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Across The Spider-Verse ou l’art de la perfection

  • Louis 
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Aaaaaah Spider-Man : Across the Spider-Verse. La suite tant attendue du premier volet, Into The Spider-Verse, est enfin dans nos salles depuis mercredi dernier. Et il faut dire que cette suite explose les records de son aîné. Sur le seul sol américain, lors de son premier week-end d’exploitation, il rapporte pas moins de 120 millions de dollars. Et 200 millions au niveau mondial au bout de ces quelques premiers jours. En comparaison, Into The Spider-Verse avait malheureusement mis 2 semaines pour dépasser la barre des 200 millions. Une belle montée en puissance ! Et il faut dire que cette suite mérite totalement son succès ! C’est une réussite sur tous les points.

ATTENTION, SPOILERS, je ne vais pas parler des gros points d’intrigue du dernier acte, mais il se peut que j’évoque certains détails importants, ou que je parle de certaines séquences en particulier. Si vous ne voulez rien savoir de ce film, revenez après l’avoir vu. Et allez le voir en salles je vous en prie, ce film est fait pour une salle de cinéma.

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Ne gardons pas plus de suspens. Après deux visionnages, je peux l’affirmer. Spider-Man Across the Spider-Verse est encore mieux que son prédécesseur ! C’est un véritable chef d’oeuvre. Et c’est probablement l’un des meilleurs films que j’ai pu voir, voire le meilleur, c’est dire ! (ça se bat avec Everything, Everywhere, All at once, encore une autre histoire de multivers bien mieux maîtrisée que No Way Home tiens tiens). TOUT est encore mieux, absolument TOUT. L’intrigue, les thématiques, les personnages, la mythologie spider-man… Et surtout l’animation, la mise en scène, la direction artistique. Bref, les visuels, qui étaient un des points forts du premier sont d’une qualité décuplée. C’est même le point le plus impressionnant. Le premier film était déjà une véritable révolution dans l’animation, Across the Spider-Verse va encore plus loin, et est une véritable claque.

Une nouvelle révolution artistique

Car oui, l’animation est sans aucun doute la plus grande réussite de ce film, et on s’en doutait. Du début à la fin de l’intro (une intro intense de 15 min), on s’en prend plein la gueule. Et pour cause, toute l’intro du film se déroule dans l’univers de Gwen. Un univers d’une beauté et direction artistique ô combien magnifiques. Un univers de pastel et d’aquarelle, aux nombreux changements de couleurs ou de motifs. Et ceci, selon les émotions des personnages. Si je devais le résumer : une colorimétrie au poil, une direction artistique maîtrisé, et des cadres magnifiques. Bref, on n’en peut déjà plus au bout de 5 min, tant une myriade de détails défilent devant nos yeux.

Sans compter la superbe mise en scène de début, qui au rythme de la batterie de Gwen, nous résume l’essentiel du premier volet. Ce qui m’amène à évoquer la B.O, tout simplement époustouflante d’ingéniosité et d’originalité.

Tout ce qui compose la forme pure du film, de la mise en scène jusqu’aux couleurs, est donc au top. On a juste une seule envie, c’est de faire pause à chaque instant, et d’admirer chaque frame de ce bijou. Et l’univers de Gwen n’est pas le seul à accomplir cet exploit. Tout le film est beau et impressionnant à voir, que ce soit au niveau de la colorimétrie, de la direction artistique, de l’animation et de la mise en scène. Et aussi bien dans les scènes d’action les plus spectaculaires que les scènes les plus intimistes. Les différents styles et techniques d’animation s’enchaînent à la perfection. Mention spéciale au premier combat du film (contre un incroyable Vautour d’un style de croquis de Léonard de Vinci).

On en prend plein les mirettes dès l’intro

J’aurais aussi pu citerle premier combat contre la « Tâche », d’une maîtrise parfaite si on prend en considération les pouvoirs casse tête de ce vilain. Mais mon coup de cœur irait pour l’univers de Mumbatthan, ou pour l’animation si particulière du fameux Spider-Punk. Les personnages gardant ainsi, comme le premier, leur propres identités artistiques.

