Annoncé l’année dernière, le One-Shot Jizo est enfin disponible! Que vaut cette nouvelle oeuvre que nous propose Glénat?
Jizo, oeuvre franco-japonaise!
Tout commence avec une rencontre. Celle de Antoine Dole aka Mr Tan, scénariste français et Mato, dessinatrice japonaise.
Ainsi est né Jizo. Le projet, annoncé depuis fin 2019 devait sortir le 6 mai dernier. Évidemment, la suite on la connait… La COVID s’est jointe à la partie.
Et c’est donc hier, le 21 octobre 2020, qu’est finalement sorti Jizo.
Synopsis:
Aki ne retrouve plus le chemin pour rentrer chez lui. Tout le monde semble indifférent à cet enfant perdu. Tous… sauf Jizo, un étrange garçon sorti de nulle part. Est-ce un enfant des rues ? Va-t-il vraiment le ramener chez lui ? A-t-il raison de le suivre dans le temple où il l’emmène ? Malgré son grand sourire, Aki peine à faire confiance à son nouvel ami. Surtout d’une effroyable sorcière chasse les enfants à la tombée de la nuit…
Source: Glénat
Vous pouvez d’ailleurs retrouver un extrait en cliquant ci-dessous:
Qu’en a pensé le Nain Balin?
En quelques mots: ce fut une agréable surprise!
Jizo nous offre une histoire poétique, mêlant atmosphère pesante et dimension quasiment onirique à laquelle j’ai vraiment accroché.
Pour les connaisseurs, Jizo revisite le conte bouddhique du même nom. Et à mon sens il le fait vraiment très bien. Je n’en dirais pas plus sur l’histoire, sous peine de spoiler le plot twist, mais sachez que l’histoire saura vous embarquer.
Le récit est bien construit, les personnages bien introduits. En 240 pages on découvre un univers solide, qui réussit l’exploit de ne jamais être obscur pour le lecteur!
Sur le fond, l’oeuvre nous présente une histoire poignante, touchante emprunte de mélancolie. L’amitié, la confiance, l’amour font partie des thèmes abordés. Mais cela est fait avec une certaine pudeur, une certaine retenue, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Et étrangement, malgré le fait que les personnages soit des enfants et que tout tourne autour d’eux, j’ai pu noter une certaine maturité dans leurs philosophies. Et à mon sens, ce contraste contribue à l’attrait du manga.
Pour finir, du côté du dessin, je n’ai pas grand chose à redire. Le trait de Mato convient vraiment bien à l’aspect « onirique » du récit. Aki et Jizo sont vraiment attachants. Et un soin particulier est apporté aux décors, facilitant l’immersion dans ce monde déroutant.
En conclusion, c’est un excellent One-Shot, que je vous recommande!