La découverte de l’oeuvre d’Hitsuji Gondaira continue. Voici mon avis sur les tomes 6, 7, 8, 9 et 10 de Mission Yozakura Family !
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Présentation et Actualités Mission Yozakura Family !
Mission Yozakura Family : L’espionnage, ils l’ont dans le sang !
Cinq nouveaux tomes, cinq nouvelles couvertures… Et c’est toujours un plaisir de découvrir le travail d’Hitsuji Gondaira. Je pense, sincèrement, que c’est l’un des mangaka qui propose les plus belles couvertures pour ses volumes reliés. Des couleurs bien choisies, des compositions travaillées… Non vraiment, c’est très fort !
En ce qui me concerne, j’ai une préférence pour celle du tome 9 ! Et vous ?
Taiyō se lance à la poursuite de Kawashita, un membre de Tanpopo, et s’infiltre dans un hôtel de luxe. Mais un nouvel ennemi l’attend au dernier étage ! Comment Taiyō va-t-il affronter ce monstre doté d’une force surhumaine ? Grâce à la drogue « Feuille de cerisier » qui permet de reproduire la puissance du sang des Yozakura ?!
Pour ce qui est de l’édition, rien de nouveau par rapport aux tomes précédents. On retrouve Goliath sous les jaquettes, dans de petits strips comiques.
Les Yozakura passent à l’attaque !
ENFIN ! Enfin Mission Yozakura Family prend de l’ampleur ! Hitsuji Gondaira nous avait habitué à des intrigues courtes tout au long des cinq premiers volumes, et cela arrivait à ses limites. Cette fois, il propose un développement bien plus long ! En effet, l’intrigue centrée sur le sang des Yozakura et sur la feuille de cerisier va s’étaler sur les tomes 6 à 10 !
Et si on pouvait penser que l’auteur allait éprouver des difficultés à changer de rythme, il n’en est rien ! Il maîtrise son scénario sur l’ensemble de ses cinq nouveaux tomes. Avec l’organisation Tanpopo, il parvient à créer et à entretenir une tension scénaristique, qui nous pousse à en vouloir toujours plus. Il joue avec nous également, en proposant des ramifications de l’intrigue, bien souvent comiques. C’est à la fois frustrant lors de la lecture, puisqu’on veut le dénouement, mais c’est également très efficace pour susciter de l’attente.
Au cours des tomes 6 à 10, on a ainsi une mise en place correcte de l’arc. Avec, par la suite, un bon déroulement, plein de rebondissements. L’auteur a la bonne idée de séparer ses personnages, multipliant ainsi les fronts et nous gardant en haleine. Et pour ce qui est de la conclusion, elle se fait en apothéose.
C’était une très bonne lecture ! Le seul reproche que je pourrais faire, c’est que les combats étaient un peu rapides et que le schéma était trop répétitif.
Scénario : 4/5
Si Hitsuji Gondaira fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle dans la création de ses couvertures, le manga lui, était un peu en deçà jusque là. Mission Yozakura Family est très bien dessiné, mais il manquait encore de pages percutantes. J’avoue avoir été servi royalement avec ces cinq tomes.
Il faut dire que les tomes 6 à 10 s’y prêtent très bien. On a un nombre très important de combats, opposant des personnages aux capacités diverses. Cela permet à l’auteur de varier les mises en scènes, les effets visuels ainsi que les perspectives. L’audace que j’avais pu remarquer dans les premiers tomes ne relève plus d’une fulgurance ici. L’auteur est vraiment très doué, et on sent qu’il a tout donné.
Les designs des membres de la famille Yozakura ne changent pas au cours de ces différents tomes. En revanche, on découvre ceux des membres de l’organisation Tanpopo. Les propositions de l’auteur sont vraiment originales, tout en restant très pertinentes par rapport aux histoires et aux capacités des personnages. Le travail sur les expressions est également très soigné.
Si j’avais un reproche à faire, ce serait par rapport à la narration et au découpage. Parfois, certaines planches étaient vraiment trop chargées en textes. Trop de bulles, mais aussi trop de cartouches informatifs.
Visuels : 4/5
En ce qui concerne les personnages, ces cinq tomes de Mission Yozakura Family proposent quelque chose de très complet. On pourrait se dire qu’avec autant de protagonistes, certains n’auraient pas droit au même traitement que d’autres. Et pourtant…!
Chaque membre de la famille Yozakura a droit à son passage, qui nous en apprend plus sur ses forces et ses failles. Le lien familial qui les unit est également très bien mis en avant. J’ai adoré ! Par la même, on découvre d’autres Yozakura : le père, jusque là considéré comme disparu, ainsi que la mère et la première cheffe de famille, au travers de flashbacks. Momo Yozakura, le père, est un personnage qui a vraiment capté mon attention. Il est nimbé de mystères, et son aura est vraiment impressionnante. M’est avis qu’il sera le prochain antagoniste de l’histoire…!
Pour ce qui est des antagonistes, l’organisation Tanpopo offre un bon lot de portraits. Évidemment, ils ne sont pas aussi développés que les Yozakura, mais ils le sont assez pour qu’on s’attache à eux et que l’intrigue gagne en enjeux. Chaque opposition est au service du développement des personnages: j’adore ça !
