Pour ceux qui ne savent pas encore ce qu’est Dororo, laissez-moi vous résumer la situation.
C’est l’histoire d’un jeune homme dont les 48 parties du corps ont été données à 48 démons. La raison ? Son père. Celui-ci a en effet vendu les parties du corps de son fils en échange de pouvoirs (gloire, prospérité, etc…).
L’enfant nait donc dépourvu de toute chose, de tout membre, mis à part son squelette il ne lui reste plus rien. Il sera donc laissé à l’abandon et recueilli par un ancien chef d’armée reconverti en médecin. Celui-ci équipe le pauvre jeune homme avec des prothèses et lui apprend à se battre. Ses sens n’étant plus de ce monde, il développe la lecture des auras qui lui permet de savoir et de reconnaitre tout type de danger avec une réelle précision.
Le principe est simple, pour pouvoir récupérer l’ensemble de ses membres il va devoir se lancer dans une guerre sans merci contre les démons, un démon vaincu est une partie de son corps récupérée. De même, chaque fois qu’un démon décède, son père perd un des bénéfices qui lui avait été vu attribué par le démon en question.
Dororo, une oeuvre pleine d’émotions
Le manga ainsi que l’anime ne porte pas le nom du personnage principal, ce jeune homme porte le nom de « Hyakkimaru », le manga porte le nom du vagabond qui va l’accompagner dans son aventure et qui fera office de conteur de leurs péripéties.
On pourrait avoir de l’empathie envers Hyakkimaru mais croyez-moi, dès le premier combat il impose son style de combat et démontre que sa lecture des auras est meilleure que le regard de tout homme.
Dororo, ce chef d’œuvre qui se déroule durant l’époque du Sengoku japonais (période autrement appelée « les provinces en guerre ») n’en est pas à sa première parution.
Osamu Tezuka, le dieu des Mangas
En effet il faut remonter presque 50 ans en arrière pour pouvoir admirer l’œuvre d’Osamu Tezuka, c’est en 1967 qu’il sortira pour la première fois le premier manga d’une longue série qui sera publié par la maison d’édition Shogakukan. Deux ans plus tard le manga sera adapté en anime au Japon sous le nom de « Dororo to Hyakkimaru ». Il ne sortira qu’en 2006 en France grâce au studio Akata.
Pour prouver que ce manga reçoit un énorme succès au Japon, il sortira même en jeu-vidéo en 2004. C’est avec l’excellent « Blood will tell : tezuka osamu’s dororo » (Dororo de Tezuka) que Osuma Tezuka (le créateur du Roi Léo, Astro ainsi que Black jack) fait réellement parler de lui. En 2007 il a également la chance de voir son œuvre devenir un film qui sera réalisé par Akihiko Shiota. Ce film aura un tel succès qu’il sera adapté à l’international et recevra même le prix Eisner qui récompense la meilleure édition américaine d’une œuvre internationale.
C’est donc maintenant, près de 50 ans après, que Dororo refait surface avec à sa tête le studio MAPPA.
En bref Dororo est un anime à regarder absolument, avec 24 épisodes au compteur final. N’hésitez vraiment pas à regarder le film il en vaut vraiment la peine.
Premier Manga à la une à lire ici