Je continue ma review de Mission Yozakura Family avec mon avis sur le 4ème tome ! Le troisième était prometteur, qu’en est-il ?
Mission Yozakura Family: Toujours aussi beau !
C’est une constante chez Hitsuji Gondaira… Ses couvertures sont magnifiques ! Et souvent très inspirées. J’aime beaucoup sa gestion des couleurs et des lumières. Malheureusement, cela me fait regretter l’absence de pages couleurs dans l’édition… On s’en contente tout de même.
À peine leur dernière mission terminée, Taiyō et Mutsumi sont invités à une soirée fondue avec l’agence Hinagiku. Avec autant d’énergumènes autour de la table, le repas pourra-t-il se faire sans encombre ?
Et que contient donc la mystérieuse petite boîte que Kuroyuri a remise à Taiyō ? Le jeune espion n’a pas fini d’en baver, surtout lorsqu’une nouvelle fille semble le coller d’un peu trop près et qu’il est soupçonné d’infidélité !!
Nouveau tome, nouvelles missions !
Du point de vue du récit, Mission Yozakura Family continue de nous tenir en haleine. Les histoires courtes sont toujours intéressantes, drôles avec une teinte de sérieux parfois, quand même. J’y vois une tentative subtile de la part de l’auteur d’aborder des thématiques plus sombre dans son récit. J’espère qu’il continuera sur cette voie.
Le rythme est bien cadencé, les courses poursuites sont effrénées. Comme avec les tomes précédents, l’auteur sait rendre son œuvre explosive et on ne s’ennuie pas lors de la lecture. Ce fut d’ailleurs assez rapide à lire…! Le fait que Taiyō progresse au classement des personnes les plus détestées, avec cette prime sur sa tête, est un excellent moyen de justifier tous les évènements et les attaques qu’il subit. Il me tarde de découvrir le tome suivant.
Néanmoins, le fil rouge qui s’était dessiné à la fin du tome 3 peine à s’imposer, il ne convainc pas. Et pour cause, il n’est que très peu abordé dans ce quatrième opus… Pour ma part, l’intrigue générale est encore trop timide et cette quasi-absence commence à être problématique pour l’oeuvre…
Scénario : 4/5
Le trait de Hitsuji Gondaira reste très beau, tout autant que dans les 3 premiers tomes mais je trouve que ça commence à manquer cruellement de double page marquantes; d’envolées graphiques époustouflantes. Peut-être est-ce dû au format « histoires courtes », toujours est-il que c’est frustrant.
On apprécie toujours les designs, les trouvailles graphiques pour rendre les tirs percutants. Le travail sur les expressions de visage est de qualité, et transmet ainsi un paquet d’émotions.
Et même si les séquences de ce tome sont dynamiques, c’est à relativiser. Cela ne m’avait pas choqué lors de ma lecture des tomes 1 à 3, mais certaines planches étaient très chargées, de dialogue notamment. C’est un peu dommage quand le manga se veut explosif dans l’action…
Dessin : 3/5
Ce tome 4 est, comme les précédents, l’occasion pour l’auteur de nous présenter d’autres personnages et de creuser un peu leur relation avec Taiyō. Le chapitre avec Ayaka était divertissant, même si le comique pouvait être un peu redondant parfois.
Celui avec Futaba était plaisant à lire. On découvre l’aînée de la famille sous un autre angle; toujours sur le ton de l’humour.
J’ai adoré le récit du quotidien de Nanao et ses problématiques personnelles. Probablement le plus émouvant du tome et c’était bienvenu à mon sens.
Mais la palme revient à celui mettant en scène Ban Yozakura. Si souvent les anciens sont synonymes de sagesse dans les manga… Mission Yozakura Family fait exception et nous propose un grand-père complètement déjanté. C’était assez inattendu et finalement plutôt intéressant.
Malgré ça, je trouve un peu dommage que l’auteur se contente de parler des relations entre Taiyō et les autres… Cela donne l’impression que les personnages n’interragissent pas entre eux. Et puis, le schéma « un chapitre=un personnage » devient redondant…
Personnages: 4/5
L’univers de Mission Yozakura Family s’élargit encore un peu plus. On avait découvert l’agence Hinagiku dans le tome 3; cette fois c’est le centre commercial Gaon. Évidemment, nous sommes dans Mission Yozakura Family alors ce n’est pas un centre commercial classique.
Toutes les boutiques sont en faites des vendeurs d’armes, de poisons etc… J’ai bien aimé l’idée des gashapon grenades. Hitsuji Gondaira sait se montrer inventif!
Comme dit un peu plus tôt dans cet article, le tome 4 nous rappelle également que les espions sont classés, et qu’il y a un système de prime. Avec ses récents exploits, Taiyō progresse dans le classement et cela se ressent dans les relations qu’il a avec ses compères.
C’est une mécanique simple mais qui sait faire son effet; qui plus est, c’est encore mieux lorsque l’auteur la détourne! Cependant, j’ai trouvé dommage que le récit délaisse l’agence Hinagiku qui semble pourtant avoir une importance dans le monde de l’espionnage. Dans ce tome, c’est presque comme si on l’avait oublié…
Univers: 4/5
Mission Yozakura Family : on n’attend plus que l’envol de la série !
Encore une fois, Mission Yozakura Family a su me faire passer un très bon moment. Avec ce tome 4, l’auteur continue sur sa lancée, nous présente de nouveaux personnages, étoffe les relations entre ces derniers. Hitsuji Gondaira développe également son univers, en proposant toujours plus d’idées farfelues concernant les espions. Pour ma part, j’aime beaucoup toutes les choses qu’il détourne pour en faire des armes (de destruction massive parfois).
Néanmoins, je trouve que le récit, l’intrigue générale notamment, manque de corps et d’ambition. Elle se met lentement en place, mais parfois si lentement qu’on en arrive à l’oublier… Dommage.
En ce qui concerne le dessin, là aussi je reste sur ma faim malheureusement… Peut-être est-ce à cause du format mais globalement, je trouve que ça manque de doubles pages, de scènes iconiques. Là encore, c’est dommage car l’auteur a un trait vraiment intéressant !
J’attends donc que la série prenne son envol, qu’elle nous propose quelque chose de plus ambitieux. Il m’est avis que si l’histoire décolle, le dessin et le découpage suivront très facilement. Et là, on aura un très bon shōnen !