Dernier ouvrage du label WTF des éditions Akata, Samurai Comeback (Shippujinrai en vo) débarque dans nos contrées. Signé par Tsuru Moriyama, les célèbres membres du Shinsen-gumi sont propulsés à notre époque. Alors, on adhère à ce retour vers le futur à la japonaise ?
Du XIXème siècle à notre époque dans Samurai Comeback
Paru dès 2001 dans le magazine Big Comic Spirits de Shôgakukan, la série dénombre 5 tomes au Japon. Akata fait, comme assez souvent, le pari de nous sortir une série méconnue du grand public. Le seul petit inconvénient que j’ai avec Samurai Comeback est que c’est une œuvre pas très WTF, enfin ce tome 1 ne l’est pas en tout cas. On est bien loin des yakuzas transsexuel ou des magical girl dark.
Pour que vous cernez davantage l’oeuvre de Tsuru Moriyama, voici le synopsis.
Qui n’a pas entendu parler du fameux Shinsen-gumi, la terrible faction de samouraïs nationalistes ? Mais quand ses quatre membres les plus éminents sont téléportés dans le Kyoto contemporain, rien ne va plus… Où est donc passé ce Japon rempli de valeurs qu’ils aiment tant ?! D’abord perdus, ces célèbres guerriers virils vont reprendre leurs esprits. Pourtant une question demeure : réussiront-ils à redresser leur pays en pleine décadence ?! Rien n’est moins sûr…
Aux armes mes frères !
Faire intervenir des personnages historiques dans notre monde n’est pas du tout une première. Bon nombre d’œuvres artistiques surfent sur ce type de voyage temporel qui ferait découvrir notre époque à des personnalités connues de l’histoire.
Dans Samurai Comeback, Tsuru Moriyama, emmène le quatuor du Shinsen-gumi dans le monde moderne. Nous retrouvons donc le commandant Kondô Isami, Hijikata Toshizô (le plus connu de la bande), Okita Sôji et Harada Sanosuke. Pour ceux à qui l’appellation Shinsen-gumi ne dit rien du tout, c’était une sorte de police aux ordres du shogunat. Des samouraïs extrêmement compétents qui ne rigolaient pas des masses avec les incivilités.
L’auteur du manga respecte à 100% ce côté « code de l’honneur » avec cette troupe. Même si ils sont propulsés plus d’une centaine d’années dans le futur, leur perception de la justice ne bouge pas d’un poil. Au début, les personnages sont en quête de réponses (tout à fait normal) même si ça ne les empêche pas de faire régner l’ordre « à leur manière ».
Des dessins réalistes pour une histoire surréaliste
Le trait de Tsuru Moriyama est très bon. Il est réaliste avec un bon dynamisme durant les scènes d’actions. Les expressions sont très bien retranscrites et on sent la douleur des personnages quand ils perdent un membre (on est dans un manga de samouraï quand même).
Le défaut que je lui trouve est sur le design des héros. Au début, lorsqu’ils portent leurs armures, j’avais beaucoup de mal à différencier Kondô et Hijikata. Ensuite, lorsqu’ils sont habillés plus « classiquement », la confusion était entre Hijikata et Okita. Les deux personnages ont exactement le même visage et une coupe de cheveux très ressemblante. Vu que Harada a un physique qui diffère de ses compères, au moins lui, on ne peut pas le confondre.
Maître Moriyama a également tendance à faire postillonner/cracher ses personnages. Ça rajoute un côté rustre, voire barbare à son récit. On est certain de côtoyer des samouraïs du XIXème siècle.
Samurai Comeback, alors c’est bien le futur ?
Samurai Comeback est un manga sympathique mais il n’innove pas en particulier. Son humour n’est pas tranchant, les situations assez prévisibles et comme dit plus haut, rien de bien WTF. Ça reste un manga sage pour ce label des éditions Akata, mais peut-être que le tome 1 ne montre pas grand-chose de la folie de son auteur?
Sur ce premier aperçu, je ne garde qu’un souvenir agréable mais sans plus. La traduction de l’éditeur est toujours nickel et se prête toujours très bien aux événements.
J’espère que la suite des aventures des membres du Shinsen-gumi sera plus passionnante et réellement WTF. On attend de l’inattendu, des choses auxquelles on ne penserait pas! On veut être surpris. Cela va sans dire, le tome 2 sera déterminant.