Après le film, Cruella continue de se développer avec un manga à son effigie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette adaptation manga de son adolescence est plutôt réussie.
Il y a presque un an, on découvrait dans les salles de ciné Cruella sous les traits d’Emma Stone. Ouais elle est connue pour être l’une des plus grandes méchantes de Disney pour son rôle dans les 101 Dalmatiens, elle est iconique. Mais au fond, seuls les plus grands fans du personnage la connaissent vraiment par cœur. Un petit problème pour une si grande icône des films Disney, auquel le film puis ce manga ont tenté de répondre.
Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas vu ce film, seulement la bande-annonce. Je n’ai d’ailleurs jamais vu les 101 Dalmatiens, je n’en connais que les grandes lignes. Pourtant, Cruella et son adaptation en manga, par Hachi Ishie, représente sûrement la porte d’entrée parfaite à cet univers. Pas besoin de connaitre le personnage autrement que par son nom donc, puisque même sans ça, l’histoire est agréable à suivre.
Une histoire plaisante et intriguante
Commençons par l’histoire! Ce one-shot est un peu l’origin story du film, qui est lui-même une origin story de Cruella. C’est en tout cas là qu’on découvre Estella, une londonienne des années 70 talentueuse, innovante et ambitieuse qui rêve de devenir styliste et de révolutionner le monde de la haute couture. Dans le manga, ça reste en tout cas un rêve. Dans les faits, elle est obligée d’escroquer et de voler pour vivre. Après, ça ne l’empêche pas de démontrer, même dans la délinquance, son goût et son appétence pour la mode.
Ce n’est pas une histoire de grand niveau disons-le franchement. C’est le genre d’histoire qu’on voit souvent peu importe la plateforme. Mais, il faut bien reconnaître que j’ai quand même pris du plaisir à le lire, et que je l’ai même relu plusieurs fois, pour voir si je n’avais pas loupé des détails. Malgré une histoire peu novatrice dans le genre, Cruella présente bien le personnage d’Estella et donne même envie d’en savoir plus. Son histoire est ici répartie en 3 parties: Rouge, qui nous dépeint une Estella complexée, Noir qui nous montre une espèce de deuxième personnalité chez Estella et Blanche, dernière partie du manga. Dans celle-ci, Estella semble prendre conscience de qui elle est vraiment. Mais l’autrice a été assez intelligent pour ne pas transcrire toute cette transformation, qui continue sûrement dans le film.
Comme je vous l’ai dit précedemment, je ne connais Cruella que de nom. Mais ça ne m’empêche pas de savoir que c’est une méchante connue pour sa cruauté sans limite et qui est prête à tout pour assouvir ses désirs. Ici, on a néanmoins une Estella qui paraît nettement plus humaine, avec ses traumatismes, ses craintes, ses découvertes. Tout cela est assez bien écrit et permet d’entrer dans la psychologie du personnage. Au fond, c’est peut-être ça le point fort du manga; nous faire comprendre qui est Cruella et comment elle est devenue celle qu’on connaît tous.
Un dessin élégant, très élégant
Parralèlement à l’histoire, l’autre point fort de Cruella est son dessin. Hachi Ishie est une mangaka que je ne connais absolument pas; mais force est de constater que son dessin est très simple et en même temps si précis. Je saurais pas comment l’expliquer; mais cette impression de trait épuré qui parvient à raconter tant de choses en même temps, c’est ultra-agréable à contempler. On a parfois même l’impression de retrouver les traits d’Emma Stone, qui joue Cruella dans le film, dans la Cruella du manga.
Et puis, l’histoire le fait déjà très bien, mais le dessin donne une certaine crédibilité aux émotions d’Estella. On a vraiment cette sensation de suivre le personnage jusqu’au fond de ses pensées.
Alors, bilan ?
Avec le recul, je ne peux que vous conseiller de lire ce one-shot. Ça reste une création de Disney, mais la partie manga sublime vraiment l’histoire. Sans le dessin d’Ishie, on aurait clairement eu une enième BD pas franchement ouf. Mais le fait que ce soit un manga permet de toucher un public comme le nôtre et c’est une excellente idée. Sans compter, que l’histoire peut s’apprécier d’elle-même ou être complétée par le film, dont un second opus a déjà été annoncé.
En tout cas, si je devais donner une note, ce serait un bon 15/20.
Et pour plonger dans l’univers de Cruella, rendez-vous chez Nobi Nobi !