Les Japonais commencent à avoir des contacts direct avec la Chine autour de 400 après J.C. La Chine est alors bien plus puissante, prospère et avancée que le Japon. Très impressionnés, les Japonais s’empressent d’apprendre l’écriture, la fabrication de la porcelaine, de la soie et du papier. Ils apprennent aussi à tracer le plan d’une ville.
Les Japonais adoptent le calendrier chinois et la religion bouddhiste. Pendant 400 ans, le Japon envoie des officiels et des savants en Chine, et accueille en retour de nombreux enseignants et artisans, chinois et coréens.
La voie des dieux
Les japonais ont alors leur propre religion, le shintô, mot qui signifie « voie des dieux« . Basé sur le culte de la nature et des dieux, le shintô ou shintoïsme, n’a ni fondateur, ni prophète. Il ne s’appuie sur aucun écrit, excepté les récits mythiques rapportés dans les premiers livres japonais ; le Kojiki (712 après J.C) et le Nihon Shoki (720 après J.C).
Ainsi, le Shintô dit que tout dans la nature ou toute personne vivante ou morte, possède un esprit, kami, qui doit être respecté. La plupart des fêtes servent à demander aux dieux de veiller sur la récolte de riz, ou à les remercier.
L’arrivé du bouddhisme au Japon
En l’an 552, le roi du Paekche (Corée) envoie à l’empereur du Japon quelques prêtres pour expliquer la religion bouddhiste. Bouddha, « l’éveillé » en Sanskrit, est le surnom donné par ses disciples à un maitre indien, Siddharta Gautama (550-490 av. J.C).
Il prêche la non-violence, affirme qu’en menant une existence pleine de bonté, réfléchie et généreuse, on échappe aux maux qui accompagnent la vie humaine. Le bouddhisme a déjà 1000 ans quand le Japon le découvre, après la Chine et la Corée.
Deux religions côte à côte
Les japonais s’intéressent au bouddhisme, car il est riche d’enseignements sur l’au-delà. Le shintô s’attache davantage à la vie de ce monde. Pour les japonais, les divinités bouddhistes ne sont qu’une forme différente des esprits du shintô. Les deux religions apparaissent complémentaires. Ainsi, beaucoup de Japonais font un mariage shintoïste et choisissent un enterrement bouddhiste.
Le bouddhisme s’implante fortement au Japon pendant l’époque Nara grâce au soutien de l’empereur et de ses courtisans. Dans chaque province, on construit des temples bouddhistes et des terres leur sont attribuées. Leurs chefs deviennent si puissants qu’ils s’occupent alors de politique.
En 784, pour échapper à leur influence, l’empereur Kanmu (737-806) décide de déplacer à nouveau la capitale. En 794, il établit celle-ci à Heiankyô, dont le nom signifie « capitale de la paix et de la tranquillité ». Cette cité sera connue par la suite sous le nom de Kyôto. Elle reste la capitale du Japon jusqu’en 1868, car les empereurs continuent d’y résider.