Après le premier tome, j’avais hâte de découvrir la suite des aventures d’Arane, Bastione et Vénus. Voici mon avis sur le tome 2 d’Oneira !
Si vous n’avez pas lu le tome 1, stoppez votre lecture de cet article ! Et optez plutôt pour celui-ci:
Oneira, tome 1: Coup de coeur dark-fantasy !
Oneira : Retour dans le monde des rêves… ou des cauchemars ?
Pour ce tome 2, Arane et Venus laissent la place à Bastione et à ce que l’on devine être un cauchemar ! Encore une fois, la couverture est magnifique, avec des impressions à froid du plus bel effet !
Il est temps pour vos cauchemars de ressentir la peur
En quête de réponses, Venus pousse Arane à lui révéler sa véritable nature.
Ne pouvant se résoudre à simplement lui annoncer une telle nouvelle, Arane, épaulée par Bastione, va donc lui raconter l’histoire entourant sa naissance 19 ans plus tôt.
De leur côté, les paladins aux ordres du mystérieux cardinal Lemegeton font route vers Heosias et ont, semble-t-il, des raisons de s’en prendre à Venus.
Alors que leur relation est ébranlée à cause des secrets désormais confessés, comment Arane et Venus s’en sortiront-elles à l’aube d’une menace imminente.
Pour ce qui est des bonus dans ce tome, cette fois-ci, nous n’avons pas droit à une série audio.
En revanche, on découvre une nouvelle en 3 chapitres à la fin du tome ! L’idée est géniale, et on sent que CAB est à l’aise avec ce medium également.
Celle-ci nous apporte quelques précisions quant au lore de l’histoire, et sur le passé des personnages. C’est à ne pas rater !
Ce type de bonus se fait très souvent dans les adaptations manga de light-novel; mais ici, on a quelque chose d’unique ! C’est un prolongement de l’oeuvre. Je me demande si l’auteur a prévu d’autres choses sous ce format…!
Passons à la lecture !
Le tome 1 d’Oneira nous laissait sur une révélation choc, qui s’accompagnait de beaucoup de questions.
Ce deuxième tome a donc la lourde tâche d’y répondre…!
Le récit débute sur un retour en arrière, dans lequel Arane et Bastione sont à la recherche d’un moyen pour faire face au Veneris. Encore un flashback, oui, mais il a le mérite d’être riche d’informations.
Très vite, l’histoire prend l’allure d’une véritable enquête: un meurtre, un empoisonnement, une comptabilité étrange, une tentative d’assassinat. J’ai trouvé l’idée intéressante, puisqu’elle permet de générer une tension qui nous tient en haleine.
Le dénouement de ladite enquête peut sembler un peu expédié, mais il faut garder à l’esprit que ce n’était qu’une sous-intrigue ! Par la suite, on a le droit à une confrontation musclée, très plaisante à suivre du fait de ses enjeux importants. On a donc un tome assez bien équilibré entre tension scénaristique, action et émotions !
Pour finir, on a droit à un nouveau cliffhanger avec une révélation exceptionnelle ! On a des réponses à certaines de nos questions, mais d’autres nous sont posées. J’ai tellement hâte de découvrir la suite !
Scénario: 4/5
Du point de vue des visuels d’Oneira, encore une fois, Federica di Meo place la barre très haut. Le trait accompagne magnifiquement bien l’histoire. Et je salue encore une fois la qualité des décors et le soin apporté aux ambiances et aux compositions. Ce qui en résulte, c’est évidemment une immersion exceptionnelle !
Le côté horrifique qu’on avait déjà pu voir avec la muse dans le tome 1 est toujours présent. Il s’accompagne cependant de représentations encore plus organiques, viscérales, mais ne tombe pas dans le gore pour autant. Les designs des cauchemars introduits dans ce tome sont vraiment impressionnants.
Du côté de l’action, le découpage est dynamique. Les combats nous embarquent, grâce à des mises en scènes audacieuses et des points de vues originaux. Le mode tisserande, quel kiff !
Cependant quelques cases m’ont fait tiquer, avec des poses et des proportions anormales. Même si le niveau est élevé, il y a encore une marge de progression à mon avis !