Des Spider-People hauts en couleurs de partout

Et les personnages, ce n’est pas ce qui manque, en plus des références. On appréciera la nouvelle apparition des nouveaux spider-people, tous très intéressants et truculents. On appréciera notamment le fameux Miguel O’Hara, alias Spider-Man 2099. Personnage intéressant de part le fait que c’est un peu un anti Spider-Man. Il n’est pas drôle, il est fermé, sévère, pessimiste, et même effrayant (non sans être charismatique). Spider-Punk est un autre personnage qu’on ne peut qu’adorer, avec son côté anarchiste, et le fait que ce sera un allié discret de Miles face à ses ennemis. Et face aux institutions notamment. Comment ne pas parler de l’antagoniste principal, la « Tâche » ? Il part d’un postulat de blague (son origine étant un bagel dans la face) pour finalement être la plus grande menace du multivers. On notera aussi un chara design et une animation qui deviennent de plus en plus effrayants.

Quel héros

Mais bien évidemment, la palme des meilleurs personnages revient à Miles Morales et Gwen. De part leur dynamique, ils sont particulièrement touchants. Mais c’est surtout leur développement, leur arc narratif, leurs thématiques, leurs histoires personnelles. Le fait de commencer l’histoire avec Gwen nous attache d’autant plus à ce personnage. Cela nous investit aussi dans son drame personnel. En effet, cette fois ci, le film donne bien plus d’importance à Spider-Gwen, lui donnant même la place de deutéragoniste dans l’histoire, pour notre plus grand plaisir. Ça a beau rester l’histoire de Miles, Gwen a une place de choix également.

Spider-Gwen à l’honneur de cet opus

Miles quant à lui, se retrouve plongé dans un monde trop grand pour lui. Et veut absolument prouver qu’il est fort, si bien qu’il en devient arrogant. Il ne veut plus être pris pour un gamin. Là où dans le premier film, Miles devait apprendre à avoir confianhce en lui et assumer ce rôle de Spider-Man qu’il n’a jamais voulu (ce qui fait écho à la fameuse révélation sur sa nature, ceux qui ont vu le film savent), il doit ici au contraire gagner en maturité. Il s’engage sur une pente descendante, à devenir bien trop arrogant et immature, malgré ses propos. Pourtant, on comprend ces choix, tout comme on comprend ceux de Miguel ou de tous les spider-héros. On est à fond dans du Spider-Man, avec des idées de responsabilités, de drame, et de maturité. Des thématiques à la fois universelles, mais aussi propres à la mythologie de Spider-Man.

La mythologie méta de spider-Man

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Même les affiches sont des réfs

S’il y a bien autre chose qui est réussi dans ce film, c’est l’intrigue. Une intrigue plus sombre, plus mature, plus réfléchie, malgré sa simplicité et banalité apparente. Sans compter la légèreté et l’humour propre aux Spider-People. Humour qui est également propre à Phil Lord et Chris Miller, déjà scénaristes du premier volet. (Mais aussi du génialissime La Grande Aventure Lego, autre révolution de l’animation et aussi très méta).

L’exploitation de Spider-Man, de sa mythologie, est incroyable et ingénieuse dans un discours purement méta. En effet, Across the Spider-Verse est un film SUR Spider-Man et qui parle DE Spider-Man. Le premier film le faisait déjà, notamment à travers ses nombreuses références bien amenées, mais celui là passe un cap dans le discours méta. Il inclut de manière parfaite ses références, mais aussi le personnage de Miles Morales dans cette mythologie, en en faisant même un arc narratif de lutte contre le destin.

Si l’intrigue pourrait effrayer pour son côté multiversel, ce point est encore une fois parfaitement géré. Oui, on parle de Multivers, mais les scénaristes utilisent cette base de manière inattendue et ingénieuse pour parler de Spider-Man. Et ils n’oublient pas de rester concentrés sur les personnages, au cœur même de l’intrigue. Ils n’oublient pas de nous raconter l’histoire de Miles avant tout.

Les thématiques ont la force d’être à la fois bien gérées pour parler de la mythologie de manière méta, tout en servant un autre aspect. Cet autre point, c’est le développement, l’évolution de Miles. On pousse ici, comme dit plus haut, le concept de responsabilités et de grand pouvoir à son maximum. On exploite à fond ce qu’est être Spider-Man / Spider-Woman, dans ses aspects les plus intimistes et dramatiques. Notamment avec la notion de Canevas, mais je n’en parlerai pas plus pour ne pas spoiler. C’est ce qui rend le personnage de Spider-Man 2099 pessimiste, tandis que Miles tente de lutter contre le destin de tout Spider-people.

