Création de Sakurai Toshifumi, édité aux éditions Akata dans la catégorie WTF (et c’est bien normal). Ladyboy vs Yakuzas est le survival bien déjanté que l’on va évoquer aujourd’hui.
Ladyboy vs Yakuzas ? Naniii ?
Rien qu’en lisant le nom, on se demande bien sur quoi on va tomber. Sakurai Toshifumi, à qui l’on doit « Métamorphose », une adaptation libre de la nouvelle de Franz Kafka ou encore plus récemment « La Virginité passé 30ans ». Un auteur qui aime faire des choses bien unique me diriez vous. D’ailleurs, toutes ses œuvres sont retrouvables dans le catalogue d’Akata.
Maintenant que le portrait du mangaka est dressé, parlons de Ladyboy vs Yakuza, ça parle de quoi alors ? De suite le résumé.
Kouzou Kamashima était un jeune yakuza plein de potentiel. Oui, mais voilà… Ce jeune premier a eu la trop mauvaise idée de coucher avec la fille ET l’épouse de son big boss. Et comme tout se sait, chez les mafieux… Le parrain japonais, fou de rage, décide alors de se venger, et sa punition est terrible : de force, il fait opérer le pauvre Kouzou, pour lui retirer… ses bijoux de famille ?! Devenu transsexuel malgré lui, Kouzou est ensuite envoyé sur la pire île du monde entier : l’île du désespoir absolu, où vivent reclus des yakuzas sans foi ni loi. Ces derniers, privés depuis des années de présence féminine, voient en l’arrivée de « la » pauvre Kouzou un signe du destin : enfin, ils vont pouvoir assouvir leurs pulsions sexuelles. Dès lors, commence une terrible course poursuite entre Kouzu – pas encore habitué(e) à son nouveau corps – et une bande de dégénérés fous furieux prêts à tout… Y compris à s’entretuer !
Fait amusant, le nom de l’île est « Kon-Lhankul » alors je pense qu’à la traduction, Yuta Nabatame s’est quelque peu amusé. Une sorte Koh Lanta sexualisé on va dire haha.
Concrètement, il donne quoi ce tome 1 ?
Sous ces attraits très pervers, Laydboy vs Yakuzas est un survival saupoudré d’une sorte d’hentaï-comédie. Car là où l’auteur est doué, c’est qu’il arrive à nous faire marrer durant une scène de sexe. Il y a quand même certains passages qui sont assez chaud voir dérangent pour certains. La révélation de l’affront de Kouzou est assez hilarante pour le coup, surtout avec le dialogue qui précède l’action.
Parlons du héros, Kouzou Kamashima. Un personnage assez idiot en fait, dont on a limite envie de dire que c’est le karma qui lui retourne en pleine face. Même quand il devient femme bahhh il pense juste à faire l’amour à d’autres femmes haha. Je pense qu’il aura une évolution constante pour s’habituer à son nouveau corps et survivre dans cette île de dingue. Le tome 1 le présente uniquement en tant que cible et il cherche simplement à s’enfuir. La fuite ne sera pas une solution durable bien longtemps.
Car comme vous l’avez lu dans le résumé, il (ou maintenant elle ?) est tombé avec 100 dépravés sexuels. Là où c’est drôle, il y en a qui ont limite des pouvoirs ou des habilités complètement perchées. Le pervers au super-odorat ou le pervers maçon par exemple.
Le boss de Kouzou est aussi un sacré dingo. Il force sa femme et sa fille à voir « l’exécution » de Kouzou. Mention spéciale à l’employé qui fait une blague sur la déco. On sent que la team traduction d’Akata s’est bien éclatée.
Les dessins de Maître Sakurai dans Ladyboy vs Yakuzas ?
Le mangaka a un trait particulier. Ni magnifique, ni illisible. Son anatomie est respectée dans la majorité des cas. et il maîtrise son sujet. Certains dessins frôlent la caricature mais on sent que c’est volontaire. Celui-ci veut montrer que ses personnages sont des gros pervers qui seraient prêt à faire n’importe quoi pour « atteindre la cible ».
La couverture à elle seule donne le ton, l’héros-héroïne en premier plan armé avec plein de gugusses en arrière plan qui veulent lui faire beaaauuuucoup de « bien ». Le découpage est simple et efficace. Il n’y a pas de planche vide, toujours des décors et des faciès très réussi. On sent « l’excitation » des hommes en slip et ça nous donne froid dans le dos pour Kouzou. Maître Sakurai ne manque pas de talent pour retranscrire les émotions de ses personnages. Aussi bien la peur de Kouzou, la faim des pervers ou tout simplement les nerfs du boss.
Survivre à l’île Kon-Lhankul
Si vous cherchez à débrancher votre cerveau, rigoler un bon coup, et pas trop prendre au sérieux ce que vous lisez. Ladyboy vs Yakuzas peut s’avérer être une très bonne surprise. L’œuvre va droit au but, la survie de Kouzou face à 100 pervers en slip. Bien évidemment, c’est pas du Walking Dead mais ces fameux pervers peuvent s’avérer bien pires que les zombies de Kirkman.
Attention tout de même, c’est pour un public averti et j’ai envie de dire, ouvert d’esprit. Faut vraiment le prendre au second degré et juste s’amuser de l’aventure trépidante de Kouzou. En tout cas, c’est un très bon divertissement qui n’a pas cessé de me faire rire durant la lecture. En plus, la série est finie en 5 tomes, si vous êtes curieux et n’avez pas franchement envie de vous embarquez dans une longue série.
Alors, vous aussi vous embarquerez pour l’île de Kon-Lhankul et tenterez de survivre avec Kouzou ? On vous souhaite bien du courage !