L’aventure Undead Unluck continue ! Voici mon avis sur les tomes 5, 6, 7 et 8; avec les arcs Autumn et Summer !
Bien évidemment, si vous n’avez jamais lu Undead Unluck, je vous invite à lire les reviews précédentes :
Pour rappel, l’anime arrivera en 2023 : Vous pouvez découvrir le trailer ici. Et le tome 9 sortira le 20 janvier aux éditions Kana !
Undead Unluck, tomes 5, 6, 7 et 8 !
Comme pour les quatre tomes précédents, on retrouve des couvertures très colorées. Toutes sont vraiment très jolies, mais je trouve que celle du tome 8 dégage une impression différente, plus « sérieuse ». (On le ressent un peu dans le tome 5 également).
L’univers n’est pas prêt à ça !
Après la trahison de Billy, Juis raconte à tout le monde le début et la fin du monde. Face à cette nouvelle situation, Undead et Unluck se retrouvent chargés d’une nouvelle tâche qui permettra à l’Union d’accomplir ses missions. Fûko va devoir vérifier le manuscrit de son manga préféré…
Rohan Kishibe en automne, Sun Wukong en été!
Le tome 4 d’Undead Unluck se terminait sur la trahison d’un des membres de l’Union; et surtout sur l’introduction d’une nouvelle « saga », celle des Quatre Saisons. Le tome 5 débute sur de grosses révélations et enchaîne sur la chasse aux UMA. Les tomes 5 et 6 constituent l’arc Autumn dans lequel le passé d’Andy nous est raconté. Mais ne vous attendez pas à un simple flashback amené par un simple déclencheur. Ici, ce passé est la clé de l’histoire et on le vit vraiment : j’ai trouvé ça brillant.
Par ailleurs, Yoshifumi Tozuka en profite pour apporter un power-up à ses deux protagonistes, là encore, c’est vraiment pertinent. Et, à la suite d’un combat acharné au déroulement plus qu’inattendu, c’est l’arc Spring que l’on découvre. Là encore, l’enchaînement des évènements est surprenant grâce à des rebondissements imprévisibles.
Le tout se termine en apothéose, avec un retournement de situation à couper le souffle. Je ne regrette pas d’avoir lu ces quatre tomes d’une traite : c’était une lecture chargée en émotions et grisante ! Je reprocherai cependant à l’oeuvre de partir un peu trop dans tous les sens. Même si l’auteur maîtrise son récit, il est parfois un peu difficile de s’y repérer en tant que lecteur. On aimerait également un rythme un peu moins soutenu pour bien intégrer tous les éléments qu’on nous présente.
Scénario : 4/5
Ces quatre tomes de Undead Unluck nous livrent énormément d’informations quant à l’univers de l’oeuvre. Oui, Yoshifumi Tozuka continue de préciser et de complexifier le monde dans lequel se déroule son histoire. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est ambitieux puisqu’il introduit… Des boucles temporelles et des voyages dans le temps ! On n’est pas loin d’un multivers ! De quoi démultiplier, encore une fois, les possibilités de l’histoire. L’imagination de l’auteur semble vraiment sans limite.
En plus de cela, on découvre les UMA Autumn et Summer. Chacune d’elles possède une capacité qui lui est propre, mais celle de Autumn m’a tout de suite fait penser aux pouvoirs d’un autre personnage… Heaven’s Door, le stand de Rohan Kishibe dans JoJo’s Bizarre Adventure ! De mon point de vue, il s’agit d’une référence évidente au personnage d’Hirohiko Araki tant la mécanique du pouvoir est similaire, et ce, jusque dans ses visuels !
J’ai également adoré le passage « prophétique » que nous offre l’arc Autumn. Tout l’histoire réelle et son futur, écrits dans un manga à succès… Il fallait y penser et cela fait une excellente mise en abyme ! Pour rester dans les clins d’oeil à d’autres oeuvres, l’arc Summer va puiser dans le Voyage vers l’Occident et évoque, bien évidemment, Dragon Ball ! Shen reprend les objets fétiches de Sun Wukong (Kinto-Un et le bâton cerclé d’or), mais là cela va encore plus loin avec le Kokuto-Un qui rappelle le Kuro Kumo! JoJo et Dragon Ball, deux pères spirituels de Undead Unluck ? C’est ce que semble vouloir dire l’auteur !
