Après Ao Ashi, les éditions Mangetsu accueillent un nouveau shonen de sport ! Voici mon avis sur les tomes 1 et 2 de DEEP 3 !
Après Slam Dunk, Kuroko’s Basket, Dream Team… Voici venir Deep 3 !
Pour cette nouvelle série, Mangetsu propose, encore une fois, une belle édition. Pas de pages couleurs, mais de belles couvertures et surtout… Des bonus en béton armé : des croquis préparatoires, des anecdotes, des explications de l’auteur concernant sa démarche: c’est génial !
Depuis sa plus tendre enfance, Damian Kawai consacre sa vie au basket dans l’espoir de se rendre un jour aux États-Unis pour intégrer la meilleure ligue du monde : la N.B.O. Hélas, malgré son talent prometteur, il est frappé par des troubles moteurs paralysant ses bras lorsqu’il s’approche du panier : le yips. Alors que le garçon s’efforce de surmonter ce handicap, son médecin lui annonce avec gravité que sa pathologie est incurable. Plongé dans les affres du désespoir par cette terrible nouvelle, Damian découvre néanmoins un moyen d’échapper à sa condition…Voici l’histoire d’un jeune basketteur prêt à fournir tous les efforts pour remonter la pente.
On notera également de jolies couvertures sous les jaquettes ! (bravo Luchisco)
Passons à la lecture !
Dans DEEP 3, on suit l’histoire de Damian Kawai. Ayant un véritable talent pour le basketball, le lycéen rêve d’intégrer la très célèbre N.B.O. De plus, il envisage de surpasser Earvin Johnson, le plus grand basketteur actuel. Jusque là, rien de bien exceptionnel : on nous présente un shonen nekketsu de sport standard.
Cependant, la vie de Damian et son talent vont être brisés; et avec eux le schéma narratif… Le lycéen est atteint de yips, ce qui l’empêche de s’approcher du panier. Avec cette technopathie neurologique, l’histoire prend un tournant surprenant: comment Damian peut-il réaliser son rêve s’il se fige à l’idée même d’entrer dans la raquette? À ce moment, j’avoue que la lecture a gagné en intérêt !
Malheureusement, cela fut de courte durée… Damian apprend très vite à contourner sa pathologie : Pas besoin d’entrer dans la raquette pour marquer des paniers : les tirs de loin existent ! Je reconnais que le fait qu’il contourne « l’obstacle » plutôt que de l’affronter m’a déçu.
L’histoire parvient à renouveler ses enjeux, en mettant d’autres obstacles sur le chemin de son protagoniste. Combiné à un rythme effréné, l’oeuvre continue ainsi à nous garder en haleine.
Scénario : 4/5
Globalement, DEEP 3 nous propose de très bons visuels. Grâce à des mises en scènes inspirées et des points de vue audacieux, Ryōsuke Tobimatsu nous propos des planches vraiment percutantes. On perçoit vraiment la puissance des dunks !
Le découpage est dynamique, et relativement clair si bien que toutes les actions sont facilement compréhensibles et lisibles.
Il y a également un beau travail sur les expressions des personnages. La sueur, la hargne, le souffle coupé : on ressent pleinement l’intensité du jeu.
Mais s’il y a bien quelque chose qui m’a bluffé, ce sont les moments où le yips se manifeste. La douleur, l’impossibilité de bouger, et finalement la perspective de l’échec. Ryōsuke Tobimatsu transmet à merveille l’état intérieur de Damian par son dessin.
J’aurais cependant un reproche à faire… Les proportions des personnages lorsqu’ils apparaissent en pied. Certes, les basketteurs sont très grands, et leur anatomie s’en trouve changée par rapport à la norme. Mais quand même… Des mains qui arrivent plus bas que les genoux ?
Visuels: 4/5
En ce qui concerne les personnages, DEEP 3 fait surtout le portrait de Damian. Je reconnais que l’ensemble est assez convaincant. Notamment grâce à la justesse des moments de remise en question du personnage. Si le yips ne se révèle pas être l’obstacle principal, les difficultés auxquelles est confronté le jeune homme sont considérables. On se prend très rapidement d’affection pour lui. On est frustré quand il doit renoncer à ses objectifs, et on vibre avec lui quand il repousse ses limites physiques et psychiques.
