Après un très bon tome 1, je vous propose de découvrir la suite de Rooster Fighter ! Voici mon avis sur le tome 2 de Coq de Baston !
Si vous êtes passés à côté:
Voici mon avis sur le tome 1 de Rooster Fighter !
Rooster Fighter – Coq de Baston, tome 2 !
Pour ce nouveau tome de Rooster Fighter, on retrouve Keiji accompagné de Piyoko en couverture ! Encore une fois, Mangetsu nous gratifie d’une belle édition. On retrouve l’effet nacré de l’édition limitée du premier tome.
Pour la justice, il se battra bec et griffes ! Cocori-K.-O. !
Tandis que Keiji poursuit sa quête de vengeance, la menace des kijû se renforce. Jusqu’ici dépourvus d’émotions et dotés d’un faible intellect, ils semblent avoir évolué pour devenir plus intelligents, plus « humains », et surtout, bien plus redoutables que ceux que notre coq a pu croiser auparavant. Heureusement, pour les combattre, Keiji peut compter sur de nouveaux alliés… plus ou moins coopératifs. Malgré tout, il pourrait bien y laisser quelques plumes…
En quatrième de couverture, sous la jaquette, on découvre un petit strip mettant en scène Piyoko et Keiji.
Les poules mouillées ça n’existe pas ! Quoique…?
Si le tome 1 de Rooster Fighter suivait quasi-uniquement Keiji, il introduisait tout de même deux nouveaux personnages en fin de volume. Avec le tome 2, on en apprend plus sur ces derniers ce qui laisse à penser que leur développement s’inscrira dans la durée. On tient peut-être deux nouveaux personnages récurrents !
Le premier personnage est Piyoko. La poussine, élevée par le yakuza dans le tome 1 et sauvée par Keiji, s’est éprise d’amour pour son sauveur. Mais Keiji ne semble pas être intéressé par elle; il faut dire qu’il est du genre don Juan..!
Le second est Elizabeth. Il s’agit d’une poule qui a rencontré Keiji par le passé. À l’instar de Piyoko, elle est tombée amoureuse de Keiji. Cependant, elle a déjà expérimenté le caractère volage de notre héros… De fait, elle éprouve une certaine rancoeur à son égard. C’est un personnage que j’ai trouvé très intéressant; tiraillé entre ses sentiments amoureux et son ego.
Avec des personnages aussi hauts en couleurs, ce nouveau tome inclut une dynamique relationnelle qui vient densifier le récit. Il y a bien évidemment les relations entre Keiji et ses prétendantes, qui donnent lieu à des passages forts en émotions. À noter que cela ne laisse pas l’impression que les personnages ne sont là que pour compléter le harem de notre protagoniste.
Cependant c’est surtout la confrontation entre Piyoko et Elizabeth que j’ai adoré. Elle vient apporter de nouvelles situations comiques, un peu moins absurdes que ce à quoi est habitué. Il manquerait peut-être un personnage masculin, pour contrebalancer le personnage de Keiji.
Personnages: 4,5/5
Mais Rooster Fighter, ce n’est pas simplement de l’humour. L’histoire peut se montrer sérieuse ! Et ce tome 2, nous le prouve en revenant sur l’intrigue évoquée au cours du tome 1. Avec l’introduction d’Elizabeth, qui est une autre tueuse de kijû, Keiji obtient une piste qui pourrait lui permettre de réaliser sa vengeance. Le kijû au tatouage existe bel et bien, il ne reste plus qu’à le trouver. Pas de complexification du fil rouge, mais le récit avance et c’est le plus important.
J’ai d’ailleurs trouvé la façon de procéder intéressante. L’idée de faire d’Elizabeth une poule savante capable d’utiliser un smartphone, ainsi que toutes ses fonctionnalités, est géniale. Qui plus est, elle donne une légitimité à la présence du personnage, en la rendant essentielle au récit.
Shu Sakuratani délaisse les histoires courtes pour construire un récit sur un terme plus long. Il entérine également l’idée d’une critique sociétale. Au travers des kijûs rencontrés, l’auteur amorce un traitement des problématiques de la société japonaise (mais pas que). L’avidité de l’humain et les addictions aux paris dans ce tome.
On notera peut-être, encore une fois, l’aspect Deus Ex Machina de Keiji. Néanmoins, il se pourrait bien que notre protagoniste ait du souci à se faire pour la suite. Il n’est peut-être pas tout puissant; et ses actions pourraient bien commencer à attirer l’attention. L’auteur nous promet ainsi des rebondissements à venir !
Scénario: 4,5/5
Ce qui m’a le plus plu dans ce deuxième opus de Rooster Fighter, c’est l’expansion de l’univers. Par l’intermédiaire d’Elizabeth (encore elle!), Shu Sakuratani développe son univers. Cette dernière explique à Keiji qu’il existe des kijû au faible intellect, qui détruisent tout ce qu’ils rencontrent. On apprend alors qu’il y a de nombreuses espèces, dont plusieurs évoquent des vices humains.
Mais au gré des rencontres, des kijû montrent des signes d’intelligence et des caractères bien définis. Il s’agit de Kijûs mutants. Ces derniers, possédant des émotions et doués de raison, peuvent se montrer inoffensifs envers les humains, voire même être bons ! J’ai beaucoup aimé l’idée, car elle permet d’apporter plus de nuances aux « antagonistes » de l’oeuvre.