J’ai également beaucoup aimé les interventions, fugaces, des membres de l’agence Hinagiku. Et avec du recul, j’en viens à penser que sans les premiers tomes « histoires courtes introductives », les personnages de l’oeuvre n’auraient pas la même saveur.
Personnages : 5/5
Enfin, je tenais à parler de l’univers de Mission Yozakura Family. Dans les cinq premiers tomes, l’auteur a posé de solides bases. Les grandes instances du monde de l’espionnage, mais aussi tout un tas de gadgets et de concepts bien loufoques. Il continue d’agrémenter son univers de cette manière, mais lui fait également prendre une autre dimension.
Avec l’introduction de Tanpopo, on a celle de la drogue appelée Fleur de cerisier, ainsi que celle des spécificités du sang des Yozakura. Je dois dire que j’ai vraiment adoré le traitement de ces divers concepts. En effet, ce sont des explications quasiment scientifiques que nous donne Hitsuji Gondaira.
Le sang des Yozakura contient de la soméinine, une hormone qui confère leurs capacités hors-normes aux Yozakura. Cette dernière peut agir comme l’éthylène des fruits climactériques, en accélérant la floraison, c’est-à-dire l’éveil des capacités du porteur. Le lien hormone-floraison est une idée géniale, pertinente et super cohérente.
S’ajoute à cela l’hormone de synthèse qu’est la Fleur de cerisier. Des propriétés similaires, mais bien plus dangereuse pour l’organisme. Tout cet ensemble attise fortement notre curiosité : on veut découvrir la floraison de chaque personnage !
Univers : 5/5
Mission Yozakura Family, en résumé :
Après les cinq premiers tomes, j’attendais que Mission Yozakura Family monte en puissance. On avait eu droit à des histoires courtes, j’espérais une intrigue plus longue cette fois : J’ai été servi !
Hitsuji Gondaira construit une belle intrigue autour du sang des Yozakura et de la drogue Fleur du Cerisier. L’opposition entre les Yozakura et l’organisation Tanpopo est ainsi l’occasion de proposer tout un tas de combats dantesques. Cette bataille est un vrai plaisir à lire !
Ponctué de quelques passages plus légers et humoristiques, le récit prend également le temps de développer ses personnages, protagonistes comme antagonistes, et leurs relations. En faisant ça, chaque confrontation gagne en enjeux, et les issues, bien que prévisibles, restent grisantes.
Je saluerai également la maîtrise de l’auteur quant à la construction de son univers. Avec cet arc, il décrit de manière quasiment scientifique le concept du sang des Yozakura et je reconnais que j’ai trouvé ça génial.
Plusieurs pistes d’intrigue sont également laissées çà et là et laissent présager le meilleur pour la suite !
Visuellement, c’est également du très haut niveau. Les designs sont toujours très soignés, et cette fois, on a droit à un beau panel de planches percutantes ! Vous en prendrez plein les yeux je vous l’assure !
Face à tous ces excellents points… Je me demande pourquoi l’oeuvre ne fait pas plus parler d’elle, et je pense donc qu’elle n’a pas la côte qu’elle mérite. J’espère que cela changera avec l’arrivée de l’anime !
Note: 18/20
The Rule Kito: Les Yozakura passent à l’attaque !
Mission Yozakura Family est pour moi l’une des dernières pépites des éditions Kana. Un manga que j’ai découvert un peu par hasard, aura pourtant réussi le pari de me faire accrocher à la série. Comme l’indiquait Balin auparavant, nous entrons dans un nouveau registre au travers de ces 5 nouveaux tomes: un arc complet avec un fil rouge.
Taiyō est confronté à l’organisation Tanpopo qui a vraisemblablement un lien avec sa défunte famille. Mais ce n’est pas tout puisque que les projets de cette organisation menacent le nouveau quotidien de notre protagoniste. Il va donc donner tout ce qu’il a afin de protéger ceux qu’il aime.
Il est vrai que le procédé du sketch devenait peut-être un peu redondant avec le temps. Cet arc nous permet de vraiment nous poser sur une histoire cohérente, et prenante. Tout au long des tomes, les mystères autour de Tanpopo et Momo Yozakura ont su me tenir en haleine. Nous en apprenons plus sur les Yozakura, et pourquoi cette famille est tant redoutée. Le point négatif que je pourrais trouver, c’est le manque de tension lors des combats incluant un membre de la famille. On ne s’inquiète jamais vraiment pour eux puisqu’ils mènent largement leur adversaire.
Concernant la mise en scène, je n’ai rien à y redire. Hitsuji Gondaira arrive toujours à me faire rire dans les moments drôles, et les moments plus tristes ou impactant procurent diverses émotions. De plus, le dessin joue grandement dans l’appréciation de l’œuvre.
Le dernier tome conclut parfaitement l’arc « Les Yozakura passent à l’attaque », et si on semble revenir à une formule plus classique, il n’en est rien puisque l’auteur nous prépare un nouvel arc d’envergure. Ce nouvel arc explorera sans doute le lore de l’histoire, il me tarde donc de découvrir la suite.
Pour ceux n’ayant pas encore découvert ce manga, je vous le conseille vivement ! Il est disponible chez Kana, avec 10 tomes au compteur actuellement !