C’est juste le meilleur film en fait…!

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Dans la folie du Multivers

En bref, Spider-Man : Across the Spider-Verse est probablement le meilleur film d’animation, le meilleur film de Super-héros, et le meilleur film Spider-Man de ces dernières années. Pour ne pas dire de tous les temps. C’est un film esthétiquement et visuellement sans faute, que ce soit dans la mise en scène ou l’animation pure. Avec des personnages encore parfaitement écrits, qui servent une intrigue plus mature et riche en complexité, aux nombreuses thématiques intéressantes. Des questionnements propres à la mythologie de Spider-Man, mais aussi à la vie en général. Tout cela servi par une bonne dose d’humour, et une B.O aux petits oignons. C’est juste incroyable de voir cette alchimie parfaite entre le fond et la forme.

Que dire des révélations, du twist et du cliffhanger de fin, on ne peut plus frustrant ? Et c’est peut être là le seul point négatif du film. Cette frustration que l’on ressent à la fin. Qui nous donne juste envie de voir la suite, Beyond the Spider-Verse. Prévu seulement pour avril 2024 malheureusement. Cette trilogie a le potentiel d’être l’une des meilleures trilogies de l’histoire du cinéma, et des supers héros.

Nous devons donc nous armer de patience, mais en attendant, je compte bien aller revoir Across the Spider-Verse une troisième fois en salle, voire une quatrième, peut être même une cinquième !

(Ah et si je devais mettre une note, ce serait 20/20, car ça frise la perfection, de la même manière qu’ Everything, Everywhere, All at Once, ou la série Arcane.)

L’Avis d’EMMA

Spider-man : Across the Spider-Verse est de loin le meilleur film d’animation de 2023 – pour le moment en tout cas. Tant réclamé et attendu, il saura à coup sûr séduire les fans et conquérir les novices, encore non initiés à l’immensité infinie du monde des super-héros. Avec une direction artistique léchée, pour l’heure inégalable et inégalée, Spider-man arrive à la fois à allier prouesses techniques, mélange des genres et cohérence scénaristique. Loin de connaître l’univers Marvel, je ne me suis pas sentie mise de côté par l’intrigue, bien au contraire. Assez simple sur le papier, elle se complexifie à mesure que le film progresse.

Malgré quelques accélérations tant dans le style du dessin, que dans la frénésie des images qui défilent à toute vitesse, le spectateur ne se sent pas perdu mais entre à corps perdu dans son visionnage – et dans cette aventure – dont il ressortira avec une sorte de trop plein d’émotions. Certes, certaines intrigues semblent un peu réchauffées mais ce n’est pas tant le scénario que le visuel qui prime, avec tout de même une dose d’humour et de wtf qui en ravira plus d’un. Certains diront que le film peut paraître indigeste tout en traînant en longueur, d’autres comprendront le parti pris de diviser l’intrigue en deux et de devoir attendre le troisième opus pour pouvoir fermer toutes les portes. Pour ma part, conquise, j’attends avec impatience avril 2024 !

L’avis de Wilfried

Spider-man : Into the Spider-verse était déjà le meilleur film d’animation réalisé, et Across the Spider-verse conserve le trône en digne héritier. L’exploration d’univers très différents a permis aux animateurs de s’amuser, et ça se sent. Chacun des univers explorés a sa propre identité artistique et aucune n’est moins belle qu’une autre. Le character-design des Spider-people est tout aussi magnifique et témoigne d’un vrai travail de la part des animateurs qui ont bien fait de décaler la sortie du film pour nous offrir ce chef-d’œuvre absolu.

Du côté scénaristique, l’intrigue peut paraitre moins fouillée que celle du premier film et pourtant, elle est bien plus touchante et mature. Surtout, Across the Spider-Verse approfondit avec perfection des personnages qu’on connait déjà, comme Gwen, tout en introduisant d’autres personnages absolument monstrueux de Spider-punk à Spider-man 2099 ou encore Spider-woman. Sony a réussi le pari fou de faire coexister tout ses personnages, sans oublier son héros Miles. Et celui-ci a bien grandi. Franchement, qui aurait pu dire qu’un bagel provoquerait le meilleur film de l’année ?

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