Mashiro no Oto est l’un des animés de ce printemps 2021 et c’est, pour moi, une des très bonnes surprises de cette saison!
Matsugorô Sawamura était un joueur de shamisen au talent légendaire. À sa mort, son petit-fils, Setsu Sawamura, a perdu sa capacité à jouer. Ne parvenant pas à retrouver le rythme et la mélodie qu’il aimait, Setsu se rend à Tokyo à la recherche d’une nouvelle inspiration. Yuna Tachimura l’invite à rejoindre le club de shamisen de son lycée afin de poursuivre son entraînement. Toujours à la recherche du son qui fera vibrer son âme, Yuki imprègne sa musique de ses sentiments…
On vous présentait nos avis respectifs avec Shima en début de saison: Review des 3 premiers épisodes de Mashiro no Oto. Qu’en est-il maintenant que les 12 épisodes sont sortis sur Crunchyroll? La réponse tout de suite!
Mashiro no Oto: à la recherche de son propre son!
Je vais commencer par le point qui m’a le moins plu dans Mashiro no Oto: son scénario. Je l’évoquais déjà dans ma review des 3 premiers épisodes, je trouve dommage d’avoir placé le récit dans un cadre lycéen. Selon moi, il aurait été d’autant plus intéressant de faire de Setsu un jeune adulte.
D’autant plus que ce cadre n’apporte strictement rien au récit. Avec le recul, j’ai même le sentiment que ça dessert l’anime. Qui dit lycée, dit autres élèves, relations entre eux etc… Et c’est un problème ici car les personnages secondaires, les autres élèves, sont plats au possible. Aux mieux, ils ont des apparitions anecdotiques, au pire ils sont récurrents et assez insupportables. De fait, les différentes intrigues au coeur du groupe de personnages paraissent fades.
J’aurais également des choses à redire concernante le rythme de l’anime. Je l’ai trouvé plutôt irrégulier. Certains passages prenant leur temps, parfois trop; quand d’autres sont expédiés.
Néanmoins, ça reste un récit cohérent, qui garde en haleine et qui nous embarque, en nous faisant découvrir tout un univers, alors cela mérite bien quelques points tout de même!
Scénario: 3/5
Pour ce qui est de l’animation, mon avis n’a pas beaucoup évolué depuis les 3 premiers épisodes. La qualité reste constante tout au long des 12 épisodes. L’anime garde ce style très doux, des couleurs claires. Pour ma part, j’ai trouvé que cela permettait d’avoir une ambiance plus immersive, plus propice à l’introspection.
Les effets lors des prestations des personnages sont vraiment géniaux. La précision des gestes, des doigts sur les cordes, les respirations, les gouttes de transpirations: c’est super détaillé et ça rend le tout très crédible.
On retrouve également les jeux de lumière et de colorimétrie pour les passages nostalgiques et/ou moroses et je trouve ça vraiment très bien fait!
Animation: 4/5
Maintenant, je pense qu’il est temps de parler des points forts de l’anime! Le premier, celui qui m’a fait totalement adhéré à l’anime: sa bande-son! Au risque de me répéter un peu par rapport à ma première review, QUEL OPENING! Merci Burnout Syndromes de nous proposer un tel mélange entre musique traditionnelle japonaise et rock actuel.
C’est l’un des rares animés pour lequel j’ai écouté l’opening à chaque fois (Listeners m’avait fait le même effet l’année dernière). Cependant, j’avoue que le deuxième opening me plaisait un peu moins, où est passé le shamisen?
Concernant l’ending, il est tout aussi bon que l’OP1 ! Les Yoshida Brothers signent encore une très belle performance tout en mettant en avant l’instrument!
Quelque chose d’assez pertinent à mon sens, qui devrait être une règle dans les animés « musicaux ». (N’est-ce pas Kono Oto Tomare?)
Évidemment, il y a aussi toutes les musiques qu’on découvre au fil de l’anime. Les OST, les thèmes musicaux et les prestations des différents personnages. De ce côté là, c’est vraiment magique. Personnellement les propositions musicales m’ont toutes conquises!
Bande-son: 5/5
Et je terminerai par le point qui m’a gardé en haleine tout au long de la série: le personnage de Setsu Sawamura. Tiraillé entre son envie de prendre son envol, de trouver son propre son et son devoir de mémoire envers son grand père, le personnage est tellement intéressant.
Il a quelque chose de très attachant aussi, dans sa manière d’être, son désir de vouloir contenter tout le monde, tant pis si lui est perdant dans l’histoire. Il est profondément altruiste mais l’impression qu’il donne aux autres est totalement contraire. Nous sommes les seuls, en tant que spectateur à voir ce qu’il lui en coûte, renforçant notre empathie pour lui.
C’est un personnage que j’ai adoré pour sa construction ambivalente. De plus, l’évolution qu’il a tout au long de la série est magnifiquement mise en scène!
Setsu Sawamura: 5/5
En conclusion, Mashiro no Oto c’est une magnifique révélation!
Je ne regrette vraiment pas d’avoir suivi la série toute la saison. J’ai adoré découvrir puis suivre Setsu, dans ses motivations, dans son jeu, dans ses relations et dans son caractère aussi. C’est un personnage vraiment bien écrit, attachant. L’histoire en elle-même est assez prenante et met en avant des thématiques que j’ai beaucoup aimé; l’idée de la succession, le fait de trouver sa propre voie. Et ce, malgré les défauts qu’elle peut présenter, notamment au niveau des personnages secondaires plutôt fades et sans intérêt pour l’histoire.
Évidemment, s’il y a une chose que je retiendrais de cet anime, c’est évidemment le shamisen. Et, indirectement, la bande-son de la série. Quelle claque musicale vraiment! Si vous appréciez la musique, je pense que cet anime vous plaira!
Pour finir, en ce qui concerne l’animation, c’est tout à fait correct. Les effets sont là, il y a même une bonne précision lorsqu’il s’agit des phases de jeu: sur les doigts, les respirations etc… Shin-Ei Animation signe là une très bonne copie!