Aujourd’hui, nous parlerons du troisième tome de la série de Jay Skwar et Kim Jae Hwan ! Cette fois, on nous plonge enfin dans le vif du sujet. Prêtés il y a maintenant un certain temps par Meian les trois premiers tomes de la série Egregor sont restés un bon bout de temps dans mes cartons.
La série écrite par Jay Skwar et dessiné par Kim Jae Hwa suit l’histoire de Foa un jeune apprenti forgeron dont le village est attaqué par des faucheuses. Son village anéanti et toute sa vie effacée de la main des faucheuses, le jeune homme va devoir prendre les armes qu’il apprenait auparavant à fabriquer. Bien sûr, il sera accompagné par ses amis de toujours : Raust, Pillin et Hatal. Tous les quatre se révèlerons vite être un expert dans sa propre discipline.
Quelle force, quelle violence et surtout quel talent. Oui c’est exactement ce genre de condensé que le scénariste et le dessinateur ont dû réaliser pour pondre ce troisième volume. Oui parce qu’il en faut du talent pour ne pas se perdre avec l’histoire de ses visions et je vous avoue que je n’ai toujours pas trouvé le petit « truc » qui permet de faire la différence entre vision et réalité.
Egregor Tome 3 : Une violence et un talent grandiose
La violence de ce volume est vraiment incroyable, on y voit beaucoup de morts ou encore de visions effroyables du passé.
Pourtant on n’y voit ni Raust, ni Pillin, ni Hatal. Et même si Foa fait partie de l’intrigue, il n’y tient qu’une petite place. Celle d’un personnage secondaire tout au plus, il est simplement mis de côté. Et on comprend pourquoi lorsque l’on assiste enfin à la lutte des deux camps. On se rend compte que chaque camp à ses propres raisons de mener le combat, et que rien n’est ni tout noir ni tout blanc.
Les Egides bien qu’étant considérés comme les « gentils » font parfois preuve de cruauté et d’un manque de compassion flagrant. On le remarque à l’arrivée de Kris à la capitale. Son père n’est pas une bonne personne; qui pourrait se vanter d’avoir laissé en vie son enfant lors du meurtre de sa compagne ? Personne.
On peut aussi noter le manque de considération du Recteur qui préfère privilégier une convocation à l’intérêt général. Quelle personne sensée laisserait mourir des centaines de millions de personnes pour une simple convocation, qui plus est, sans explication?
En opposition, on a Alkonost qui laisse la vie sauve à Foa, Pillin, Hatal et Raust et va même jusqu’à les guider. Ou encore Fletch, Ramasseur de la Profanation, qui a laissé la vie sauve à Pillin après une Moisson.
Un fabuleux combat entre le Bien et le Mal
Qui est gentil selon vous ? Pour moi l’énergie explique bien ce fait. Le monde est gris et si les Faux ont l’air plus humaines c’est simplement parce qu’elles utilisent l’Âme qui prend sa force directement du cœur.
Les Egides quant à eux, excusables qu’à moitié, pourraient expliquer leur manque de compassion par l’utilisation de l’esprit qui puise sa force dans le cerveau. Leurs décisions sont donc prises par rapport à un code qu’ils suivent sans se poser de question.
C’est la bataille constante entre le cœur et la raison. Généralement le monde se divise ici et les mœurs condamnent les comportements différents ou la minorité.
On assiste à une révolution forte, les Egides se rebellent contre leur nature profonde. Les liens d’amitiés et d’amour qu’ils ont créés avec leurs proches les empêchent de les sacrifier pour un ordre insensé. Et c’est là que les Presqu’Egides, amis de Foa, interviennent pour apporter leur aide. Si cette décision condamne leur carrière, leur conscience restera tranquille.
Une intrigue passionnante pour oublier un manque de détails
Sur les trois tomes, celui-ci reste le seul dont les détails sont minimes pourtant il s’agit du volume le plus intéressant en terme d’intrigue. Kalina a disparu, une grande bataille va faire rage et beaucoup de morts risquent d’être à déplorer. Des Egides transgressent leur code avec l’aide de Presqu’Egide; tandis que Foa part à la recherche du comte pour apprendre où se trouve sa mère.
En termes de fluidité, le format empêche encore de prendre pleinement conscience des scènes de combat même si pour être honnête je commence à m’y faire. Les dessins restent magnifiques et détaillés et l’intrigue bien ficelée malgré l’absence de 3 des personnages principaux (les pauvres).
Egregor est vraiment une bonne série qui donne envie d’en savoir plus et surtout qui permet de se remettre en question. Moi-même, je me demande encore qui sont vraiment les méchants dans l’histoire. Pour l’instant, j’ai envie de croire en nos héros et leurs amis. Ils pourront sans doute faire de grandes choses.
L’univers complexe d’Egregor, étendu aux pensées du héros
A la fin de ce tome on apprend même l’existence du Journal de Foa. La grande complexité de l’histoire n’a apparemment pas permis aux auteurs de se plonger dans les pensées et le vécu du jeune forgeron. Pour cela, ils ont créé un ouvrage que l’on peut retrouver sur le site internet de Meian ou sur la page Facebook EgregorMeian. Ce journal permet de se plonger au cœur de la complexité du personnage de Foa.
En ce qui me concerne je vous invite à lire Egregor et j’espère pouvoir vous retrouver bientôt pour la suite des aventures de Foa.