De même, on découvre encore un peu plus le processus d’apparition des kijûs. Les émotions négatives et les désirs malsains semblent bien être la cause de la transformation des humains en kijûs. Une sorte de parasite s’immisce dans l’individus, se développe avant de prendre le dessus sur l’autre. J’ai hâte d’en savoir plus sur ce sujet, comment les parasites entrent-ils en contact avec les humains?
Bien évidemment, cet univers garde son absurdité, en nous proposant des situations ubuesques, comme des poules qui se rendent dans un onsen et qui prennent ensuite des bains de boue par exemple…! Ou l’introduction d’une sorte de « malédiction » du rut…! J’ai encore beaucoup ri à la lecture de ce tome, même si parfois… C’était sacrément licencieux !
Univers: 5/5
Du point de vue des visuels, Rooster Fighter est encore une fois un régal. Shu Sakuratani nous propose des mises en scènes impressionnantes ainsi qu’un travail très précis et détaillé. Le découpage est hyperdynamique, ce qui rend les scènes d’action époustouflantes.
J’ai aussi particulièrement apprécié le soin apporté aux expressions des personnages dans ce tome. Keiji est un personnage assez stoïque, de fait, on n’avaiy pas vraiment pu voir ce dont était capable l’auteur lorsqu’il s’agissait de transmettre des émotions. Mais dans ce tome, avec Piyoko et Elizabeth, il nous montre qu’il maîtrise parfaitement toute une palette d’expressions: ! La colère, la peur, l’affection, la tristesse… Chapeau bas ! D’ailleurs, même Keiji a droit à des moments où ses sentiments prennent le dessus dans ce tome.
J’avais évoqué des designs humains hasardeux dans le premier tome; c’est quelque chose que je n’ai pas retrouvé dans le tome 2. L’auteur nous montre qu’il est capable de dessiner des personnages humains avec des proportions tout à fait correctes.
J’ai également beaucoup aimé certaines idées visuelles, en particulier « Sa Majesté le Rut ». C’est à l’image de la série… Complètement barré ! Cela s’ajoute aux personnages et aux situations cocasses pour proposer un cocktail puissant qui nous fait rire.
Pour terminer, j’évoquerai, encore une fois, le magnifique travail sur les onomatopées !
Visuels: 5/5
Rooster Fighter – en résumé :
Le premier tome de Rooster Fighter était un condensé d’action et d’humour absurde. Un mélange qui était très bien dosé. On avait pu découvrir Keiji, notre « Super-Coq », à travers des histoires courtes. Cette fois, le tome 2 nous propose un récit qui s’étend sur plusieurs chapitres (et qui pourrait bien s’inscrire dans la durée, tant l’outil de la vengeance est efficace).Ce deuxième opus développe également deux personnages introduits précédemment : Piyoko et Elizabeth. Toutes deux apportent beaucoup au récit, notamment avec une dynamique relationnelle qui n’était pas présente auparavant. Elles enrichissent le personnage de Keiji et contribuent à la fois au comique et au sérieux de l’histoire. L’alchimie du tome 1 est respectée, voire sublimée à mon sens. L’auteur élargit également son univers, en présentant plus précisément les kijû et les différentes espèces existantes. Il introduit aussi des mutants, bien plus coriaces et intelligents que les kijû « ordinaires ». Petite subtilité : ces derniers ne sont pas forcément mauvais… Une future alliance en prévision?Encore une fois, on devine une critique des vices humains, et de la société à travers l’oeuvre. Les kijû sont une « personnification » des problématiques actuelles et je trouve ce traitement absolument génial ! Au delà de ça, les qualités graphiques de l’oeuvre sont toujours bien présente. Le trait est nerveux, le découpage est dynamique. On a droit à des séquences d’action à couper le souffle, et aussi à des scènes absurdes et absolument hilarantes (« Sa Majesté le Rut » restera gravé dans mon esprit). Si la série reste sur ces standards de qualité, on tient là un excellent manga ! J’ai hâte de voir la suite !
Rooster Fighter – en résumé
Le premier tome de Rooster Fighter était un condensé d’action et d’humour absurde. Un mélange qui était très bien dosé. On avait pu découvrir Keiji, notre « Super-Coq », à travers des histoires courtes. Cette fois, le tome 2 nous propose un récit qui s’étend sur plusieurs chapitres (et qui pourrait bien s’inscrire dans la durée, tant l’outil de la vengeance est efficace).
Ce deuxième opus développe également deux personnages introduits précédemment : Piyoko et Elizabeth. Toutes deux apportent beaucoup au récit, notamment avec une dynamique relationnelle qui n’était pas présente auparavant. Elles enrichissent le personnage de Keiji et contribuent à la fois au comique et au sérieux de l’histoire. L’alchimie du tome 1 est respectée, voire sublimée à mon sens.
L’auteur élargit également son univers, en présentant plus précisément les kijû et les différentes espèces existantes. Il introduit aussi des mutants, bien plus coriaces et intelligents que les kijû « ordinaires ». Petite subtilité : ces derniers ne sont pas forcément mauvais… Une future alliance en prévision?
Encore une fois, on devine une critique des vices humains, et de la société à travers l’oeuvre. Les kijû sont une « personnification » des problématiques actuelles et je trouve ce traitement absolument génial !
Au delà de ça, les qualités graphiques de l’oeuvre sont toujours bien présente. Le trait est nerveux, le découpage est dynamique. On a droit à des séquences d’action à couper le souffle, et aussi à des scènes absurdes et absolument hilarantes (« Sa Majesté le Rut » restera gravé dans mon esprit).
Si la série reste sur ces standards de qualité, on tient là un excellent manga ! J’ai hâte de voir la suite !