L’anime Edens Zero est disponible sur Netflix! Beaucoup le considèrent comme une copié-collé de Fairy Tail, qu’en est-il réellement?
Avant de commencer, une petite présentation s’impose!
Edens Zero est la série actuelle d’Hiro Mashima. Déjà connu pour avoir écrit Rave et Fairy Tail, l’auteur débute Edens Zero en 2018. La série compte 16 tomes au Japon, qu’on peut retrouver aux éditions Kodansha. En France, la série est disponible aux éditions Pika. 15 tomes sont déjà parus, le tome 16 arrive le 22 septembre prochain.
Et voici donc le synopsis:
Shiki, jeune garçon un brin sauvage, a toujours vécu entouré de robots sur l’île de Granbell. Son rêve ? Partir à la découverte de contrées éloignées pour se faire des amis ! Il n’avait jamais vu d’humains jusqu’à sa rencontre avec Rebecca, une “B-Cubeuse” accompagnée de Happy, son chat bleu, venue sur son île afin de faire grimper le nombre de vues sur sa chaîne de vidéos.
Fuyant les robots de Granbell devenus menaçants à bord du vaisseau de la jeune fille, Shiki va découvrir un monde d’aventures au-delà des nuages ! Tantôt traqués par des corsaires de l’espace, tantôt sur les traces d’une entité cosmique, leur voyage ne fait que commencer…
Concernant l’adaptation animée, c’est le studio J.C. Staff qui s’en charge.
Edens Zero: Fairy Tail 2.0 ?
Pour commencer, on va aborder le scénario, l’histoire d’Edens Zero. On découvre d’abord Shiki, un humain vivant parmi les robots sur la planète Granbell. Le personnage est haut en couleur, un peu gueulard et exubérant. Il a un objectif simple: explorer l’univers et se faire des amis. Je vous vois venir: « encore du pouvoir de l’amitié, Mashima on te connaît! »
Je dois dire que ça n’est pas vraiment le cas. En fait, j’ai plutôt eu l’impression d’auto-dérision, voire d’une parodie de ce qu’avait déjà pu faire l’auteur. « Vous pensez que le pouvoir de l’amitié c’est mal? Okay, bah on va le mettre au centre de l’histoire ».
Par la suite, on découvre Rebecca et Happy. Les deux personnages sont très liés et leur motivation personnelle: devenir des B-cubeurs était plutôt sympa. C’est à la fois actuel et plutôt original dans un tel récit. (Même si ça ne vole pas haut je le concède).
L’oeuvre met un peu de temps à se mettre en place mais le rythme reste prenant. La quête de découverte et de nouveaux horizons attise vraiment la curiosité, et il y a plein de petits points de mystère que personnellement j’apprécie beaucoup.
Scénario: 3/5
Pour l’animation, je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Les designs ne sont pas particulièrement très détaillés mais cela permet d’avoir des sakuga bien placés. Les scènes de combat sont bien réussies d’ailleurs. Globalement, je dirais que J.C. Staff a essayé de faire au plus efficace. J’avais un peu peur au départ, par rapport à leurs précédents travaux, mais ils s’en sortent vraiment avec les honneurs sur Edens Zero. Mention spéciale pour les paysages galactiques, c’était vraiment stylé.
Petit aparté sur l’ambiance globale. Si l’animation nous met bien dedans, j’ai été un peu déçu par la bande-son. Certaines OST restent en tête mais elles sont moins immersives que dans Fairy Tail. Il faut dire que Natsu et ses compères avaient placé la barre très haut aussi… J’en attendais peut-être un peu trop sur ce point.
Animation: 4/5
Selon moi, le gros point fort d’Edens Zero (pour l’instant en tout cas) c’est son univers. C’est vraiment foisonnant. L’imagination débordante d’Hiro Mashima combinée au space-opera; c’est tout bonnement incroyable. Avec Fairy Tail, on sentait déjà que l’auteur voulait faire plein de choses: introduire plein de personnages, différents types de magie, des pays etc… Dans Edens Zero il voit encore plus grand.
