Pour la critique du jour, on parle d’apocalypse zombie et de to-do list ! Voici mon avis sur les tomes 6 à 9 de Bucket List of the Dead !
Si vous ne connaissez pas le manga, retrouvez mon avis sur les premiers tomes en cliquant sur le lien ci-dessous :
Présentation de Bucket List of the Dead !
Il est à noter qu’un film live-action arrive sur Netflix et qu’un anime sortira en juillet 2023 !
Bucket List of the Dead, tomes 6 à 9 !
Ces quatre nouveaux tomes sont dans la lignées des précédents. Les illustrations de couvertures sont toutes très belles, mais j’avoue avoir une préférence pour celle du tome 8. Les dinosaures, c’est cool. En revanche, j’ai un peu plus de mal avec celle du tome 7, je la trouve difficilement lisible… Peut-être était-ce voulu ?
Akira Tendō, ancien employé d’une société esclavagiste, retourne auprès de ses parents pour prendre soin d’eux. Alors qu’une vague de zombies touche l’ensemble de la société, les habitants du village où résident les parents d’Akira ont réussi à bloquer le tunnel qui les reliait au reste du monde et vivent désormais en complète autarcie. De son côté, Kanta Higurashi, une ancienne connaissance d’Akira, manigance une attaque de zombies sur le village ! Il menace Akira de tuer son père, à moins qu’il ne se livre en pâture aux zombies ! Akira va-t-il se transformer en zombie ?! Que va devenir le village ?!
Jojo’s, robots et dinos !
BUCKET LIST OF THE DEAD, c’est une histoire fun, un excellent divertissement qui n’est pourtant pas dépourvu de message. La structure du récit se base toujours sur la liste de choses à faire édictée par Akira, Kenchō, Shizuka et désormais Béatriz. On découvre ainsi des objectifs plus ou moins absurdes, pas toujours aussi intéressants : c’est assez inégal. Les dénouements sont parfois un peu précipités, et les résolutions se révèlent souvent simplistes.
Cependant, tout cela permet de conserver un rythme effréné, on sent que ce road-trip zombiesque est une course contre la montre ! Globalement le schéma se répète, ce qui donne parfois une impression de redondance et de lenteur; et cela peut déplaire. Néanmoins, les auteurs semblent en être conscient et ont décidé de l’exploiter : j’ai trouvé ça plutôt intelligent, et c’est pour ce genre d’idée que j’aime la série. Pour ce qui est de l’intrigue autour du virus zombie, elle se densifie, et prend plus de place : il existerait un vaccin… Reste à savoir s’il est bien réel, ou si ce n’est qu’une légende..!
Scénario : 3/5
Pour ce qui est des visuels, BUCKET LIST OF THE DEAD nous propose, encore une fois, des dessins dynamiques et expressifs. Les mimiques exagérées des personnages sont justes à mourir de rire. Et, dans les moments plus dramatiques, Kotaro Takata parvient aussi à nous transmettre des émotions plus douloureuses, plus tristes. Je reste également fasciné par sa capacité à modifier les designs de ses protagonistes. De nouveaux personnages sont introduits, ce qui implique de nouvelles têtes. De ce côté là, c’est assez réussi : les arrivants sont facilement reconnaissables !
En ce qui concerne les arrières-plans, les décors sont toujours très détaillés, peut-être un peu trop parfois. En conséquence, le dessin paraît parfois un peu fouillis. De plus, la narration est parfois si dense qu’elle empiète sur les visuels. Ainsi, les pages sont souvent chargées, que ce soit en détails à observer ou en cases à lire. Du point de vue des compositions, il y a tout un tas de bonnes idées, avec des références géniales (coucou JJBA et Jurassic Park 3), mais il y a aussi des trouvailles bien plus mauvaises.
Visuels : 4/5
Si les défis proposés dans BUCKET LIST OF THE DEAD ne sont pas toujours très intéressants en eux-mêmes, ils permettent de développer les personnages. Ainsi, au travers des différents « tâches »; on peut assister à la naissance d’une romance entre Shizuka et Akira et plus généralement, à une progression de chacun vers ses objectifs. Les différentes confrontations avec les antagonistes, se soldent souvent par une évolution de ces derniers au contact de notre groupe. Ces individus incarnent des problèmes de la société, et finissent par dépasser cela.
Mais il y a une chose que ces quatre tomes proposent et que j’ai énormément apprécié : c’est voir le protagoniste tomber dans tout un tas de travers. Si jusque là, Akira apparaissait comme une personne pleine d’entrain et altruiste; on le voit s’ennuyer, céder à l’appât du gain… Certains diront que c’est détruire tout ce qui a été fait jusque là, je ne suis pas d’accord. On le déteste pour ce qu’il fait, mais d’un autre côté, cela lui donne une consistance, une humanité; cela met également de côté la « chance » de notre groupe liée au scénario lui-même.
Personnages : 4/5
Comme dans ses précédents tomes, BUCKET LIST OF THE DEAD évoque des problématiques de société. Il est évidemment question de surmenage. Mais aussi du fait que le travail étouffe les passions et les rêves, et qu’il amène parfois les gens à se mentir à eux-même. J’ai beaucoup aimé le rappel de notre enfant intérieur, celui qui cristallise nos rêves au plus profond de nous. La discussion philosophique autour de l’ennui, complètement loufoque, m’a beaucoup plu également.
Au delà de ça, le récit nous fait voyager, quoi de plus normal pour un road-trip ? On découvre ainsi le Japon, ses paysages, certains aspects culturels, des traditions. Il y a des éléments bien connus, c’est sûr, mais aussi des curiosités locales. J’ai trouvé cela assez enrichissant. Enfin, l’histoire aborde aussi des thématiques plus surprenantes pour ce cadre zombiesque. C’est le cas avec un passage qui traite de la place des robots, et de celle l’IA. Une réflexion un peu superficielle mais qui a le mérite d’être là. J’ai été agréablement surpris de voir l’oeuvre parler de l’attrait universel qu’exercent les dinosaures.
Thèmes : 4/5
Bucket List of the Dead, en résumé :
💎 Les points forts :
- Toujours aussi loufoque !
- Les personnages sont vraiment plaisants à suivre.
- Les visuels sont très réussis, avec d’excellentes références !
- Des thématiques intéressantes et parfois surprenantes.
🪨 Les points faibles :
- Dénouements précipités, résolutions simplistes, schéma répétitifs
Note globale : 15/20 !
On termine sur une référence méta, à Alice in Borderland, l’oeuvre précédente de Haro Aso !