L’oeuvre culte Goldorak est de retour aux éditions Kana! Pour l’occasion, on découvre une histoire inédite, approuvée par Go Nagai!
Goldorak…Go!
La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon. Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.
© by BAJRAM Denis /
Au delà de la couverture, que je trouve magnifique, je dois dire qu’on a affaire à un magnifique ouvrage. Couverture cartonnées, pages intégralement en couleurs… Non vraiment: c’est un véritable objet de collection, disponible au prix de 24,90€.
Le coffret collector:
Pour les collectionneurs et les plus grands fans du robot géant, sachez qu’il existe une édition collector de la bande-dessinée! Plus de pages (184 pages contre 168 pour la version classique), un plus grand format (256 x 368 mm contre 210 x 298 pour la version classique); ainsi qu’un coffret cartonné, une jaquette et une couverture avec pour chaque une illustration exclusive. Ce coffret est également enrichi d’un tiré à part du « plan » de Goldorak (taille 60 x 80 cm).
Les 16 pages seront composées d’un dossier sur le phénomène Goldorak en France mais aussi de nombreuses informations et illustrations sur le « Work in Progress » de l’album, pour en découvrir les coulisses.
Ce collector aura un tirage limité de 10 000 exemplaires ! Celui-ci est disponible auprès de votre libraire habituel, au prix de 45€ ! Enfin… Si vous avez de la chance, car les précommandes sont parties comme des petits pains. L’édition classique est disponible depuis ce vendredi 15 octobre 2021 !
En ce qui me concerne, le kit presse contenait l’album dans son édition classique avec un livret supplémentaire « Dans l’atelier de Goldorak »; le tout dans un coffret et accompagné d’un verre, d’un présentoir Goldorak en carton et d’un t-shirt.
Goldorak: Un bel hommage pour l’un des héros d’une génération?
La bande-dessinée Goldorak se lançait un pari audacieux et risqué: celui de donner une suite à une oeuvre aujourd’hui considérée comme culte par ceux qui l’ont vue. En plus de cela, le facteur nostalgie était un véritable obstacle à surmonter… Difficile de satisfaire un public qui a idéalisé une oeuvre!
Et pourtant, c’est à mon sens un pari réussi. Comme les fans qui ont grandi, ont gagné en maturité; les personnages sont plus vieux, et l’histoire abordée ici est plus sombre, plus portée sur la réflexion que sur l’action. Le côté héroïque du nekketsu laisse place au doute, à la remise en question; surtout au travers d’Actarus. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dimension donnée à l’oeuvre. Et pour ce qui est de l’intrigue, elle est plutôt plaisante à découvrir au fil des pages!
Le seul reproche que je peux faire à cette suite… Et bien c’est que c’est une suite! De ce fait, quelqu’un qui n’a jamais vu ou lu Grendizer sera un peu perdu. Alors évidemment, ce volume nous propose un récapitulatif de la trame scénaristique de l’oeuvre originale mais… C’est un peu maigre, selon moi, pour qu’on adhère pleinement à ce sequel.
Histoire: 4/5
En ce qui concerne le dessin, le collectif d’auteurs s’est volontairement éloigné du style de Go Nagai. Il faut dire qu’à part pour les puristes et les nostalgiques, c’est un style qui a vieilli. Aujourd’hui il peinerait à se développer, et serait probablement considéré comme caricatural. Ainsi, cette nouvelle identité graphique participe à remettre l’oeuvre au goût du jour (un peu comme Crybaby l’a fait avec Devilman).
Et cela permet également de lutter un peu contre l’effet nostalgique; on n’a pas cette sensation de « c’était mieux avant ». On se dit juste que c’était différent.
On retrouve les designs importants: Goldorak et le casque d’Actarus n’ont pas pris une ride, l’OVT, l’Alcorak, le Vénusiak et le Fossoirak non plus; et il en va de même pour Rigel qui reste assez proche de la version Nagai.
En revanche, les autres personnages ont eu droit à un bon petit lifting. Et à quelques rides de plus, comme nous. Mais tout a été fait dans le respect de l’oeuvre originale et permet au tout de rester cohérent.
