Je poursuis ma découverte d’Undead Unluck avec la lecture du tome 3, aux éditions Kana. Voici mon avis sur ce dernier !
Mais avant de commencer, je vous avertis: Cet article contiendra des spoilers des tomes 1 et 2 ! Si vous ne les avez pas lu, je vous invite à consulter les présentations de ces derniers en cliquant sur le coffre ci-dessous !
Nouveau tome, nouveau personnage !
Pour ce nouveau tome, c’est un personnage encore inconnu qui s’offre la page de couverture. On ne sait rien de lui, mais tout laisse à penser qu’il s’agit d’un antagoniste. J’espère en apprendre plus sur lui avec ce tome !
L’univers n’est pas prêt à ça ! Tous les membres de l’Union font face à Andy qui s’est transformé en Victor. Afin de ramener son compagnon, Fûko décide de prendre part à cette lutte violente. Elle se jette alors sur Victor afin de l’attaquer à l’aide d’une grosse catastrophe..
Undead Unluck : Les évènements s’enchaînent et ne se ressemblent pas !
Ce troisième tome d’Undead Unluck débute sur les chapeaux de roues. En effet, l’action reprend là où elle s’était arrêtée dans le tome 2: Fûko et Shen font face à Victor ! Le nouveau venu est si fort que les autres membres de l’Union n’ont d’autre choix que d’intervenir. Dans un esprit très shōnen, on voit tout ce beau monde en action, dans un déluge de coups, de balles, de lasers. Une vraie tension est installée et un soupçon d’inquiétude point… Comment finira cette confrontation ?! Sans trop en dire, la résolution viendra d’un Deus Ex Machina… J’espère que cela ne deviendra pas une habitude.
Par la suite, le récit fait une sorte de pause, mais n’en devient pas calme pour autant. Le temps accordé pour mener à bien les missions est écoulé: Apocalypse rend son verdict. De nouvelles missions doivent être accomplies, mais surtout… L’Union aura une pénalité. Là encore, l’oeuvre franchit une marche supplémentaire dans l’escalier de l’absurde; et une nouvelle menace nous est introduite. Les évènements sont rapides, peut-être un peu trop expédiés même; mais cela a le mérite de nous faire comprendre la puissance des Annulateurs qui maîtrisent leur pouvoir.
Pour terminer, le tome 3 amorce un nouvel arc. Andy et Fûko se lancent dans une nouvelle mission. On revient à quelque chose de plus léger, de plus comique. Enfin… dans un premier temps; car on le sait, les missions d’Apocalypse ne sont jamais des parties de plaisir ! Ainsi, de nouveaux combats ont lieu et on a droit à une excellente tension dramatique. Pour nous tenir en haleine, l’auteur nous laisse sur un cliffhanger assez démentiel ! Finalement on ne peut que saluer le génie de Tozuka lorsqu’il s’agit de varier le rythme de son récit.
Scénario : 4,5/5
En ce qui concerne les dessins de ce tome, Undead Unluck ravit nos rétines. Les combats sont emplis de dynamisme grâce à un découpage. L’immortalité et la régénération de Victor sont un prétexte à toujours plus d’actions loufoques… Et c’est génial ! Je soulignerai d’ailleurs le fait que, à l’instar de Victor, les cases soient coupées en deux lors du combat. C’est un détail, mais cela témoigne de l’inventivité de Tozuka. Il prend plaisir à dessiner et cela se ressent.
Comme pour les tomes précédents; le trait est très expressif et parvient, sans grande difficulté, à nous transmettre toute sorte d’émotion.
Je relèverai le soin apporté aux arrières-plans. Parfois, on a droit à des arrières-plans « cartes postales », qui apportent une atmosphère calme, et presque poétique finalement. Mais l’instant d’après, on peut ne retrouver que des ruines de ce que l’on contemplait quelques cases plus tôt. À la manière dont il varie le rythme, l’auteur modifie également ses arrières plans. Le résultat n’en est que plus immersif ! Il y a, par ailleurs, une certaine volonté de représenter la démesure que j’ai trouvé très intéressante.
Avec les événements qui suivront dans le tome, Tozuka propose des designs toujours plus originaux. Il faut dire qu’avec les éléments qui y prennent place, on a droit à des vaisseaux extraterrestres et au peuple lié; mais aussi à des créatures qui défient l’entendement et évidemment à de nouveaux personnages. L’imagination débordante qu’on peut trouver dans le scénario se répercute dans le dessin.
Visuels : 4,5/5
Pour parler plus en détails des personnages, ce tome 3 d’Undead Unluck poursuit ce qu’il a commencé. Le duo Andy et Fûko, qui était déjà solide, se densifie encore un peu plus. Leurs liens et leurs sentiments se renforcent. Avec ce tome, on a la démonstration qu’ils agissent vraiment l’un pour l’autre.
En ce qui concerne les personnages secondaires, ceux qui ont été introduits dans le tome précédent ont droit à un début de développement. Quelques bribes d’informations nous sont révélées sur leurs ambitions, ou leur passé respectifs. On en découvre plus sur Tatiana en particulier, et même si je sais que des informations supplémentaires arriveront dans le tome 4, je suis un peu resté sur ma faim. D’autant plus que Yoshifumi Tozuka nous présente, encore une fois d’autres personnages !
