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ANIMAL HUMAN : Un manga d’horreur qui va te rendre vegan ?!

  • Balin 
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Halloween arrive ! Pour l’occasion, je vous donne mon avis sur ANIMAL HUMAN, un manga de type thriller psychologique voire horrifique !

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ANIMAL HUMAN, tome 1 :

Pour cette nouvelle entrée à leur catalogue, les éditions Mangetsu ont opté pour un grand format A5. L’ouvrage est de bonne qualité, avec un papier assez épais et une impression nette. J’aime particulièrement la couverture de l’oeuvre, qui m’évoque les représentations artistiques de démonologie. Il a un petit côté Baphomet ce cerf anthropomorphe, non?

© by Takuya OKADA / Hakusensha

À la suite d’un accident de voiture, un père et sa fille se retrouvent conviés au banquet d’un étrange groupe d’animaux anthropomorphes. Mais ce qui ressemble d’abord à un accueil chaleureux vire très vite au cauchemar : en visitant leur ferme, ils découvrent avec horreur que pour ces créatures, les humains ne sont que du bétail… qu’ils consomment au quotidien !
Plus que des animaux à l’allure humaine, ceux qui travaillent dans cet « élevage d’humains » se révèlent être de véritables monstres à l’allure animale. Le jeune homme et sa fille parviendront-ils à s’échapper de cette sinistre demeure ?

Et vous, pour quelle raison mangez-vous des animaux ?!

ANIMAL HUMAN débute comme pléthore de films d’horreur. Un père, sa fille, un accident de voiture et un groupe de gens vivant en autarcie mais étrangement sympathiques pour les recueillir. À ceci près que dans le manga, ces gens sont des animaux anthropomorphes !

© by Takuya OKADA / Hakusensha

Là où Takuya Okada nous surprend vraiment, c’est par la rapidité avec laquelle il amène les premières révélations. On pourrait se dire que le suspens n’est pas maîtrisé, mais c’est tout le contraire. Il introduit toujours plus de bizarreries, développant ainsi un univers conséquent.

Scénario : 3,5/5

Le tome 1 de ANIMAL HUMAN nous introduits un nombre conséquent de personnages. Si on nous présente Chika et son père, sa fille, comme protagonistes au départ, ce n’est finalement pas eux que l’on va suivre. Et rien que ça, c’est une expérience plutôt déroutante.

© by Takuya OKADA / Hakusensha

Et si les anthropomorphes prennent la place d’antagonistes, l’auteur brouille rapidement les pistes en jouant sur le flou éthique et moral. Ainsi, même si les personnages sont de passages, je les ai trouvés intéressants. Je suis curieux de voir comment se construira l’histoire par la suite !

Personnages : 4/5

Visuellement, ANIMAL HUMAN se présente avec un style réaliste. C’est souvent le cas avec les manga d’horreur, pour créer une atmosphère crédible et générer de la tension. Néanmoins, je dois admettre qu’il y a certains maladresses et qu’elles m’ont parfois sorti de l’immersion.

© by Takuya OKADA / Hakusensha

Au delà de ça, Takuya Okada ne lésine pas sur la violence graphique. C’est assurément un titre à ne pas mettre entre toutes les mains. Au delà du gore, qui est bien présent, on a aussi des mises en scènes violentes qui pourraient se révéler particulièrement éprouvantes pour certains.

Visuels : 4/5

Là où ANIMAL HUMAN m’a beaucoup plu, c’est dans les thèmes qu’il aborde. En mettant les humains à la place des animaux, et en leur faisant subir le traitement réservé au bétail, le manga nous met face à nos vices et instaure un véritable malaise; un peu comme The Promised Neverland.

© by Takuya OKADA / Hakusensha

Avec son oeuvre, le mangaka nous questionne sur nos pratiques, sur notre mode de vie. On peut rapprocher ça du film The Farm, mais le médium du manga permet de développer un véritable propos comme dans Animal Farm. A Fairy Story de Georges Orwell. Encore une fois, je suis curieux de voir la suite : va-t’on vers une oeuvre engagée ?

Thèmes : 4/5

ANIMAL HUMAN, en résumé :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Le malaise que provoque l’oeuvre à sa lecture (moral comme visuel).
  • L’inversion des rôles humain/animaux et ce que ça implique.
  • La structure narrative du récit, qui ne repose pas sur les protagonistes initiaux.

🪨 Ce que j’ai moins aimé :

  • La direction du récit reste très floue, on se demande où veut aller l’auteur.

Note globale : 15,5/20