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Calendrier de l’Avent 2023 – jour 7 – Ça reste entre nous…

  • Shima 
ça reste entre nous

Après l’excellent Your lie in April hier, pour ce 7ème jour, je voulais vous présenter le shôjo Ça reste entre nous. Une histoire courte en 3 tomes où un lycéen tombe sur le carnet de « fantasmes » d’une lycéenne. Cette phrase peut prêter à confusion. Dans ce manga, rien de choquant, rien d’explicite, juste les envies d’une jeune fille n’ayant jamais connu l’amour.

RÉSUMÉ

Towako, présidente du conseil des élèves, est autant réputée pour sa moralité irréprochable, que pour sa haine apparente des garçons. Sa rencontre avec Yui, un élève plus jeune, va dévoiler un aspect caché de sa personnalité et engendrer le début d’une relation « interdite »…

Partant d’un synopsis plutôt simple, celui d’une jeune fille refoulant ses sentiments, l’autrice Haru Aoi arrive dans son manga à traiter le sujet des fantasmes féminins. Car effectivement, si nous sommes tous habitués et conditionnés à entendre parler de ceux des hommes, les fantasmes de la femme, et ce dès son adolescence, sont souvent traités comme un tabou.
La série traite également l’importance de la communication entre les parents et leurs enfants, qui peut avoir de véritables conséquences sur la façon dont on se construit.

Kana

Ça reste entre nous

Ikenai Koto, Shiyo?, de son titre japonais est signé Aoi Haru. Le Margaret des éditions Shueisha prépublie le manga en 2018. La série totale compte 3 tomes. En France, il est disponible chez Kana et sur mangas.io.

Ça reste entre nous

Un thème intéressant

Towako, a pour consigne, pour des raisons expliquées dans le manga, d’éviter les garçons. Cependant, elle n’en reste pas moins une jeune fille de terminale qui se pose des questions sur l’amour.

Elle consigne toutes ses pensées et envies dans un petit carnet, espérant que cela lui permettra de chasser ces pensées de sa tête.

Seulement, quand un garçon de son lycée tombe sur ce carnet et lui propose de réaliser ce qu’il y est écrit, comment va-t-elle réagir ? Imaginez-vous, timide lycéenne exposée devant vos envies les plus secrètes !

Ça reste entre nous
Ça reste entre nous

Il y a des fois où en tant qu’adulte, j’ai un peu de mal à me mettre à la place d’une lycéenne. Ici, je suis redevenue lycéenne instantanément. Beaucoup de jeunes filles avant leur première expérience sentimentale se sont posé beaucoup de questions. Qu’est-ce que ça fait de tenir la main d’un garçon en secret dans la classe ? Qu’est-ce que ça fait d’avoir un suçon dans un endroit caché ? Comment se sent on quand on brave les interdits de l’école pour batifoler.

En ce sens, je trouve que l’identification à Towako est très facile. Même si on n’a pas forcément imaginé les mêmes choses… Reste que la majorité des jeunes filles ont eu des interrogations similaires.

J’ai trouvé du coup très intéressant que ce soit le thème central du manga. Dans d’autres œuvres, on peut voir ces questionnements dans la tête de l’héroïne au fil de l’histoire. Ici, c’est le cœur de l’histoire. Et une histoire centrée sur les fantasmes féminins, ce n’est pas si courant.

Ça reste entre nous

Un récit un peu court

Je suis pour ma part amatrice de séries longues où tout est bien détaillé. Ici, évidemment en 3 tomes, les sentiments semblent un peu rushés et certains aspects ne sont pas assez développés. La mangaka avoue elle-même qu’elle aurait aimé en raconter plus.

Cependant, les 3 tomes se lisent vite. Même si certaines situations sont trop rapides à mon goût, ou un peu clichées, j’ai passé un très bon moment. La relation entre les personnages et mignonne.

Ce n’est pas le meilleur Shojo romantique que j’ai lu, mais le thème et l’histoire sont franchement sympathiques. On peut très facilement se mettre à la place de Towako et retranscrire ça dans notre propre vécu en se demandant comment ça se serait passé pour nous et j’ai beaucoup aimé ça.

Ça reste entre nous
Ça reste entre nous

Graphismes

Les graphismes sont superbes. Clairement l’un des gros points forts du manga. La composition des pages est aussi originale par moments, à l’image des pages ci-dessus.

Une relation mère-fille pleine de malentendus

Un des thème du manga, qui a été encore un peu vite expédié à mon goût, est la relation entre Towako et sa mère. Après s’être faite larguer, la maman fait promettre à Towako de ne pas compter sur les hommes. Cependant, son état mental n’était clairement pas optimal à ce moment. Towako l’a pris comme un mantra. Toutefois, mère et fille n’en ont jamais reparlé et cette promesse faite quand la maman était au plus bas. Elle n’aurait en fin de compte pas dû avoir autant d’incidence sur la vie de la jeune fille.

Cela mets en lumière qu’il faut toujours communiquer. C’est important et évite les malentendus sur des paroles qui peuvent rester encrées très profondément dans la tête d’un enfant.

Ca reste entre nous

ça reste entre nous – conclusion

Malgré quelques petits points négatifs, le manga reste très sympathique à lire. Les graphismes sont d’une grande beauté et l’histoire est mignonne et traite d’un thème intéressant. ça reste entre nous est une lecture qui m’a fait passer un très bon moment. Cependant, j’aurais aimé qu’elle soit plus longue.