Je poursuis mes reviews des animés du printemps 2023. Après l’absurde Magical Destroyers, on parle de romance avec INSOMNIACS AFTER SCHOOL !
Insomniaques, ou Insmoniacs After School en VA et Kimi wa Hōkago Insomnia en VO; est un manga seinen de Makoto Ojiro. Le titre paraît dans le magazine Big Comic Spirits de Shogakukan. À ce jour, la série compte 13 tomes au Japon. Elle est disponible en France chez Soleil Manga, avec 9 tomes pour l’instant.
Souffrant d’insomnies chroniques, Ganta Nakami ne récolte que le mépris de ses camarades en raison de son état de fatigue permanente. Au gré de ses déambulations nocturnes, sa rencontre avec Isaki Magari, elle aussi insomniaque, va lui ouvrir un monde jusqu’alors insoupçonné. Et si, finalement, leur trouble leur permettait de vivre des nuits inoubliables ?
La première saison de l’anime est disponible sur ADN. Elle compte 13 épisodes !
L’amour de ses rêves !
INSOMNIACS AFTER SCHOOL, c’est l’histoire de deux adolescents : Ganta Nakami et Isaki Magari. Ils n’ont rien d’extravagant, ce sont même deux protagonistes type d’une romance lycéenne. D’un côté, Ganta est un garçon discipliné et réservé. De l’autre Isaki est une fille insouciante et extravertie. Ce qui fait leur différence, c’est qu’ils partagent leur tendance à l’insomnie. Ainsi, bien qu’opposés, ils sont liés par quelque chose de fort, qui relève du tabou. Finalement, cela constitue une belle dynamique qui contribue à les unir.
Les autres personnages sont un peu plus anecdotiques même s’ils permettent d’apporter de la consistance à l’histoire. Je retiens particulièrement Yui Shiromaru qui renforce le lien de nos protagonistes en leur transmettant la passion de l’astrophotographie. Elle apporte également une dose d’humour dans le récit. Globalement, j’ai aimé le fait qu’il n’y avait pas de surenchère, pas d’exagération. Ces jeunes gens ont des problèmes de leur âge, mais surtout des vies et des actions « normales ». C’est difficile de créer des personnages aussi authentiques et de les rendre agréable à suivre; mais l’anime y parvient !
Personnages : 5/5
Le récit que nous propose INSOMNIACS AFTER SCHOOL est donc celui de la relation entre Ganta et Isaki. Au fur et à mesure des épisodes, les deux adolescent se découvrent, apprennent à se connaître. Ils sont liés par l’insomnie, et ils trouveront en l’autre un moyen d’y faire face. En même temps qu’eux, on découvrira les traumatismes qui la causent. C’est touchant, mais sans tomber dans le larmoyant. En fait, il y a quelque chose de très apaisant dans ce visionnage.
J’ai trouvé que la romance était amenée de manière crédible, et à un rythme adéquat. Mais c’est un parti-pris qui se révèle clivant : la progression est lente et en ennuiera plus d’un. En visant l’authenticité, l’anime manque de tension. C’est différent des RomCom, qui usent de l’humour pour nous accrocher et rythmer le récit. On n’oublie aussi l’étape de « je t’aime moi non plus » que l’on retrouve souvent dans le genre. Ici, on voit les protagonistes se rapprocher, leurs sentiments se construire; la manière de faire est intelligente : elle nous montre sans nous dire explicitement.
Scénario : 4/5
INSOMNIACS AFTER SCHOOL se présente avec une animation assez simple, mais cela convient bien à ce type d’anime. Il y a quelques approximations parfois, des séquences moins réussies, mais j’ai plutôt en tête de jolis moments suspendus. D’ailleurs, c’est l’occasion de magnifiques sakuga ! On ressent pleinement l’aspect enivrant de passer la nuit sous un ciel étoilé, et les arrières-plans nocturnes sont tout bonnement magnifiques. La mise en scène soignée et inspirée rend l’anime authentique.
La palette de couleurs, allant chercher dans l’indigo et le violet, à la manière de Call of the Night, crée une atmosphère à la fois apaisante et attractive. J’ai beaucoup aimé les character-design, ils sont tout en rondeur, et très doux. C’est particulièrement vrai pour Isaki, l’esthétique du personnage m’a charmé. Le soin apporté à sa garde-robe par exemple, était très appréciable ! La bande-son de Yuuki Hayashi accompagne très bien l’ensemble. L’opening et l’ending sont plutôt entêtant, dans le bon sens du termes. Mais j’aurais cependant apprécié un thème général marquant, et pourquoi pas redondant.
Forme : 4/5
INSOMNIACS AFTER SCHOOL évoque évidemment les insomnies, mais dans un cadre assez particulier : celui de l’adolescence. Et s’il est habituellement romancé et idéalisé, ici le traitement du passage à l’âge adulte est plus proche de la réalité. C’est une période complexe, parfois difficile, où l’on cherche à s’intégrer. Mais c’est aussi l’occasion de changements physiologiques importants. Une des répercussions, c’est un sommeil troublé, agité, ou parfois inexistant. L’insomnie est donc parfaite inclue au récit, et elle est en plus dépeinte avec beaucoup de justesse, notamment en ce qui concerne ses causes.
Au delà de ça, il y a un autre thématique prépondérante qui est l’astrophotographie. J’ai trouvé génial d’associer la discipline avec les errances nocturnes de nos protagonistes; c’est la passion parfaite pour les unir ! Et en plus d’être original, c’est fait de manière très respectueuse. De plus cela se révèle être un lien plus sain que l’insomnie, et qui leur permettra finalement de s’épanouir. Comme dit plus tôt dans cet article, il est question de romance, de sentiments. Mais l’anime aborde aussi relations familiales et amicales, plus largement sociales.
Thématiques : 5/5
INSOMNIACS AFTER SCHOOL, en résumé :
💎 Les points forts :
- Une romance authentique.
- Des personnages attachants et réalistes.
- Des décors nocturnes magnifiques.
- De bonnes séquences d’animation quand il en faut !
- Une représentation de l’insomnie très juste.
- La thématique originale et pertinente de l’astrophotographie.
- Une ambiance apaisante et saine.
🪨 Les points faibles :
- Le rythme, volontairement lent, peut faire décrocher.