Pour le 50ème anniversaire de son hebdomadaire, le Weekly Shônen Jump, la Shueisha a commandé à Bandai Namco un jeu réunissant plusieurs protagonistes et antagonistes des différentes œuvres le composant : Jump Force. Bien loin d’un No Man’s Sky, qu’est-ce qui fait que Jump Force tourne une page aujourd’hui ?
Qu’est-ce que Jump Force ?
Pour ceux n’étant pas au courant, ou ayant voulu oublier l’existence de ce jeu, Jump Force est un jeu sorti en février 2019. D’abord dévoilé à l’E3 2018, Jump Force avait fait forte impression avec sa toute première bande annonce. Pour ma part, lorsque j’ai vu pour la première fois le jeu, j’ai été emballé ; et les différentes bêtas auxquelles j’ai pu participer m’avait convaincu. Je trouvais le jeu plutôt amusant et pas vraiment prise de tête.
De plus, il nous permettait de jouer le personnage que l’on voulait !
Sans oublier que Akira Toriyama, l’auteur de Dragon Ball, a participé lui-même à la création de Kane, l’antagoniste du jeu, ainsi qu’à sa subordonnée Galena et le mystérieux Prometheus. Toutefois, un détail ne passait pas chez la plus grande partie des joueurs, le visuel. En effet, le jeu, contrairement aux classiques combats d’arène, tournait sur le moteur Unreal Engine 4, ce qui essayait de rapprocher nos personnages de la réalité.
Le vrai problème de Jump Force
Comme je vous l’expliquait, Jump Force ne passait pas à cause de son aspect graphique ; mais pour ma part il y a bien plus grave. L’histoire du jeu est vide. Pour le pitch, vous êtes un humain du monde réel, et suite à une mutation vous allez devenir un héros de Shônen et rejoindre l’organisation des gentils, la Jump Force, pour combattre « l’anti-Jump Force », une assemblée de différents antagonistes tel que Freezer, Sosuke Aizen ou encore Toguro Junior. On retrouvera également dans le camp des méchants certains gentils comme Daï ou Ryo Saeba (Nicky Larson) manipulé par les méchants.
Même si l’aspect très Shônen du jeu n’est pas très recherché, ce n’est pas le vrai problème de l’histoire. En revanche, les missions sont très répétitives : vous repérez un méchant, le directeur Glover vous contacte avec un ou deux personnages,;vous partez affronter les méchants, vous gagnez, le méchant s’en va et rebelotte. De plus, un semblant de scénario s’installe. Vous battez une fois le grand antagoniste, censé être le plus fort de tous,;mais en fait vous ne le battez pas ; et du jour au lendemain vous êtes plus puissant que lui sans aucune raison. Mais en fait, retournement de situation, le grand méchant n’est pas le vrai grand méchant. C’est en fait le directeur Glover ! On ne l’avait pas vu venir.
De plus, la fin reste ouverte à un Jump Force 2, avec un final où Light Yagami, présent dans le jeu mais non jouable, pourrait être l’antagoniste d’un second opus.
Bref, beaucoup de temps perdu pour pas un grand-chose au final. La mise en scène est immonde, vos personnages restent comme des piquets l’un en face de l’autre ; et lorsqu’ils se parlent, aucune animation, à peine pour les bouches, ils se contentent de se regarder sans aucun autre effort. On ne parlera même pas du crapaud;consistant à servir de monture dans le lobby principal. Les seiyûs font à peine quelques apparitions. Enfin, les personnages ajoutés aux jeux sont payants, en plus d’être peu à faire une apparition.
Jump Force, un si mauvais jeu que ça ?
La communauté reste très divisée quant à cet opus. Certains adorent tandis que d’autres détestent. Pour autant, la fougue des joueurs aimant le jeu n’aura pas suffi. C’est sur son Twitter en ce 10 novembre 2021 que Bandai Namco, éditeur du jeu, annonçait la fermeture prochaine des serveurs du jeu.
En effet, d’ici le 7-8 février 2022, l’éditeur annonce le retrait du jeu sur les stores des Playstations, Xbox, PC et de l’édition Deluxe sur Nintendo Switch. Les DLC de personnages seront également retirés.
De plus, dès le 24-25 août 2022, Jump Force mettra fin à la plupart de ses services onlines tel que les matchs classés et tout ce qui y est lié (leaderboard, etc…), les différents game shop ou encore le lobby principal.
Tout n’est pas noir pour le jeu qui annonce tout de même le maintien de ses combats en ligne non classés ainsi que ses services offlines, de quoi continuer à faire quelques parties avec vos amis ! De plus, si vous avez acheté les DLC avant la fin de leur mise en vente, vos personnages seront toujours disponibles, de quoi rassurer un peu quant à l’investissement que ça a pu nécessiter.
Que penser de Jump Force ?
Comment prendre alors cette nouvelle ? Pour ma part,;j’ai acheté Jump Force avec le premier season pass pour un peu moins de 20€ pendant le premier confinement. L’annonce m’a alors un peu énervé sur le coup, en pensant que le jeu complet serait retiré. Pour moi Jump Force a beaucoup de faiblesses, surtout pour un jeu qui se veut être le 50ème anniversaire du magazine le plus influent au Japon. Cependant, j’aime quand même ce jeu qui me permet de me détendre;et de rigoler avec mes amis durant des soirées. Encore une fois, le jeu ne vaut pas son prix de AAA, mais il reste tout de même sympathique à un prix d’environ 20€, DLC inclus.