Après un très bon tome 2, Kaiju N°8 continue-t-il de nous épater ? Voici mon avis sur le tome 3 du shonen de Naoya Matsumoto !
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Kaiju N°8 – Tome 3 !
Après Reno, c’est au tour du prodige Kikoru Shinomiya de faire la couverture de Kaiju N°8 pour ce tome 3 ! Cette fois-ci, l’auteur fait le pari d’une illustration plus classique; avec une pose moins dynamique. Mais après tout… Kikoru n’a pas besoin de fioritures; elle respire le charisme peut importe la situation !
Volant au secours d’Ichikawa et de Furuhashi, Kafka n’a d’autre choix que la métamorphose pour affronter le kaiju humanoïde. Alors que le Kaiju n° 8 domine son adversaire, l’intervention inopinée d’une escouade des Forces de Défense l’empêche d’achever l’ennemi, qui en profite pour prendre la fuite. Kafka décide de s’éclipser discrètement lui aussi mais il tombe nez à nez avec le vice-commandant Hoshina…
En avant la bagarre !
Pour ce troisième tome, Kaiju n°8 reprend dans le feu de l’action; de la même manière que le tome 2 finalement. Encore une fois, le rythme est haletant. Les évènements s’enchaînent rapidement. On n’a pas le temps de reprendre son souffle que c’est déjà la fin du tome.
Pour autant, c’est une lecture appréciable car elle est intrigante. L’introduction d’autres kaiju humanoïdes nous amène à nous interroger. Encore plus quand ces derniers se mettent à parler et qu’ils se révèlent capables de réflexion…! Un nouveau tournant dans la guerre contre les monstres géants s’amorce !
Malheureusement, pour l’instant, il n’y a pas l’ombre d’une révolution. Le déroulé du récit est classique, et l’autrice continue de l’inscrire dans les codes du genre. Alors certes, c’est extrêmement bien fait; mais c’est tout de même dommage… J’espère un peu d’originalité pour la suite !
Scénario : 4/5
En ce qui concerne les visuels, Kaiju n°8 continue de nous épater ! Les scènes de combats sont magnifiques ; portées par un découpage hyper dynamique (même si j’ai du m’y reprendre à plusieurs reprises, les scènes ne sont pas toujours compréhensibles). Les poses elles-mêmes débordent d’énergie et de puissance. Là où c’est le plus percutant, encore une fois, c’est lorsqu’on est confronté aux doubles pages. Quelle claque visuelle !
Mais le trait de Naoya Matsumoto s’adapte également très bien aux scènes plus calmes, ainsi qu’aux séquences comiques. L’autrice réussit très bien ses transitions, faisant qu’on n’est jamais déstabilisé.
Les designs sont toujours aussi intéressants. Cette fois-ci, nous n’avons pas de nouveau personnage du côté des humains (ouf). En revanche, on découvre de nouveaux kaiju. On retrouve l’aspect fongique des créatures avec le Kaiju n°9, mais on découvre aussi des monstres qui relèvent bien plus des sauropsidés, comme les kaijus ptérosaures.
Visuels : 5/5
Jusque là, Naoya Matsumoto nous a présenté beaucoup de personnages. Malgré des précisions apportées par le tome 2, je trouvais qu’ils manquaient de substance. Ce troisième tome de Kaiju n°8 prend quant à lui le temps d’apporter une vraie construction aux personnages. Ou plutôt à un personnage en particulier : Soshino Hoshina.
Le vice-commandant, qu’on connaissait un peu désinvolte, espiègle, change de visage. On le découvre sérieux, rusé et surtout… Immensément puissant ! J’ai adoré cette nouvelle facette du personnage. Il y a également un développement succinct du côté des antagonistes, au travers du Kaiju n°9: il est l’antithèse parfaite de Kafka Hibino!
En revanche, les autres personnages, Kafka y compris sont toujours en retrait; c’est le risque quand on introduit autant d’acteurs. Reno Ishikawa est délaissé par rapport au tome précédent, et j’ai trouvé cela dommage étant donné sa synergie avec Kafka; de même que Iharu Furuhashi. On en apprend un peu plus sur Haruichi Izumo et Kikoru Shinomiya, mais cela reste léger je trouve.
Personnages : 3/5
Enfin, l’univers de Kaiju n°8 s’étend avec ce troisième tome. On apprend que les kaiju n’ont pas tous le même mode de vie; et que certains peuvent commander à d’autres. C’est assez intéressant de voir l’autrice creuser son univers de la sorte. On découvre également de nouveaux ennemis, autrement plus puissants que les kaiju qu’on avait pu voir jusque là. La tension est renouvelée. Et malgré la puissance de Kafka, on en vient à se demander si elle suffira…
Cependant plutôt que de faire progresser son protagoniste, Naoya Matsumoto prend un parti plus atypique à mon sens. En effet, avec ce tome, c’est la puissance d’autres personnages qui est mise en avant!Les démonstrations de force de Soshino Hoshina et celle de Kikoru Shinomiya viennent rééquilibrer les rapports de force dans l’univers : Kafka n’est pas le seul espoir de l’humanité !
Bien évidemment, l’alchimie entre les scènes d’actions et les situations comiques est conservée et elle garde sa force. Kaiju n°8 est une oeuvre qu’on prend de plus en plus plaisir à lire !
Univers : 5/5
Kaiju N°8 en résumé :
Encore une fois, c’est un très bon tome que nous propose l’autrice. Même si l’histoire reste scolaire, dans le sens où elle ne déroge pas des codes du genre; l’exécution est brillante. Le récit est prenant, palpitant. Il y a une bonne dose de mystères également, qui pousse à la lecture. Et on retrouve l’alchimie entre l’action et l’humour qui fait mouche !
Je reprochais aux tomes précédents de présenter des personnages sans les approfondir; ce tome 3 m’a montré que l’autrice était capable de leur donner un développement convaincant ! On découvre ainsi le vice-commandant Soshino Hoshina et c’est un réel plaisir de faire sa connaissance… Quel crack ! Cependant, il reste encore beaucoup de personnages qu’on ne connaît pas vraiment…!
Sinon, on en apprend plus sur l’univers: le mode de vie des kaiju, la hiérarchie des kaiju, et évidemment les kaiju humanoïdes ! On prend alors conscience de la puissance de ses derniers et on en vient à douter des chances de réussites de Kafka.
Fort heureusement, Naoya Matsumoto nous montre que notre héros trentenaire n’est pas le seul rempart de l’humanité. Avec les démonstrations de force de Soshino Hoshina et Kikoru Shinomiya, on se dit que les kaiju ont encore beaucoup de travail avant d’envisager une victoire sur les humains. La guerre ne fait que commencer !
Visuellement, on se régale. Les scènes d’action sont magistrales, les designs travaillés et on prend des claques monumentales à chaque double page (et elles sont nombreuses!).
Kaiju n°8 est un bon manga, qui tend à devenir un excellent titre. L’avenir le confirmera, ou non, mais en tout cas, j’ai hâte de lire la suite !