Il y a quelques jours, la saison 2 de Tokyo Revengers se terminait. À l’issue de cette dernière, la 3ème saison a d’ores et déjà été annoncée. Toutefois, il semble que cette saison 2 n’ait pas vraiment fait l’unanimité.
Tokyo Revengers est un manga de Ken Wakui publié entre 2017 et 2022. Le manga compte 31 tomes chez Kodansha. En France, Glénat publie ce dernier depuis 2019, et nous en sommes actuellement à 23 tomes.
L’adaptation animée voit le jour en 2021 par Liden Films, de même que pour sa saison 2 sortie en cette saison d’hiver.
Enfilez votre veste du Toman, et c’est parti !
Tokyo Revengers S2 débute là où nous avions laissé Takemichi lors de la première saison. Plutôt que de se faire tuer par Kisaki, il se fait capturer par la police. Naoto va donc de nouveau aider Takemichi à revenir dans le passé. L’objectif est d’empêcher Shiba Hakkai de tuer Taiju Shiba, son frère, et ancien leader des Black Dragons.
Cette saison 2 est bien différente de la première. Tout d’abord, c’est dû au fait que nous comme bien ancrés dans l’histoire, ce qui fait qu’on ne prend pas le temps de reposer les bases. Ainsi, la saison 2 adapte l’arc des Black Dragons, et prend le temps de le faire. On a donc ici un rythme un peu plus lent que la saison 1, mais ce n’est pas pour me déplaire. On profite un peu plus de ce que cet arc veut nous raconter.
tokyo revengers
Dans cette saison, nous avons une nouvelle foulée de personnages qui apparaissent, mais nous retiendrons surtout la famille Shiba, composée de Taiju, Hakkai et Yuzuha, qui sont les plus mis en avant. Ainsi, Takemichi va devoir empêcher la mort de Taiju, le tyran de sa famille et chef des Black Dragons, afin que le gang ne tourne pas au vinaigre en entrant dans le Toman.
Les actions de Takemichi, épaulé par Chifuyu, son vice-capitaine à qui il a raconté son pouvoir de voyage dans le temps, vont avoir bien des conséquences. La victoire du Toman sur les Black Dragons aura pour effet d’évincer Kisaki du gang, mais aussi d’attirer les gangs de Yokohama. La saison se termine dessus, permettant de teaser la suite !
J’ai beaucoup aimé cette saison. Même si c’est un animé très tourné sur la baston, Tokyo Revengers arrive à nous raconter son histoire. À mon sens, elle a peut-être été trop sous-estimée. Ou alors, c’est dû à sa diffusion sur Disney +…
Scénario : 4/5
Parlons maintenant de la mise en scène. Bon, tout d’abord, le point qui pêche c’est l’animation qui est un peu brouillonne. Cependant, la mise en scène compense largement ce défaut, ce qui implique que je n’y ait pas vraiment fait attention durant mon visionnage.
Concernant les seiyuus, ils ont encore une fois effectué un travail magnifique sur les personnages. Mention spéciale pour Tomokazu Sugita, le doubleur de Taiju, qui a performé durant cet arc. Enfin il faut noter les OST qui, bien que déjà présentes pour certaines dans la saison 1, sont toujours un plaisir à écouter. Et ce nouvel opening est aussi bon que son prédécesseur !
Globalement, la mise en scène générale de Tokyo Revengers S2 est une réussite, même si l’animation n’était pas toujours au rendez-vous.
Mise en scène : 4/5
Concernant les personnages, nous pouvons surtout noter Takemichi, Chifuyu, ainsi que la famille Shiba qui ont vraiment eu leur rôle à jouer.
Mais je parlerai d’abord brièvement de Kisaki qui est assez intriguant. Durant la saison 1, je pensais qu’il avait le même pouvoir que Takemichi ce qui impliquait qu’il réussissait toujours à faire dériver Mickey du droit chemin. Pourtant, nous apprenons qu’il est mort dans l’une des timelines futures, je dois avouer ne plus trop savoir quoi penser du personnage. Surtout que nous avons appris qu’il connaissait Hina étant enfant. Toujours plus intriguant…
Parlons maintenant de la famille Shiba. Cette saison 2 est vraiment centrée sur ces 3 personnages. Taiju, le grand frère, a toujours martyrisé son frère Hakkai, et sa sœur, Yuzuha. Commençons par Taiju. Si il est présenté comme un personnage violent et sadique, il n’en aime pas moins sa famille. Cependant sa vision de l’amour en est déformée, dû au manque d’autorité parentale dans sa jeunesse. Le fait que Taiju soit un croyant et pratiquant ajoute un plus à la folie du personnage. Enfin, le point que je voudrais noter, c’est l’impression que donne le personnage. En réalité, Taiju n’est pas vraiment doté de volonté, il n’est que moteur de haine et de violence. Cela implique que le personnage perd petit à petit en impression de toute puissance. Il semble invincible, mais est en réalité très seul, et ne se montre pas à la hauteur de Mickey lors de la confrontation finale.
