Pour cette nouvelle critique, on parle furyō ! Mais pas de Tokyo Revengers… Voici mon avis sur les tomes 1 et 2 de WIND BREAKER !
Wind Breaker, tomes 1 et 2 :
Ici, les Wind Breaker font la loi !
Haruka Sakura est le genre de lycéen qui fait passer la baston avant les révisions. Fraîchement débarqué en ville, c’est donc le sourire aux lèvres qu’il compte pousser les portes du lycée Fûrin, l’établissement scolaire au pire taux de délinquance du pays…
Les intentions de Haruka sont claires : se mesurer aux meilleurs bagarreurs et devenir le meilleur de tous ! Mais entre-temps, il est sauvé in extremis d’une baston par des élèves de son lycée. Haruka réalise alors à quel genre de phénomènes il risque d’avoir affaire…
Des voyous au grand coeur !
Du point de vue de l’histoire, WIND BREAKER fait dans le très classique, mais il le fait plutôt bien. Notre protagoniste, Haruka Sakura, a un objectif simple : devenir le plus fort. Ainsi, c’est avec l’idée d’affronter de puissants adversaires qu’il débarque au lycée Fûrin. Pour peu qu’on arrive à mettre de côté le fait qu’il n’y ait aucun professeur dans ce lycée, on est assez vite embarqué dans cette histoire, et surtout dans ces multiples bagarres !
On a droit à des 1v1 classiques, mais vraiment dantesques. J’avoue que plusieurs scènes m’ont fait vibrer. Et des combats plus forts encore sont à prévoir ! C’est simple, mais terriblement efficace et addictif ! Cependant le manga ne se limite pas à ça. En effet le titre se pare également de beaucoup d’humour. Des gags bas du fronts, et des répliques plus fines : il y en a pour tous les goûts et ça rend la lecture très agréable. J’en attends encore un peu plus, mais c’est prometteur !
Scénario : 3/5
Visuellement, WIND BREAKER m’a beaucoup plu. Les personnages sont tous très identifiables grâce à des designs travaillés. Haruka Sakura en tête évidemment, avec ses cheveux bicolores et ses yeux vairons. Cependant, on peut leur reprocher d’être trop lisses, trop gentillets pour des apparences de voyous. Les décors posent bien l’ambiance urbaine, et le côté « marginal », au travers du lycée vétuste qu’occupent les protagonistes notamment. Mais le plus important, dans un manga furyō, c’est évidemment la bagarre !
Et je dois dire qu’on est bien servi avec ces deux premiers tomes. On a droit à un découpage dynamique, où chaque coup semble plus percutant que le précédent. Il y a également un travail de mise en scène soigné, qui permet d’avoir des pages et des plans vraiment marquantes : tout ce qu’il faut pour rendre le récit grisant ! Il y a quelques fulgurances, qui m’ont beaucoup plu, et que j’aimerai voir plus souvent : c’est trop sage, on veut de l’audace !
Visuels : 4/5
Dans le furyō, il y a une sorte de règle tacite : les personnages sont nombreux et charismatiques, et ce, que ce soit dans leur apparence ou dans leur attitude. WIND BREAKER respecte parfaitement ce principe en nous offrant une galerie de personnages conséquente, dans laquelle vous trouverez forcément votre favori. Le protagoniste de l’histoire, Haruka Sakura, pourra vous être insupportable. Mais je dois reconnaître que malgré ses réactions exubérantes, il m’a fait bonne impression.
Il a des convictions et une ligne de conduite qui vont être mise à mal, mais il ne lâche rien et sait donner des coups (n’est-ce pas Takemichouine). De plus, son aversion pour la gentillesse et la considération semble cacher quelque chose. Je le trouve prometteur. Cependant, hormis lui, la caractérisation des personnages est globalement un peu légère. On se raccroche à une particularité physique, vestimentaire ou bien à des manies des personnages et pour l’instant ça ne va pas vraiment plus loin.
Personnages : 4/5
Ainsi, WIND BREAKER s’inscrit pleinement dans le genre furyō. Il en reprend tous les codes : les gangs de jeunes délinquants qui s’affrontent, une intrigue qui se place dans un cadre lycéen. Mais aussi des valeurs fortes comme la loyauté, l’abnégation, la protection des autres…. Défendues à coups de poing et de pieds ! En cela, c’est donc un titre très convenu.
Néanmoins, j’ai trouvé que l’auteur apportait une certaine touche de nouveauté au genre, une originalité propre à l’oeuvre. Si souvent, dans les furyō, les racailles cachent un grand cœur, ici c’est quelque chose de pleinement assumé. Les membres du gang, bien qu’étant des délinquants, ont une aura de super-héros et sont considérés comme tel par les habitants.
Les personnages, plus beaux gosses que bourrus et marqués par la rue ; s’inscrivent aussi dans cet élan novateur. Ainsi, je pense que l’oeuvre peut plaire aux amateurs du genre, mais qu’elle a surtout le potentiel (un peu comme Tokyo Revengers) d’aller chercher un autre public !
Furyō : 4/5
WIND BREAKER en résumé :
WIND BREAKER est un manga de genre furyō. Il est donc question de jeunes lycéens délinquants, qui forment des gang et qui se disputent des territoires à coups de poings et de pieds.
Sakura Haruna, le protagoniste de l’histoire, souhaite devenir le plus fort et envisage ainsi d’affronter tous les caïds du coin pour se hisser au sommet. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas froid aux yeux (n’est-ce pas Takemichi). Sur ce point, c’est plutôt convenu mais c’est aussi ce qu’on attend de ce type d’oeuvre.
Néanmoins, Satoru Nii apporte un peu de fraîcheur au genre en ne mettant pas en scène des voyous considérés comme marginaux, mais bien des jeunes perçus comme des héros par les habitants de leur ville. Presque des super-héros d’ailleurs ! Un point de vue qui m’a paru intéressant, et dont le développement futur m’intrigue.
J’espère tout de même que les personnages secondaires bénéficieront d’un développement plus poussé.
Au delà de ça, le dessin est super dynamique et, comme pour Tokyo Revengers, on peut noter un certain soin pour rendre nos racailles charismatiques et attachantes ! Franchement… C’est beau !
L’auteur propose aussi de belles mises en scènes, qui rendent les combats percutants et grisants. La bagarre devient un dialogue, qui permet de défendre de belles valeurs : l’abnégation, la protection des plus faibles etc… J’y ai retrouvé un vrai esprit furyō, et ça fait vraiment plaisir !
Ces deux premiers tomes sont donc très prometteur, et je suis curieux d’en voir plus !