Ayant récemment rejoint le catalogue des éditions Shiba, voici mon avis sur le tome 1 de Zingnize ! Un manga de baston signé Warainaku !
Cette présentation est une avant-première : le tome 1 de Zingnize paraîtra le 26 août chez Shiba Édition !
Zingnize: Baki à l’ère Edo !
En 1603, Ieyasu Tokugawa est nommé shōgun. Sa future capitale, Edo, se développe à toute vitesse. En ce temps-là, le célèbre voleur Jinnai Kōsaka, basé dans le mont Tsukuba, était connu de tous dans la région. Sollicité par le riche Chōan Ōkubo, Jinnai est engagé au côté de la belle ninja Okiku pour combattre le clan Fūma qui ravage la capitale. Voleur contre criminel, samouraï contre ninja, une bataille acharnée commence ! Soyez témoin de cette histoire sans précédent !
© by WARAINAKU / Tokuma Shoten
Pour cette présentation, je me base sur une épreuve numérique. De fait, je ne pourrais pas parler de l’édition proposée par Shiba Edition. Mais je suis certain qu’ils proposeront un bel ouvrage ! Laughter at the End of the World était de bonne facture !
Samouraï VS Ninja avec un supplément Kunoichi dénudée !
L’histoire de Zingnize prend place durant l’ère Edo, juste après l’accession de Ieyasu Tokugawa au poste de shogun. Il est évidemment question de ninja, de samouraï, de voleurs.
Certains noms mentionnés font échos à des personnalités historiques. Ainsi, on retrouve les noms de Kotaro Fūma et son clan dans la littérature. Il en va de même pour Chōan Okubo, Hōjō Ujiyasu ou Kōsaka Jinnai, que l’on retrouve dans la légende des Trois Jinnai d’Edo. Cela confère un cadre solide et assez crédible à l’oeuvre.
À cette base historique s’ajoute une dimension fantastique. Elle se traduit notamment par les artefacts et techniques ninpo. Littéralement, cela fait référence à la magie des shinobis. Le ninpo apparaît plusieurs fois dans l’oeuvre et apporte un souffle épique aux confrontations, qui rappellent parfois Valkyrie Apocalypse.
Je formulerai tout de même un petit bémol. Certes, l’histoire se déroule au XVIIème siècle et la condition de la femme ne faisait pas vraiment partie des préoccupations… Mais tout de même. On n’est vraiment pas loin de la femme objet ici. Et hypersexualisée en plus. Dommage.
Univers : 3,5/5
Pour parler du récit maintenant, Zingnize suit Okiku. Envoyée par le gouvernement, sa mission est de recruter des guerriers puissants afin d’abattre Kotaro Fūma et son clan qui sèment la terreur. Et la première personne qu’elle va devoir convaincre… C’est Kōsaka Jinnai, un voleur de renom. Il faut combattre le mal par le mal, c’est bien connu. Rien de très original, mais c’est un point de départ avec du potentiel.
Malheureusement pour elle, les négociations tournent court. En tant que voleur, Jinnai a déjà tout ce qu’il souhaite. Il est donc difficile de lui proposer une contrepartie intéressante. À moins que… La belle kunoichi ne lui soit donnée comme épouse…!
Une motivation atypique, certes, mais encore une fois peu reluisante pour l’image de la femme et un peu dérisoire aussi. Il faudra s’en contenter. Il semblerait que l’oeuvre ne se prenne qu’à moitié au sérieux !
Par la suite, les combats s’enchaînent, contre les sbires Fūma puis contre le chef du clan. Cependant, tout ne se passera pas comme prévu, et ce premier volume se terminera sur une note surprenante ! Que nous réserve la suite ?!
Scénario : 3/5
Visuellement, Zingnize nous offre quelque chose d’assez unique. Warainaku a un style graphique très nerveux, renforcé par un encrage très marqué et « brushé ». Il prend parfois l’allure d’estampes, ce que je trouve très pertinent compte tenu du contexte de l’histoire.
Les character-design sont travaillés, et les personnages ont tous leur (gros) charisme. Certains pourraient sortir tout droit de l’esprit de Keisuke Itagaki, l’auteur de Baki. (Profitez-en pour aller découvrir la Perfect Edition)
Cependant, ça reste très porté sur le fanservice et le ecchi à destination des hommes. Certes la grande majorité des personnages masculins sont des montagnes de muscles, mais encore une fois, c’est la représentation de la femme qui fait tiquer. Les courbes sont exacerbées, les seins et les hanches sont énormes. On peut y voir une certaine maîtrise de l’anatomie… Mais tout de même, c’est excessif et vraiment forcé!
On retrouve cette tendance dans la mise en scène, avec des personnages objetisés et hypersexualisés. Vous l’aurez deviné, c’est Okiku qui trinque dans ces cas-là. Je trouve cela un peu dommage. D’autant plus qu’elle a le potentiel pour être un personnage féminin fort et charismatique !
Dessin : 3,5/5
Qu’est-ce-qu’on retient de Zingnize finalement..? Pour ma part, ce sera l’omniprésence et la puissance de l’action.
Les phases de combat sont jouissives, c’est vraiment bourrin à souhait ! Il y a des techniques démentielles, des retournements de situations… Bref, un cocktail de patates de forains, de coups de sabres et de shuriken. Amateurs de bagarre et de gerbes d’hémoglobines, vous serez servis !
Et si plusieurs fois les planches sont difficilement compréhensibles, Warainaku les rend percutantes grâce à une belle gestion de son encrage.
Côté mise en scène, certains plans valorisent pleinement les personnages. Et couplés à des compositions impressionnantes et très inspirées, cela leur confère une vraie aura. Les confrontations sont d’autant plus dantesques !
Vous l’aurez compris je pense, Zingnize est une oeuvre à ne pas prendre au sérieux si on souhaite l’apprécier. Il faut plutôt la considérer comme un divertissement qui fait la part belle aux combats musclés.
Action: 4/5
Zingnize, en résumé :
💥 Amateurs de grosses bagarres, de corps musculeux façon Baki et aussi (surtout) de jolies courbes féminines… Ce seinen est fait pour vous !
Zingnize allie des éléments historiques, des noms connus dans la littérature japonaise à des concepts plus fantastiques, comme le ninpō, la magie des shinobis. Le mélange est détonnant! Cela permet des confrontations dantesques entre des personnages légendaires dans le genre de Valkyrie Apocalypse.
On suit Okiku, une kunoichi missionnée par Chōan Okubo pour recruter le plus grand des voleurs : Kōsaka Jinnai. Malheureusement, elle n’a rien à offrir à ce brigand qui possède déjà tout, puisqu’il a tout volé. Tout, sauf une femme…
Ainsi, le récit débute avec ce marché : la main d’Okiku contre la tête de Kōtaro Fūma.
S’en suivent des combats de bourrins, à base de techniques secrètes, de shurikens, de sabres. Le trait de Warainaku est magnifique, nerveux, puissant. Le découpage est dynamique, rendant chaque combat plus percutant. Les personnages masculins suintent le charisme… Visuellement c’est presque un sans faute.
Je dis presque, car l’oeuvre a tendance à verser (un peu trop à mon goût) dans le fanservice et le ecchi. Courbes exacerbées, mises en scène peu valorisantes pour les personnages féminins. C’est excessif et vraiment forcé.
L’image de la femme prend un sale coup, et si c’est quelque chose qui vous tient à cœur, vous ne parviendrez pas à apprécier l’oeuvre.
En revanche, si cela ne vous gêne pas outre mesure… Vous prendrez votre pieds ! (Enfin soyez modérés quand même…!)