L’oeuvre introduit également des personnages secondaires, mais il n’y a pas grand chose à en dire. Hormis pour Neito Kagaya et l’équipe de Gonô Kogyô qui m’ony touché, pour la plupart, ils ne sont que de passage dans l’histoire et je les ai trouvés assez unidimensionnels.
En fait, ils sont toujours présentés dans le but d’enrichir et de développer notre protagoniste. Ils le soutiennent, ou à l’inverse le poussent dans ses retranchements. Je regrette un peu que les relations ne soient pas plus développées… Il y avait pourtant du potentiel avec Neito Kagaya ou Steve Barret !
Personnages : 4/5
DEEP 3, c’est également l’histoire d’un jeune métis, né d’un père américain et d’une mère japonaise. C’est donc presque logiquement qu’il aborde le sujet du racisme. L’enfance de Damian a été difficile. Lui qui n’avait pas la même couleur de peau que ses camarades a été jusqu’à tenter de la blanchir pour se faire accepter de ces derniers… Et le racisme se retrouve aussi sur le terrain. Les étrangers sont jalousés, et vus comme des usurpateurs.
Bien évidemment, le manga parle de sport, et nous livre plusieurs visions du basket au cours de ces deux premiers tomes. Le basket purement japonais de Gonô Kogyô, le jeu violent, ultra compétitif et reposant sur les dons naturels de Chikugo Daini, le jeu à l’américaine : spectaculaire et sans concession. J’ai trouvé vraiment intéressant que le sport soit abordé même sous ses aspects les moins reluisants. (Et en plus, on sort des frontières japonaises !!)
Comme dit précédemment, le sujet du yips, du handicap n’est finalement pas exploité dans l’oeuvre. C’est quelque chose que je trouve vraiment dommageable, et qui aurait pu être un vrai plus pour l’histoire. Mais d’autres préfèreront que le récit ne soit pas centré sur le handicap.
Thématiques : 4/5
DEEP 3, en résumé !
Après Ao Ashi, Mangetsu nous propose DEEP 3 ! Un digne successeur pour SLAM DUNK et Kuroko’s Basket ? Peut-être !
Le manga se présente comme un nekketsu de sport classique, où Damian Kawai, un lycéen japonais, rêve d’intégrer la NBO (la meilleure ligue de basketball dans le récit).
Mais très vite, l’histoire prend un tournant inattendu. Suite à une blessure, Damian souffre de yips. Cette technopathie neurologique l’empêche de monter au panier et, par la même occasion, brise ses rêves…
Cependant, il en faut plus pour faire abandonner notre prodige du basketball ! S’il ne peut pas entrer dans la raquette, alors il tirera des paniers à trois points ! Un vrai esprit nekketsu, où les limites physiques et psychiques seront repoussées !
Personnellement, j’ai trouvé un pei dommage qu’on mette de côté le handicap aussi rapidement, mais Mitsuhiro Mizuno trouve d’autres obstacles à mettre sur le chemin de son protagoniste, et convoquera ainsi d’autres enjeux. La lecture reste prenante, et ne peine pas à nous tenir en haleine avec un rythme aussi effréné !
Au delà de ça, le manga traite du racisme, de la discrimination et bien évidemment du sport. On découvre plusieurs visions du basketball et ENFIN on sort des frontières japonaises pour assister à du basket aux Etats Unis !
Visuellement, même si j’ai trouvé quelques points à retravailler, c’est vraiment très beau ! C’est dynamique, c’est percutant… On est sur le parquet avec les joueurs, et on vibre !
Le travail sur les expressions des personnages est également à souligner, il rend vraiment compte de l’intensité du jeu !
En tout cas, c’est une belle lecture, qui sera, apparemment, assez courte !
Note globale : 16/20
Et n’hésitez pas à aller jeter un oeil à la vidéo de la Gaakama Inès Scarlet, qui vous donne elle aussi son avis sur Deep 3 !
Natchuu vous en parle également sur TikTok !
@gaak_fr C’est quoi ton manga de basket-ball favori ? 🏀 Deep 3 débarque le 19 octobre en France 🔥#deep3 #manga #sport #kurokonobasket #slamdunk ♬ son original – gaak_fr