Déjà en proposant un univers dont le cadre est… Un univers. C’est grand, c’est vaste, les possibilités sont quasiment infinies. Mais aussi en introduisant l’Ether Gear. Alors qu’on se le dise, c’est de la magie ni plus ni moins. Cependant, le tout est rendu intriguant par les multiples types et formes qui existent. Je ne crois pas que ce soit précisé stricto sensu dans l’animé mais il semblerait que l’Ether Gear soit propre à chacun. De fait, on a envie de découvrir l’Ether Gear de chacun, les capacités possibles etc… Et on veut aussi voir les Ether Gear s’affronter!
Et enfin, si l’univers fonctionne aussi bien à mon avis, c’est pour toutes les petites zones d’ombres qui sont laissées ça et là!
Univers: 4/5
Et là où le bat blesse un peu, à moitié on va dire, c’est dans l’Esprit Nekketsu. Comme Fairy Tail et Rave, Edens Zero s’inscrit dans la lignée des nekketsu: ces oeuvres où le protagoniste a un but précis qu’il atteindra grâce à une motivation sans faille ainsi qu’au soutien de ses amis et ce, malgré tous les obstacles.
Avec Edens Zero, je dois dire que j’ai été un peu déçu. En fait, c’est comme s’il n’y avait pas vraiment d’enjeu lors des confrontations. On sait que Shiki est très fort (pourquoi pas?) mais on a du mal à vibrer lors des combats car rien ne lui résiste. Tout semble trop simple. (Et bien souvent il arrive pour sauver la mise des autres). Alors évidemment il y a des moments bien badass, des punchlines efficaces mais c’est un peu fade.
Finalement, j’ai presque pris plus de plaisir à regarder les combats des autres personnages que les siens… Je trouve ça un peu dommage. Mais peut-être que la suite nous réserve des surprises et mettra Shiki en fâcheuse posture. Je l’espère en tout cas.
Esprit Nekketsu: 3/5
Et je terminerais par trois points que je voulais mentionner: le fanservice, bien que présent ne prend pas le pas sur l’histoire. Bravo à Mashima et au studio pour les références à Fairy Tail, c’était plutôt marrant. Et bravo aussi aux comédiens de doublage, la VF est vraiment agréable!
Edens Zero en résumé!
J’étais assez curieux de découvrir Edens Zero, il faut dire que l’oeuvre a fait beaucoup parler d’elle et pas toujours en bien. J’avais beaucoup aimé Rave, j’ai également apprécié Fairy Tail même si ce dernier avait tout un tas de défauts: qu’en est-il d’Edens Zero?
Pour commencer, côté histoire, c’est plutôt correct. On reste dans les standards du genre, avec une quête simple et un héros prêt à tout pour réaliser ses objectifs. Certains reprocheront le fait que le pouvoir de l’amitié soit au centre de l’histoire; mais contrairement à Fairy Tail j’y ai vu un soupçon d’ironie, un ton parodique de la part de l’auteur.
Ensuite, pour parler un peu d’animation, j’étais un peu dubitatif quant au travail de J.C. Staff mais force est de constater qu’ils ont produit une adaptation de qualité. C’est dynamique, c’est fluide, c’est coloré. Ce n’est pas super ambitieux en terme de réalisation mais on lui pardonnera. Petit point musique: là aussi c’est vraiment sympa (mais moins que Fairy Tail pour le coup).
L’un des gros points forts de l’anime selon moi, c’est son univers. L’imagination débordante de Mashima est mise en exergue grâce au space-opera: l’alchimie est parfaite. Des planètes, des civilisations, des entités cosmiques et l’Ether Gear: c’est bien fourni et ça fait plaisir de découvrir tout cela!
Un autre point, qui cette fois est un peu à double tranchant: c’est la fibre nekketsu de l’oeuvre. Si cette fois l’oeuvre ne se perd pas en Deus Ex Machina de l’amitié; je dois reconnaître que certains passages sont résolus un peu rapidement. Shiki a de grandes ressources, certes, mais c’est trop souvent amené brusquement. Il est confronté à des obstacles mais je n’ai que trop rarement ressenti le doute et la difficulté.
En conclusion,
J’ai le sentiment qu’avec cette dernière oeuvre, Hiro Mashima a encore appris. Et, pour ma part, j’ai l’impression qu’il ne se gêne pas pour nous le faire savoir. Il peaufine peu à peu sa recette miracle et qui sait jusqu’où il nous emmènera? Je trouve cependant dommage que l’aura de Fairy Tail soit aussi néfaste à Edens Zero: c’est une oeuvre qui mérite amplement d’être regardée (et lue!)