Notre Youtubeur-pédiatre va devoir prendre en charge de nouveaux patients ! Voici mon avis sur les tomes 3 et 4 des Enfants d’Hippocrate !
Si vous ne connaissez pas l’oeuvre, je vous invite à lire ma critique des deux premiers tomes :
Les Enfants d’Hippocrate : L’histoire du pédiatre-youtubeur !
Les Enfants d’Hippocrate, tomes 3 et 4 !
Pour ces deux nouveaux tomes, la recette est la même: des couvertures aux couleurs pastels qui rendent bien la douceur enfantine.
Tout ce que je souhaite, c’est voir un sourire sur les lèvres de mes patients !
Maco officie désormais en tant que pédiatre dans la nouvelle clinique qu’a ouverte son père à Hokkaidô, et il apprend petit à petit à connaître ses nouveaux collègues.
Devenu médecin référent de Tomorin, une jeune virtuose du piano atteinte d’une leucémie, il ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec sa propre situation familiale.
C’est alors que réapparaît Hideki, grand frère de Maco et brillant chirurgien pédiatrique, qui n’avait pas donné de ses nouvelles depuis de nombreuses d’années… Mais celui-ci semble ne pas partager les mêmes convictions que celles qui animent le jeune médecin…
Sous les jaquettes, on peut découvrir des illustrations bonus qui reprennent des éléments d’histoire des patients.
La médecine… Une histoire de famille !
Pour ces nouveaux tomes des Enfants d’Hippocrate, Toshiya Higashimoto organise à nouveau son récit autour des patients de Maco. On suivra par exemple le cas de la petite Rino.
Cependant, c’est la prise en charge de Tomorin qui s’impose comme une des intrigues principales de ces deux nouveaux tomes. La jeune pianiste, atteinte d’une leucémie, va devoir faire face à la maladie. La gestion de sa carrière, de son image, l’acceptation de la maladie, des changements physiques, et sa relation avec son père… Un récit poignant, qui n’a pas manqué de faire mouche en ce qui me concerne.
L’autre intrigue, c’est évidemment l’histoire personnelle de Maco et ses liens familiaux. En particulier la relation avec son père, qui trouve un écho dans la situation de Tomorin. Un choix judicieux et pertinent pour rapprocher les personnages et les rendre plus attachants encore.
L’arrivée du frère de Maco, Hideki, sera également l’occasion d’introduire de nouveaux enjeux, et une nouvelle dynamique, qui m’a beaucoup surpris, dans l’oeuvre. Une autre superbe idée !
Scénario: 4/5
Du côté des visuels, ces deux tomes des Enfants d’Hippocrate sont dans la lignée des deux précédents. Le trait de Toshiya Higashimoto est toujours un formidable vecteur d’émotion. Il appuie les situations complexes auxquelles font face nos personnages, et parvient à nous prendre aux tripes.
On retrouve les jolies idées de mise en scène. Certains qui rappellent les séries hospitalières comme Dr. House ou Good Doctor, et d’autres qui reprennent des visuels de réseaux sociaux. J’aime beaucoup les petits détails que représente l’auteur, les chaussures d’hôpital crocodile de Maco, c’est une idée géniale pour rendre compte de sa personnalité excentrique.
Cependant, je dois avouer que les faiblesses des premiers volumes sont également toujours présentes. On a parfois des planches qui semblent vides, du fait de l’absence d’arrières-plans. C’est d’ailleurs d’autant plus frustrant quand on voit le soin apporté à certaines planches de décors !
Également, sur certains passages, l’anatomie des personnages ainsi que la précision globale, laissent à désirer. C’est un peu dommage.
Visuels: 4/5
Je le reconnais, j’adore le personnage de Maco. Il apparaissait jusque là comme un personnage assez joyeux, dont rien ne pouvait entacher la positivité. Dans ces deux nouveaux tomes des Enfants d’Hippocrate, on le voit montrer d’autres facettes de sa personnalité. Avec l’arrivée de son frère, et les désaccords entre eux, on découvre les failles de Maco. J’ai été surpris de le voir serrer le poing. Colère ? Frustration ? Le personnage gagne en densité et mon affection pour lui ne fait que se renforcer !
L’autre personnage fort de ces deux tomes, c’est évidemment le frère de Maco: Hideki. Ce dernier, chirurgien pédiatrique, se présente comme une sorte d’antagoniste dans ces deux tomes. L’opposition entre les deux personnages est peut-être un peu forcée et superficielle, mais elle reste vraiment efficace en parvenant à générer une tension.
Une chose est sûre : Toshiya Higashimoto excelle quand il s’agit de décrire et construire des relations humaines crédibles !
Personnages: 4/5
Enfin, les Enfants d’Hippocrate nous propose une réflexion autour de plusieurs thématiques. La première, c’est évidemment la famille. Au travers de la famille de Tomorin mais aussi, et surtout, au travers de la famille Suzukake. Il est question de pardon, d’amour filial et fraternel. C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu personnellement.
En lien avec ce thème de la famille, il y a la relation entre Maco et Hideki. Porté par une même ambition, celle de sauver le maximum de patients, ils ont pourtant deux conceptions très différentes de la médecine. Ainsi, à travers ces deux personnages, ces deux visions s’opposent. Maco propose une prise en charge très empathique, psychologique de ses patients. Hideki, lui, est plus rationnel, il cherche à minimiser les risques, même si cela signifie qu’il paraît plus froid.
Moins prégnante, l’auteur traite avec beaucoup de justesse tout de même la thématique des amours adolescentes, et par la même, la place de la maladie au sein d’une relation amoureuse. Un manga décidément profondément humain !
Thématiques: 5/5
Les Enfants d’Hippocrate, en résumé :
Dans ces tomes 3 et 4 des Enfants d’Hippocrate, on retrouve Maco, notre pédiatre youtubeur, qui officie désormais dans la clinique de son père.
Il continue le suivi de Tomorin, la jeune pianiste atteinte de leucémie et sa prise en charge constitue une des intrigues principales. Entre la gestion de sa carrière et l’acceptation des changements liés au traitement, Tomorin fait face à la maladie. Une vraie guerrière. J’avoue avoir été particulièrement touché par son histoire.
La thématique familiale est au centre du récit, et elle constitue l’autre intrigue: Maco et Tomorin parviendront-ils à se réconcilier avec leurs pères respectifs ? Un point commun à l’histoire des deux personnages que j’ai trouvé très pertinent et judicieux tant il permet de créer une relation forte entre les deux personnages.
Enfin, ces deux tomes sont marqués par l’introduction d’Hideki, chirurgien pédiatrique et frère de Maco. Il constitue une sorte d’antagoniste au récit, par ses convictions ainsi que par sa vision de la médecine diamétralement opposée à celle notre pédiatre.
Ainsi, Toshiya Higashimoto met en scène deux conceptions de la médecine pédiatrique, tout en prenant soin de ne pas en avantager une par rapport à l’autre. Encore une fois, c’est super intéressant !
Visuellement, on retrouve les qualités des premiers tomes. Les mises en scènes sont vraiment inspirées. Certaines rappellant les séries hospitalières, quand d’autres, plus atypiques, reprennent les interfaces de réseaux sociaux.