Nos protagonistes font la connaissance de nouveaux Annulateurs, dont Chikara. Ce dernier possède un pouvoir puissant que son caractère craintif qui ne lui permet pas d’exploiter pleinement. Dans ce tome, le personnage n’a pas d’autre intérêt que celui d’être un « objet de quête »; mais il m’est avis qu’il gagnera en importance par la suite, notamment pour le duo Andy et Fûko.
Mais c’est surtout Unrepair et ce qu’il implique qui sont intéressants. Le personnage nous est subtilement introduit au travers de deux pages en début de volume avant d’apparaître en fin. L’exécution est brillante, et permet d’apporter à l’oeuvre des antagonistes, très crédibles en plus. Car oui, Unrepair est accompagné de Latora, Creed et Feng. Si les deux derniers sont un peu anecdotiques; les deux premiers ont un certain intérêt. Ce duo s’oppose directement à celui de nos protagonistes. L’auteur joue d’ailleurs de cette similitude et en fait un élément humoristique.
Cependant, j’ai un peu peur pour la suite… Tozuka ne finira-t-il pas par se perdre dans la myriade de personnages qu’il nous présente ? À vouloir trop en faire, c’est le risque.
Personnage : 4/5
Encore une fois, là où Undead Unluck convainc, c’est avec son univers. Après nous avoir introduit les pouvoirs si particuliers, puis Apocalypse, les missions et les pénalités; je pensais que Yoshifumi Tozuka avait fini de poser les bases de son monde. Mais non! Il continue et introduit le concept de Ragnarok. Directement inspiré de la mythologie scandinave, il s’agit de la fin du monde programmée par une (ou des) divinité(s). Cependant l’auteur ne se contente pas de reprendre l’idée, il se l’approprie, notamment avec la représentation qu’il en fait et qui relève plus des tablettes égyptiennes. Un mélange des folklores que j’apprécie énormément.
Ce concept ajoute une échéance, et intrinsèquement, une tension avec d’énormes enjeux: la suite s’annonce prometteuse !
Néanmoins, ce monde ne se construit pas seulement avec des ajouts ponctuels. C’est une construction qui se fait petit à petit, un véritable travail de fourmi qui se cache dans les détails. Tozuka nous indique ainsi, presque entre les lignes, qu’une élite de la société pratique le commerce d’Annulateurs ou d’UMA. Qui plus est, les ventes se font dans l’ombre: sur un yacht, auquel on ne peut accéder qu’avec une invitation spécifique. Ce faisant, il convoque des éléments d’histoires mafieuses et cela donne une aura très particulière; plus noire, à l’oeuvre. Et cela implique également autre chose: une partie de la population est consciente de l’existence des Annulateurs et de tout ce qui y est lié! Autant de nouvelles options qui pourront s’offrir à lui et permettre de développer des intrigues dans la suite de l’histoire…! Yoshifumi Tozuka maîtrise son univers de bout en bout, et c’est un plaisir de le découvrir.
Et pour ceux qui, comme moi, sont friands de toujours plus de détails; vous pouvez retrouver des informations encore plus précises dans les interchapitres!
Univers : 5/5
Undead Unluck, en résumé !
Ce nouveau volume commence sur les chapeaux de roues avec la suite du combat du tome 2. On en prend plein les rétines, ça tranche de partout. Le pouvoir d’Andy est prétexte à toujours plus d’absurde.
Par la suite, l’auteur varie le rythme de son récit et parvient à le rendre très dynamique. On découvre, aussi stupéfaits que nos héros ce qu’est une pénalité ; puis, on part avec eux pour une nouvelle mission qui s’annonce périlleuse.
L’auteur fait également varier son dessin, en proposant des arrières plans dignes de photos puis des décors apocalyptiques où tout s’écroule. Le trait est toujours aussi expressif. Tozuka s’amuse avec les cases, les designs, et cela se ressent. C’est un plaisir à lire!
Pour ce qui est des personnages, Andy et Fûko sont toujours aussi attachants, peut-être même plus. Leur synergie est très bien construite. Petit bémol pour moi en ce qui concerne les personnages secondaires. Ceux introduits dans le tome 2 n’ont vraiment droit à un développement, à part Tatiana. Mais surtout…L’auteur en introduit encore des nouveaux…! On risque de s’y perdre si cela continue. Fort heureusement, c’est pour la « bonne » cause puisqu’il introduit cette fois des antagonistes ! Enfin une menace avec des ambitions.
Mais ce n’est pas tout. En effet, Tozuka continue de développer son univers. Il introduit le Ragnarok, la fin du monde, et cela permet de générer une nouvelle tension dans l’histoire. L’enjeu colossal de la survie de l’humanité est de mise…! Cependant, c’est surtout dans les détails que l’on se rend compte du génie de l’auteur. Tout semble calculé, maîtrisé… La suite ne peut qu’être géniale ! J’ai hâte de lire le tome 4, surtout avec le cliffhanger qu’on découvre en fin de tome