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On peut mettre un parallèle avec le personnage de Hakkai qui semble aussi tout puissant lors de sa première apparition. Ironiquement, le seul personnage le mettant dans une situation de faiblesse est Taiju. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, on se rend compte que Hakkai n’est pas si fort que ça, car lui aussi est dénué de vraie volonté. Toutefois, grâce à Takemichi et Mitsuya, il finit par reprendre confiance en lui, et trouver une réelle motivation.
Je parlais de parallèle entre Taiju et Hakkai, mais il ne faut pas en oublier Yuzuha. Moins de choses à dire sur elle, en revanche, sa présence sert de pierre angulaire à l’intrigue de la famille Shiba. Si Taiju se réfugie dans la violence, et Hakkai dans la peur, Yuzuha garde la tête haute pour protéger sa famille. Elle n’hésite d’ailleurs pas à endurer les coups à la place de Hakkai pour protéger ce dernier.
Enfin, parlons de Chifuyu et Takemichi qui sont très liés dans cette saison. À la fin de la dernière saison, Takemichi est devenu le capitaine de la 1ère division du Toman. Chifuyu étant son vice-capitaine, on s’attendait nécessairement à ce que les 2 collaborent. Pourtant, on a vraiment eu une vraie amitié qui est née entre ces deux-là. Au point où Takemichi donne la nature de son « pouvoir » à Chifuyu. Ce dernier s’avérera être un solide soutien dans son combat. Et la fin de cette saison ne laisse présager que du bon pour notre duo.
Je voudrais tout de même notifier le personnage de Mitsuya qui a été un peu plus approfondi dans cette saison, notamment sur son lien avec Draken. Une base très certainement posée pour la suite qu’il me tarde de découvrir !
Personnages 4/5
Enfin, parlons du message de cette saison 2. D’une part, nous avons toujours l’omniprésence de l’importance de l’amitié, la détermination, etc… Rien de plus que pour la première saison en somme.
Toutefois, nous avons cette fois-ci une nouvelle dimension à l’amour, j’ai nommé l’amour fraternel, ou familial. D’abord par la présence dès le premier épisode de la famille Shiba. Famille qui est mise en opposition à celle de Mitsuya. En effet, si Taiju est parti en cacahouète après la disparition de leur mère, et la fuite de leur père, il n’en est pas de même pour Mitsuya. Taiju, atteint par la folie a « éduqué » sa famille à la dure, et dans la peur. Tout l’inverse de Mitsuya qui a éduqué ses sœurs dans l’amour. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas craquer, notamment lors de sa fuite. Il a par la suite été recadré par Draken. En bref, on le chemin tumultueux de deux grands frères qui auront des parcours différents, et une dualité sur leur amour fraternel.
Je parlais d’amour, on peut aussi noter la relation entre Hina et Takemichi. En effet, ce dernier décide de quitter Hina afin de la protéger d’éventuelles représailles. Cela questionne sur le fait que lorsqu’on aime, doit-on vraiment quitter l’élue de notre cœur pour la protéger ? Ce qui est un peu dommage, c’est que nous n’avons pas eu le temps d’en profiter puisque ce passage ne dure que quelques épisodes.
Message : 3/5
Pour résumer Tokyo Revengers S2:
Cette saison 2 de Tokyo Revengers était dans la continuité de la première. Un peu courte certes, mais elle savait prendre son temps. Le scénario m’a tenu en haleine tout du long, et le traitement des personnages était très impactant. Même si l’animation n’était pas forcément toujours au rendez-vous, la mise en scène restait excellente. Il n’y a guère que le message qui m’a un peu laissé sur ma faim. En somme, une bonne deuxième saison, dommage cependant que l’animé soit un peu tombé dans l’oubli. De mon côté, il me tarde de découvrir la suite !