Visuels: 4/5
Un des points que j’avais le plus apprécié durant ma lecture du tome 1, c’était l’univers que proposaient les deux auteurs. Le tome 2 d’Oneira est venu me confirmer que c’était un point fort de l’oeuvre. Les bases posées dans le tome 1 sont approfondies. On découvre de nouveaux cauchemars, mais aussi le lien qu’ils ont avec leur vaisseau.
La plupart des cauchemars, et leur vaisseau, possède un canva très précis qui constitue leurs pouvoirs. Plus il est puissant, plus ce pouvoir a des contraintes, et on se rend rapidement compte qu’ils peuvent être très complexes ! Les confrontations prennent alors l’allure des combats de JJBA, où se servir de sa tête est primordial.
Mais les canvas ne sont pas la seule source de pouvoirs et de capacités dans cet univers. En effet, il est aussi possible d’utiliser des sortilèges, aux effets divers : les Sacrements. Or, cette « magie » implique l’utilisation d’artefacts de lithotechnie (ou de lithomancie selon la région). Ces derniers possèdent une certaine quantité de magie, limitée, qui peut être utilisée pour lancer un nombre restreint de sorts.
C’est un univers bien réfléchi, construit et cohérent qui nous est proposé ! Et en plus de cela, il est visuellement très réussi !
Univers: 5/5
Dans mon avis sur le tome 1 d’Oneira, j’avais évoqué l’absence d’un antagoniste. Je dois avouer que de ce côté là, le tome 2 m’a comblé. On découvre une opposition quasiment viscérale à Arane. Je ne peux pas trop en dire, sous peine de dévoiler une partie de l’intrigue, mais cet ennemi fait vraiment froid dans le dos. Manipulateur, sans foi ni loi, il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs. De mon point de vue, c’est une réussite !
Cependant, ce deuxième tome ne s’arrête pas à cela. En effet, il développe pleinement les personnages d’Arane et de Bastione !
Chacun révèle de nouvelles facettes. Si Arane pouvait impressionner par son aura et son impassibilité, cette fois, elle est débordée par ses émotions et fait presque peur ! De son côté, Bastione se montre soucieux de faire bonne figure auprès de l’Epeire, et est de fait bien plus téméraire. Il était plus jeune et il faut dire qu’il avait encore tout à prouver à l’époque!
La dynamique entre les deux est toujours aussi intéressante, et on se rend compte à quel point le lien entre eux est fort !
Personnages: 5/5
Oneira – tome 2, en résumé :
Le récit reprend plusieurs dizaines d’années avant les évènements du tome 1. Un retour en arrière qui prend la forme d’une enquête mais qui, très vite, amène à l’introduction d’un antagoniste digne de ce nom ! C’est ce qu’il manquait au tome 1, et je reconnais que c’est une réussite.
« Encore des flashbacks ? » pourrait-on dire, mais il faut admettre qu’ils permettent de développer pleinement Arane et Bastione. Par ce biais, on comprend bien mieux la nature et la force de leur relation. Et on s’attache encore plus à eux.
Qui plus est, ce moment de leur passé est très riche en action et en émotions ! Un cocktail comme on les aime !
Visuellement, les dessins de Federica di Meo accompagnent magnifiquement l’histoire. Le côté horrifique est toujours bien présent, avec des designs encore plus organiques et viscéraux. Grâce aux décors et aux ambiances, l’immersion est totale !
On en apprend également plus sur l’univers de l’œuvre : les cauchemars, leur vaisseau, le canva qu’ils utilisent. On découvre également que la lithotechnie/mancie peut permettre de lancer des sortilèges, les Sacrements. L’univers semble encore vaste, mais reste très cohérent !
Encore une fois, on termine sur un cliffhanger démentiel… J’ai vraiment hâte de découvrir la suite avec le tome 3 !
Pas de bande-son pour ce tome, mais CAB nous propose une nouvelle en trois chapitres à la place. Et c’est à ne pas rater ! Assez à l’aise dans l’exercice, l’auteur développe encore un peu plus ses personnages par cet intermédiaire. Un futur roman en perspective ? 🤔