Univers : 5/5
Visuellement, j’avoue que Undead Unluck me convainc un peu moins… Évidemment, rien de catastrophique non plus. On retrouve des character-design qui sont travaillés et finalement assez originaux. Les UMA ont ce petit quelque chose d’unique et de « badass ». Et, en plus de cela, le trait de Tozuka est hyper-expressif, et transmet donc très bien les ressentis des différents personnages.
En ce qui concerne les arrières-plans, je retiendrais les « ambiances climatiques » qu’est capable de proposer l’auteur, pour le coup, c’est très réussi et cela permet une bonne immersion. Les combats quant à eux sont plutôt bons et ne lésinent pas sur les déferlantes de pouvoirs, de sang et les destructions massives d’immeubles.
Cependant… Cela part tellement dans tous les sens que les planches s’en trouvent vite chargées et l’expérience de lecture en pâtit. Et à cela s’ajoute un découpage assez étrange, qui ne facilite pas la compréhension des actions. J’ai également noté des approximations dans les proportions et l’anatomie, dans les ombrages aussi. En bref, l’ensemble est un peu confus, et le dessin manque de précision et de constance je trouve.
Visuels : 3,5/5
Enfin, viennent les personnages d’Undead Unluck. Et je dois avouer que beaucoup m’ont fait forte impression au court de ces quatre nouveaux tomes. Avec Fûko qui explore le passé d’Andy, la relation entre les deux personnages se renforce encore un peu plus et ils sont toujours aussi attachants. Par ses actions et ses décisions, je reconnais que Fûko m’a vraiment bluffé.
Mais je m’attarderai plutôt sur les personnages « secondaires ». Que ce soit Anno Un, Rip, Shen ou même Juis et Billy, tous ont droit à un approfondissement de leur backstory. Et je peux vous dire qu’aucune d’entre elle ne nous laisse de marbre. Anno Un est peut-être celui qui m’a le plus touché. Je ne sais pas si c’est parce que je me suis identifié à son côté artiste, ou si c’est simplement parce que c’est un des personnages les plus héroïques (dans le sens du don désintéressé de soi) que j’ai pu découvrir. Une chose est sûre : je suis passé par toutes les émotions !
J’ai beaucoup aimé le focus sur Shen, qui n’a désormais plus cette étiquette de fanfaron qu’on pouvait lui coller au début de l’oeuvre. Et l’auteur ne s’arrête pas là, il joue avec nos sentiments en mettant en scène des alliances qu’on attendait pas ! Cela ajoute du piment à l’oeuvre, et la rend encore plus vivante. Le seul reproche, là encore, serait que les personnages sont trop nombreux. Ils sont tous reconnaissables mais l’accumulation de leurs différentes histoires est vraiment dense à la lecture.
Personnages : 4,5/5
Undead Unluck, en résumé :
Le tome 4 d’UNDEAD UNLUCK terminait sur un gros retournement de situation, alors forcément, l’envie de continuer était grande !
Mais j’ai tout de même attendu un peu avant de continuer la lecture, afin de pouvoir évaluer des arcs complets. Ainsi, avec les tomes 5 à 8, on découvre les arcs Autumn et Summer.
J’ai vraiment aimé ces deux arcs, on a beaucoup d’action, avec des rebondissements qui sont souvent imprévisibles: l’oeuvre sait nous surprendre ! Mais il vous faudra rester concentré si vous ne voulez rien louper, car beaucoup d’informations nous sont données, et pas toujours avec retenue.
On fait la connaissance de personnages vraiment géniaux, et ceux que l’on connaissait déjà gagnent en densité. Cela concerne notre duo de protagoniste mais aussi Shen ou Juis par exemple. Encore une fois, l’auteur nous déstabilise, en mettant en scène des alliances impensables mais pourtant évidentes.
On prend une sacrée décharge émotionnelle, que ce soit dans l’arc Autumn ou dans l’arc Summer. C’est grisant !
Au delà de ça, Yoshifumi Tozuka continue de développer son univers, qui devient un ensemble vraiment complexe désormais. On n’est pas loin d’un multivers, quand même !
Visuellement, même si c’est dynamique et expressif, la lecture est rendue difficile par des pages trop chargées, en texte mais aussi en effets ainsi que par un découpage assez étrange parfois. C’est un peu dommage je trouve.
J’ai tout de même hâte de découvrir la suite de cette aventure, avec le tome 9 qui sort ce 20 janvier 2023 et l’arc Spring.