Après les évènements intenses et les rebondissements du sixième tome, je vous donne mon avis sur le tome 7 de Kaiju n°8 !
Si vous ne connaissez pas encore la série, découvrez nos présentations des tomes précédents !
Kaiju n°8, tome 7 !
Ce tome 7 de Kaiju n°8 est le premier volume de la série à paraître sous la marque Crunchyroll. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le changement de charte graphique est une aberration. Le dos est complètement différent de celui des premiers tomes. Le titre y est écrit dans le sens inverse, la tête de Iharu est présente, et la place donnée au nom de l’autrice a été réduite… Une tâche dans la collection.
Alors que le directeur, Isao Shinomiya, semble sur le point de triompher du terrible Kaiju n° 9 au terme d’un combat titanesque, un étrange phénomène se produit… Dans un ultime effort, l’ennemi parvient finalement à atteindre son objectif en absorbant les pouvoirs du n° 2, puis tente de prendre la fuite. Mais c’est sans compter Kafka, Kikoru et Narumi qui ont accouru sur les lieux pour l’arrêter !
Fort heureusement, on retrouve tout de même les bonus en couverture sous la jaquette…!
Instaurer le règne des Kaiju !
Construction narrative oblige, le tome 7 de Kaiju n°8 est un peu plus « posé » que son prédécesseur. Pour autant, il n’est pas dénué d’actions et de changements cruciaux : l’autrice ne travestit pas son oeuvre ! On reprend ainsi sur la confrontation entre le Kaiju n°9 et les forces de défense japonaises. Le directeur Shinomiya ayant été absorbé par ce monstre, les enjeux sont considérables. Cependant, rien n’y fait : le numéro 9 est bien trop fort pour notre équipe.
À l’issue de cette confrontation, Kafka et Kikoru n’ont pas le choix : ils doivent devenir plus fort. D’un point de vue plus large, la menace Kaiju n’a jamais été aussi importante et dangereuse. Privé de son directeur, c’est donc l’ensemble de la JAKDF qui va devoir se réorganiser et se renforcer pour espérer survivre. L’heure est donc à l’entraînement et cela promet des augmentations de puissance impressionnantes ! On a donc un bon tome de transition qui introduit plusieurs éléments permettant de relancer l’intrigue pour un nouvel arc ! Malheureusement, le titre semble s’orienter sur un schéma des plus classiques et je trouve ça un peu dommage…!
Scénario : 4/5
Ce tome 7 de Kaiju n°8 est l’occasion pour l’autrice de donner un peu plus de consistance à ses personnages. La disparition du directeur touche tous nos protagonistes et ce de différentes manières. Mais une chose est commune… L’embrasement de leur haine à l’égard du Kaiju n°9 ! Narumi a perdu son mentor, et s’en retrouve animé d’une détermination qu’on ne lui connaissait pas encore. Pour devenir plus fort, il envisage d’obtenir une arme Kaiju ! Kikoru quant à elle a perdu son père; et malgré la douleur, c’est un désir intense de vengeance qui naît en elle.
Et en ce qui concerne Kafka, j’aime beaucoup le choix de l’autrice de le montrer protecteur envers la jeune fille. S’il veut abattre le numéro 9, c’est surtout pour le mal qu’il a fait à Kikoru. C’est bien fait, et vraiment fort en émotions ! On peut également citer les résolutions du vice-commandant Hoshina, qui auront à coup sûr de grosses répercussions sur la suite de l’oeuvre. Ou encore l’importance nouvelle d’un personnage que l’on n’avait plus vu depuis quelques temps…! Ce sont donc avec des enjeux très personnels que l’histoire se poursuit, et je trouve que cela permet de rendre le récit plus prenant.
Personnages : 4/5
Après 7 tomes, Kaiju n°8 cherche à relancer son intrigue. Pour cela, l’autrice a décidé de complexifier son univers, et notamment en brouillant les limites entre les kaiju et les humains. Ainsi, elle introduit un nouvel élément clé concernant son protagoniste : Kafka ne pourra pas se transformer indéfiniment en Kaiju, sous peine d’en devenir un ! Ce faisant, on a une nouvelle tension qui s’installe autour du personnage, et c’est plutôt prometteur !
De son côté, le vice-commandant Hoshina noue une relation avec le Kaiju n°10. Cette nouvelle « alliance » surprenante, sera l’occasion de révélations inattendues, qui auront, je pense, leur importance ensuite ! Par ailleurs, on fait plus ample connaissance avec les forces de défense japonaise, en particulier les commandants des autres unités. Avec une mise en scène plutôt comique, on découvre ainsi qu’une certaine animosité les lie. Cependant, ils n’auront d’autre choix que de s’allier pour contrer la menace. C’est assez convenu, et les personnages sont encore très superficiels. Mais c’est une piste supplémentaire que l’intrigue pourra explorer ensuite !
Univers : 4/5
Du point de vue graphique, Kaiju n°8 reste sur les qualités qu’on avait pu découvrir dans les tomes précédents. Le dessin est précis, les actions sont claires. Ces dernières sont rendues plus percutantes encore par un découpage dynamique et des mises en scènes assez inspirées il faut le dire. C’est un réel plaisir à lire tant c’est fluide. Un très beau spectacle !
Encore une fois, l’autrice nous propose de beaux designs, que ce soit sur les nouveaux personnages introduits ou bien sur les kaiju et leurs transformations. Elle excelle aussi bien dans le fait de donner du charisme que dans celui de proposer des visuels qui inspirent le dégoût.
J’ai également trouvé qu’un soin particulier avait été apporté aux expressions faciales des personnages. Compte tenu des évènements tragiques ayant eu lieu, j’attendais beaucoup sur ce point. Je dois reconnaître que je n’ai pas été déçu ! On perçoit pleinement les ressentis qui animent les différents acteurs, les émotions très intenses qui les submergent. La double page consacrée à Kikoru est tout bonnement magistrale !
Visuels : 5/5
Kaiju n°8, en résumé :
Après un arc excellent et très intense, on retrouve KAIJŪ N°8 avec un tome de transition. Évidemment, l’action est toujours présente, et on a droit à une sacrée confrontation pour débuter.
À l’issue de celle-ci, le constat sans appel : les forces de défense japonaises ne sont pas en mesure d’arrêter les kaijū !
L’heure est donc à l’entraînement, au renforcement, et à la recherche de nouvelles manières de se battre. Je trouve ça un peu dommage, car c’est une direction convenue et que l’oeuvre nous avait habitués à moins classique, mais cela reste efficace et prenant… Donc pourquoi pas.
On découvre un peu plus les personnages introduits précédemments, avec un fort accent mis sur leurs ressentis et leurs motivations. Narumi, Kikoru, Kafka, et même Hoshino et Reno se remettent en question, et sont déterminés à devenir plus forts. J’ai apprécié que l’autrice intègre des enjeux plus personnels à son oeuvre, cela permet de s’attacher aux acteurs et de rendre le récit plus palpitant.
Malheureusement pour notre protagoniste, son pouvoir de kaijū semble atteindre ses limites… À force de l’utiliser, il pourrait bien devenir lui-même un kaijū ! Que nous réserve l’autrice ? J’ai hâte de le découvrir !
Visuellement, c’est toujours aussi impressionnant. C’est dynamique, c’est fluide mais c’est aussi inspiré dans les mises en scènes et les design. Petit plus du tome, l’expressivité des personnages !
Le plaisir de lire KAIJŪ N°8 est donc toujours bien présent, malgré une histoire qui rentre de plus en plus dans les standards du genre.