Évidemment, la couleur apporte une vraie plus value à l’ouvrage, notamment parce qu’elle est très maîtrisée (jeux de lumière, effets d’ambiances).
Dessin: 4/5
Là où j’ai été un peu perturbé en revanche, c’est dans le découpage. Le passage à la BD Franco-Belge rigidifie forcément le découpage par rapport aux manga. C’est moins déstructuré, moins cinématographique et dynamique aussi. Mais surtout, il y a parfois des ellipses entre les pages, voire entre les cases. La première fois, j’ai carrément eu l’impression d’avoir loupé une page. Pour la lecture, c’est forcément un peu gênant puisqu’on se retrouve à chercher en arrière pour vérifier. Question fluidité donc, on y perd un peu.
Néanmoins, on retrouve beaucoup de dynamisme dans les mises en scènes et « à l’intérieur » des cases. On ressent bien les coups et les attaques des personnages et des robots géants. Mention spéciale également pour les doubles-pages qui sont toutes magnifiques!
Découpage: 4/5
Pour finir, ce sera la partie la moins objective de cette review mais bon… Cela reste l’un des objectifs de cette bande-dessinée: rendre hommage à Goldorak. Et pour moi c’est un sans faute. On retrouve les héros que l’on a connu auparavant mais on les découvre sous un autre angle, pour certains même, on les redécouvre. C’est simple, après lecture, j’ai repris mes manga et mes DVD et j’ai relu et revu l’oeuvre depuis le début…! Quel plaisir!
J’ai également beaucoup apprécié les clins d’oeil, notamment celui qui met en avant le générique du Club Do à l’époque. C’était intelligent et très efficace.
Allez, l’occasion est trop belle pour ne pas être saisie… Musique!
Hommage: 5/5
Goldorak, un retour en force!
Je ne fais pas partie de ceux qui suivaient le Club Dorothée à l’époque de sa diffusion, pour la simple et bonne raison que je n’étais pas né; et pourtant, cela ne m’a pas empêché de grandir avec Goldorak (et autres Ken le Survivant). Et oui, quand nos grand-parents et parents ont grandi avec ces séries, elles font forcément l’objet d’une transmission. Pour ma part, Goldorak c’est un monument, une série très appréciée par les membres de ma famille et que j’apprécie également. Alors, quand j’ai eu vent de ce projet de suite, porté par des français qui plus est; ça a suscité ma curiosité.
Côté histoire, elle reprend juste après la fin de la série. De fait, ce volume s’adresse peut-être plus aux fans plutôt qu’à un nouveau public; qui à mon sens aura du mal à s’y retrouver. L’angle d’approche est assez intéressant, les hésitations et la remise en question d’Actarus ainsi que des autres personnages nous accrochent. Cette version de Goldorak est, comme les fans de l’époque, devenue plus adulte et propose un autre regard sur le conflit entre Véga et le prince d’Euphor.
En ce qui concerne dessin, les dessinateurs n’ont pas souhaité faire de la copie et proposent leur vision du robot géant. Et je trouve que c’est une très bonne idée, cela donne une vraie identité à l’oeuvre. L’apport des couleurs est un vrai plus, mais je me suis surpris à regretter le découpage ultra dynamique et « continu » du manga. Certaines pages me semblaient déconnectées des précédentes, c’était perturbant.
À mon sens, c’est un ouvrage qui plaira aux fans de la première heure car il garde les éléments qui nous ont déjà conquis tout en nous offrant de la nouveauté; mais qui aura probablement plus de mal à recruter un nouveau public.
Note globale: 17/20
Et si vous souhaitez en découvrir un peu plus avant de passer à la caisse, voici les 14 premières pages de cette bande-dessinée!
Et si jamais vous voulez découvrir ou redécouvrir Goldorak, les 37 épisodes seront disponibles sur l’application Okoo et celle de france.tv. à partir du vendredi 22 octobre et les 37 suivants vendredi 29 octobre.
Les téléspectateurs pourront quant à eux suivre le feuilleton tous les dimanches, dès le 24 octobre, à 19h25, et quotidiennement, du lundi au vendredi à 18 h 55 sur France 4, dès le 25 octobre.