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Venom 2 let there be Carnage, fait-il mieux que son prédécesseur ?

La némésis de Spider-Man profite d’un second opus après le succès du premier. Mais alors, est-ce que Venom 2 résout les erreurs du précédent volet? Hum…pas vraiment…

Andy Serkis à la rescousse, l’homme de la situation ?

Après que Ruben Fleischer ait signé le premier épisode et surtout engrangé la coquette somme de 856 Millions de dollars au box-office, les studios Sony ont couru pour commander un second film. Cependant, malgré son score au box-office mondial, le film était rempli de défauts et la critique était plutôt acerbe. Le second projet fut donc confié à Andy Serkis aka Monsieur CGI (Mowgli la légende la jungle). Le britannique avait donc la lourde tâche de faire aussi bien voir mieux que son collègue. Hélas, on ne va pas se mentir, ce nouvel épisode est encore plus chaotique que le premier Venom.

Venom 2: Let There Be Carnage - AlloCiné
On pensait le un déjà pas ouf, ils ont réussi à faire encore moins bien

Celui-ci nous conte donc le duel entre Venom et Carnage. N’essayez pas de savoir pourquoi, vous n’aurez jamais la réponse (oui oui). Point positif, Woody Harrelson incarne plutôt bien Cletus Cassidy, l’hôte du symbiote Carnage. En parlant de ce dernier, on peut dire qu’Andy Serkis est passé par là et que la CGI est bien mieux gérée que sous la vision de Ruben Fleischer. Carnage est bien travaillé et les transformations de Cletus sont dignes des films d’horreur. 

On sent que la réalisation du film a pioché dans le cinéma d’épouvante, très bonne idée pour le coup. La première apparition de Carnage est digne d’un film de ce registre et c’est plutôt pas mal. L’expertise d’Andy Serkis permet notamment d’obtenir des combats en CGI assez propres et non brouillons comme lors du premier opus. Vous l’aurez compris, la CGI, point fort de Serkis, est pour le coup respectée.

Venom 2 ou l’art d’un scénario aux oubliettes avec un personnage principal inutile

Le soucis majeur de ce volet se situe dans son écriture. Plus particulièrement dans ses personnages et surtout les principaux intéressés, Eddy Brock/Venom. Et oui, autant dans le premier volet, la relation un peu tumultueuse pouvait être pardonnable, autant là, elle est complètement épouvantable. Eddy est encore un plus gros loser et ça devient complètement énervant. 

Tom Hardy n’arrange pas grand chose en jouant pas de la meilleure des façons. On a l’impression qu’il n’était pas du tout investi contrairement au premier opus. Quand on apprécie le Venom des comics Spider-Man, c’est difficile d’apprécier ce duo. Ce n’est qu’à la fin du film qu’on retrouve un Venom un peu « similaire » à la BD. Les fans apprécieront les mentions « We are » et « Lethal Protector ». Mais cela arrive beaucoup trop tard dans le film. Il n’a beau durer que 1h30, il semble durer une éternité à cause d’un Eddy Brock complètement inerte et d’un symbiote bien trop loufoque. Mention spéciale à la scène du discours de Venom en boîte de nuit (mais WTF). 

Venom 2 : Carnage se dévoile dans une première bande-annonce | CineChronicle
Le film donne envie de crier comme Carnage

Le film tente désespérément de créer une dualité entre Eddy/Venom et Cletus/Carnage. Hélas, à aucun moment on n’y croit et comme dit plus haut, on ne comprend même pas la confrontation entre les deux. « Nous devons détruire celui qui m’a créé pour devenir indestructible » ah oui, mais pourquoi? Ben on sait pas.

Au moins dans les comics, c’est beaucoup plus clair, c’est Spider-Man qui vient demander l’aide de Venom pour affronter Carnage. Surtout qu’en l’occurence, Venom est le fameux « Lethal Protector » qui effraie les rues de San Francisco. Ici, c’est juste du gros n’importe quoi. En parlant de San Francisco, la ville n’est absolument pas utilisée. Le film aurait pu être tourné n’importe où, ça serait revenu au même. Surtout que l’entièreté du film se déroule la nuit.

Un Lethal Protector pas très protecteur

C’est triste mais Venom 2 souffre des mêmes défauts voire pires que le précédent opus. On se retrouve avec un humour peu inspiré, un personnage principal qui mérite une bonne dose de claque et un scénario écrit entre deux verres au coin d’une table. Les seuls points positifs sont donc la CGI plutôt bien maîtrisée (merci Serkis) et la scène post générique. Oui, cette dernière risque de pas mal faire parler et d’alimenter une tonne de théories concernant le Marvel Cinematic Universe. C’est tout de même décevant d’attendre 1h30 pour une bonne scène qui dure 2min…

Si vous aviez apprécié le premier Venom, vous repartirez certainement avec un goût mitigé pour celui-ci. Par contre, si le début des aventures du symbiote ne vous avait déjà pas conquis, vous pouvez d’ores et déjà économiser votre temps (et votre argent). Pour le moment, au box-office américain, Venom 2 réalise un excellent démarrage avec un premier week-end à 102 Millions. Fera t-il aussi bien que le premier? On verra bien. En revanche, ça ne présage rien de bon concernant les prochains projets du SPMUC (coucou Morbius). En attendant, Spider-Man No Way Home sera la prochaine aventure arachnéenne.

Si vous voulez voir du bon Venom, vous pouvez retrouver aux éditions Panini Comics les comics Venom ainsi que les anthologies de très bonne qualité « Nous sommes Venom » et dernièrement « Je suis Carnage ». D’excellents recueils sur les premiers comics qui ont vu apparaître les terribles symbiotes dans l’univers de Spider-Man. De quoi se rafraîchir la mémoire ou découvrir les origines terribles de ces personnages. WE ARE VENOM !

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