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Akame ga Kill : la Révolution Française version nippone ?

  • Kito 
Red Eyes Sword Akame Ga Kill Avis Review Critique Seinen Kurokawa

Akame ga kill ou Tatsumi ga kill ?

Red Eyes Sword: Akame ga Kill, un manga écrit par Takahiro et dessiné par Tetsuya Tashiro. Terminé depuis le 12 avril 2018 en France, j’ai cependant remarqué qu’aucune critique n’avait été faite, c’est pourquoi je reviens aujourd’hui sur ce « Seinen dont vous ne ressortirez pas indemne ».

Synopsis:

Tatsumi quitte son village natal pour la Cité impériale où il fait la rencontre d'un groupe d'assassins qui va changer sa vie à jamais : le Night Raid avec à sa tête la belle et mortelle Akame. Dans un monde peuplé de créatures étranges et dangereuses, Tatsumi est un jeune garçon de la campagne en quête de rêve et d'aventure. Un jour, il décide de se rendre à la capitale afin de s'engager dans l'armée impériale, faire fortune et sauver son village rongé par la pauvreté. Mais il va très vite déchanter en découvrant que la capitale n'est pas le lieu de rêve qu'il imaginait. De plus, sa rencontre avec la troupe de tueurs des Night Raid va probablement changer le cours de son destin : il va lui-même devenir un assassin afin de débarrasser la capitale des infâmes crapules qui corrompent le pays tout entier.

@KUROKAWA

Malgré un début semblant très shônenesque, Red Eyes Sword: Akame ga Kill s’impose bien en tant que Seinen. C’est l’histoire de Tatsumi , un jeune garçon au but noble, qui va devenir l’un des assassins les plus redoutés de la capitale. Le point central de Akame ga Kill se porte sur la révolution, la destruction d’un empire corrompu par la soif de pouvoir. Bien que le monde soit fictif, on peut pourtant en faire toute une comparaison avec certains régimes politiques passés ou actuels.

Le scénario suit un schéma logique, dès le début, on sait comment tout cela va finir, Tatsumi, Akame et leurs compagnons vont tenter de renverser le pouvoir en place ; pourtant on veut voir de quelle manière cela va se finir, et quels sacrifices seront nécessaires.

Scénario : 3.5/5

Pour ceux ayant vu l’animé avant le manga, tout comme moi, le dessin vous troublera un peu au début. En effet, certains personnages ne ressemblent pas du tout à ceux de l’anime, sauf certaines exceptions. Toutefois, je m’y suis fait. De nature assez basique, c’est lors des scènes de combat que le trait de Takahiro se fait ressentir. C’est dynamique, clair et rapide, au point où j’ai eu l’impression d’y être. C’est d’ailleurs dans les derniers tomes que l’importance du dessin prend toute son ampleur, tant il dynamique, mais aussi très précis. Takahiro a su me faire vibrer à l’aide de ses planches.

Dessin : 4.5/5

Red Eyes Sword: Akame ga Kill regorge de personnages en tout genre, et c’est ce qui en fait une de ses forces. Si Takahiro utilise le teigu du dessin, Tetsuya Tashiro possède le teigu de la plume. En effet, sans m’en rendre compte je me suis attaché à chaque personnage (sauf Seryû), qu’il soit du Night Raid ou des Jägers. Entre Tatsumi et Wave qui sont de parfaits analogues ayant pris des chemins différents ; Lubbock et ses pitreries qui dévoilent en réalité une personne sentimentale ; ou Bols, qui est sans doute l’un des meilleurs personnages, et qui malgré tout ne cherche pas à échapper à son tragique destin. Sans oublier la psychologie du personnage de Esdeath, qui est sans doute l’une des femmes les plus fortes et ayant le plus de mental tout manga confondu. En bref, les personnages de Akame ga Kill sont à mon sens le meilleur argument de cette œuvre.

Personnages : 5/5

L’univers de Akame ga Kill est riche, et plutôt bien exploité; comme montré avec les armes impériales, ou Teigu créées par le Premier Empereur. Dès le début, on nous informe de l’existence de ces armes surpuissantes, avec chacun une capacité qui lui est propre ; comme le sabre maudit qui tue en coup, l’armure évolutive renfermant un dragon;ou encore le sang d’un démon de glace permettant de maîtriser cette dernière ; cependant tout n’est pas rose, en effet si l’utilisateur n’a pas le mental suffisant pour maîtriser cette puissance,;l’arme, dotée de conscience, peut rendre fou ou tuer ce même utilisateur. Les Teigu sont au nombre de 48, cependant nous n’en voyons que 36; ce qui n’est pas trop mal en comparaison à d’autres œuvres qui peuvent délaisser ce genre de détails. Un point qui cependant me chagrine un peu plus est l’existence de monstres, les créatures dangereuses. Si leur existence est montrée à quelques reprises, leur importance reste assez relative. On a l’impression que ces créatures n’existent que pour dire qu’elles ont servi à la création d’un Teigu; mais elles ne seront pas plus exploitées que ça.

Univers 4/5

Pour résumer Akame ga kill:

Red Eyes Sword: Akame ga Kill est sans doute, pour moi, un incontournable dans les Seinen. C’est un manga qui sait prendre certains risques, même s’il ne renouvelle pas le genre.

C’est aussi l’un des seuls mangas où j’ai pu voir aborder la notion d’homosexualité; qui est rarement exposée dans le genre; sans pour autant entrer dans le stéréotype de l’homme efféminé. La guerre, la politique ou encore la corruption sont tant de thèmes abordés dans Akame ga Kill; qu’ils ne peuvent me faire penser à autre chose qu’à certains problèmes dans les sociétés modernes.

Pour conclure, Akame ga Kill se veut être un manga mature; ce qui implique qu’il n’est pas recommandé à tout le monde. Pour les amateurs de sensations fortes ou ceux qui aiment se creuser la tête, ce « seinen dont vous ne ressortirez pas indemne » est fait pour vous !

Note globale : 17/20

L’animé en 24 épisodes est à retrouver ici sur ADN !