Me voici de retour pour Egregor tome 2. Comme je l’avais déjà précisé dans le premier article, il y a quelque temps Meian a eu l’extrême gentillesse de nous confier les trois premiers tomes d’Egregor : le souffle de la foi. La série écrite par Jay Skwar et dessiné par Kim Jae Hwa raconte l’histoire de Foa. Petit rappel du synopsis.
Un jeune apprenti forgeron dont le village est attaqué par des faucheuses. Son village anéanti et toute sa vie effacée de la main des faucheuses, le jeune homme va devoir prendre les armes qu’il apprenait auparavant à fabriquer. Bien sûr, il sera accompagné par ses amis de toujours : Raust, Pillin et Hatal. Tous les quatre se révèlerons vite être un expert dans sa propre discipline.
Dans ce Tome 2, on en apprend un peu plus sur chacun de nos héros. De nouveaux personnages font aussi leur apparition pour notre plus grand bonheur.
ATTENTION SPOILER: Notez l’ironie du propos puisque pour le moment chaque personnage proche des 4 garçons a fini six pieds sous terre.
A la fin du premier tome Foa, Pillin, Raust et Hatal étaient envoyés par Alkonost dans une école propre à leur compétence.
Egregor : De jeunes Héros renvoyés à l’école
Pillin, archer exceptionnel a été envoyé à l’école de l’Acuité dans laquelle il est formé pour devenir meilleur. Là-haut, il fait la connaissance de Peng et Branta qui deviennent ses amis. Et c’est là encore que Jay Skwar détruit notre innocence et écrase l’espoir en tuant la jeune Branta.
De son côté Hatal a rejoint la Guilde de L’Arcane. Dans cette Guilde il apprend beaucoup sur ses capacités et celle de ses amis. De ce fait on en apprend aussi davantage sur ce qui anime chacun d’entre eux. L’énergie qui se divise en de nombreuses formes : Le mental qui se matérialise en de belles flammes cyans, le psyché convertit en courant jaune, l’esprit (dont les égides) se servent prend la forme d’éclairs bleus et pour finir l’âme (que les Faucheurs utilisent) est représentée par des flammes rouges.
Si Hatal fait vite le lien entre Pillin et le psyché, Raust et l’âme ainsi que lui-même et le mental, il se demande d’où viens la lumière blanche qui émanait de Foa.
L’énergie : un mystère qui entoure Foa
Que de mystères… Mais si je devais faire une hypothèse c’est que notre cher Foa est un véritable condensé de l’esprit, de l’âme, du mental et du psyché. En d’autres termes, il se sert de l’énergie dans son ensemble.
D’ailleurs, notre Forgeron a rejoint le Rempart du Salut où il suit un entraînement pour devenir Egide tout comme sa mère. Il rejoint donc la fille aînée de son ancien mentor : Fara. Prenant Kalina, la mère de Foa, pour exemple la jeune Fara n’était donc pas présente lors de la moisson nocturne. Nous comprenons donc à merveille qu’elle soit si désemparé en voyant Foa inconscient. Pourtant, elle se relève très vite en voyant de ses propres yeux ce que son ami a vécu.
Lors de son entraînement Foa se rend vite compte qu’il est capable de prédire l’avenir sans implant neuronal. Ses capacités lui donnent un sérieux avantage au combat et donc dans son entraînement.
Raust quant à lui, pauvre Raust. Si le sort avait voulu être plus ignoble, il n’aurait pas pu. Raust est sans doute celui qui a le plus de rancoeur et de haine pour les Faucheuses. Et le pauvre se retrouve évidemment… au milieu de leur repaire.
Raust, héros victime de l’humour de l’auteur
Et oui, il se retrouve en effet au centre de l’Adoration sur le Mont Darom. Emmené par Alkonost, il va devoir apprendre à gérer sa haine pour pouvoir survivre et savoir comment se servir de ses pouvoirs.
Afin d’établir une relation de confiance, Alkonost montre à Raust comment sont créées les Faucilles ; ce sont les cadavres des victimes de moissons qui sont mis en incubation.
Au fil de ce second volume, il commence à faire des concessions afin d’en apprendre plus sur son passé, ses origines et commencer à avancer vers l’avenir. Un avenir dans lequel il espère détruire L’empire de Caldron dans son ensemble.
Ce second tome plus axé sur la suite de l’histoire termine sur un cliffhanger incroyable. Si Hatal a déjà abandonné la Guilde pour retrouver l’assassin de ses parents, que Raust apprend effaré qu’il est un hybride issu de l’amour de ses parents et que Foa est ravi de savoir que deux de ses amis ont aussi survécu, alors Pillin devait aussi avoir le droit à sa propre révélation.
Un cliffhanger incroyable mais qu’on aurait pu deviner
Franchement après Alkonost, on aurait pu se douter de ce cliffhanger mais l’histoire semble tout de même plus complexe qu’on pourrait le croire.
En effet, un enseignant de l’école de l’Acuité s’avère être un Ramasseur de la Profanation. Pillin l’a rencontré pour la première fois suite à la moisson nocturne qui a tué sa mère.
Alors, les méchants sont-ils vraiment tous des monstres ? Méritent-ils tous d’être tués ? Ont-ils finalement conscience du mal qu’ils font autour d’eux ?
Tant de questions qui restent pour le moment sans réponse mais qui, je l’espère, ne le resteront pas.
Dans ce second tome, le scénario et le dessin se regroupent pour former un ouvrage lisible et agréable à lire. L’absence de grosse scène de combat y est sans aucun doute pour quelque chose. Pour ce volume je n’ai pas détesté lire un manga papier malgré la dernière scène un peu flou. On comprend très bien ce qu’il se passe. Un combat, la panique et la mort. Les grandes lignes sont respectées, on ressent à merveille la palette de sentiments des personnages mais les scènes sont trop rapides et manque un peu de fluidité à mon goût.
A mon sens, ce qui restera sans doute un problème pour les lecteurs papier c’est ce manque de fluidité pour les scènes de combat.
Malgré tout Egregor reste et restera un ouvrage bien ficelé avec une multitude d’intrigues passionnantes et des scènes de combat prenantes.