note quelques touches originales, par exemple la maladie cardio-respiratoire d’Hélio.
Mais aussi quelques points noirs. L’amnésie des enfants qui n’inquiète personne.
Ou encore l’existence de lieu POUR les Aventuriers alors qu’ils sont les ennemis de l’Empire qui gouverne le monde d’une main de fer. Ne devraient-ils pas être plus « clandestins »?
Mais l’essentiel est là: les bases sont posées et les intrigues du récit sont bien introduites. On lit un shonen nekketsu maîtrisé!
Le mot de la fin pour le Nain
Ainsi, si ce premier tome de Wind Fighters met bien les choses en place et qu’il instille sa dose de mystère… Je dois avouer qu’il ne m’a pas embarqué.
En effet, les personnages, les pouvoirs et le lexique associé (Lightwind, Firewind etc…) me semblent quand même un peu trop génériques. C’est efficace certes mais très (trop pour moi) classique et je regrette un peu l’absence de souffle novateur.
En étant trop convenu, je trouve que Christophe Cointault perd un peu ce qui faisait le charme de ses précédents récits.
Je pense que ça plaira aux amateurs de shonen, parce que ça claque, c’est hypant et l’univers semble vaste. Mais pour moi ça manque « d’identité » et d’originalité. (Évidemment, cet avis n’engage que moi!)
Ah et… C’est un détail de l’histoire mais il me tenait à coeur de le dire… La staurodite n’existe pas, c’est la staurotide. Et il s’agit d’un minéral, pas d’une roche. (Je sais bien qu’il s’agit d’un univers fictif, mais cela me donnait l’impression d’être basé sur du réel alors je préfère faire la remarque!).