Alors que le jeu sortait le 21 mars dernier, plus de 10 ans après la sortie de son premier opus, Dragon’s Dogma 2 cartonne ! En effet le jeu a déjà séduit plus de 2.5 millions de joueurs à travers le monde. Sorti sur Steam, PS5 et XBox Series, l’action-RPG en solo de CAPCOM se veut innovant dans son approche. Beaucoup veulent le comparer à Elden Ring, mérité ou non ? Nous allons voir tout ça dans ce test !
A propos de Dragon’s Dogma 2
L’histoire commence dans une prison souterraine où les échos de la voix du dragon résonnent dans la brume de souvenirs oubliés.
Lève-toi, Insurgé, et terrasse-moi, conformément au dogme de ce monde.
À mi-chemin des domaines de l’humanité et des léonins, un héros doit accomplir sa destinée oubliée.
Quel dogme votre cœur découvre-t-il au travers de vos yeux ?
Car voici l’histoire de celui qui tuera le dragon et prendra le trône.
Le test
Attaquons ce test avec le gros du sujet : le gameplay. Le jeu en propose un très riche et très immersif.
Les classes
En effet, vous devrez tout d’abord choisir la classe de votre personnage, l’Insurgé, ainsi que celle de votre pion principal. Ces classes définiront votre style de combat ainsi que votre équipement. Vous pourrez bien évidemment changer de classe à volonté moyennant quelques points acquis lors de vos batailles. Le jeu propose une dizaine de classes différentes qu’il vous faudra débloquer tout au long de votre aventure en commençant avec le quatuor inévitable : le combattant, le mage, l’archer et l’assassin.
Une fois votre choix effectué, vous pouvez adapter votre groupe de quatre en choisissant deux pions supplémentaires parmi la multitude proposée par le jeu et/ou les autres joueurs. Trouvez votre synergie et adaptez le groupe à votre style ! La grande quantité de pions proposés dans le jeu, avec chacun leurs spécificités, que ce soit sur le caractère ou sur les aides apportées, ajoutera une dimension réaliste supplémentaire.
L’aventure
Comme tout bon action-RPG, vous devrez voyager pour avancer dans l’histoire. Et Dragon’s Dogma 2 n’hésitera pas à vous faire marcher, beaucoup marcher. De nombreux joueurs se sont plains du manque de déplacements instantanés, à moins d’acheter des consommables plutôt onéreux (que ce soit dans le jeu en or, ou même sous forme de DLC payants). On pourra toujours opter pour les transports, tirés par un bœuf, dans une calèche pour faire la sieste pour une somme raisonnable, mais uniquement pour quelques destinations.
©CAPCOM
Le problème que l’on peut rencontrer lors de ces déplacements, qui sont funs lorsqu’on découvre et qui le sont beaucoup moins après plusieurs dizaines d’heures de jeu, ce sont les monstres qui nous attaquent en permanence. Impossible d’avancer plus de 2 minutes sans se faire attaquer. Autant les combats contre les « mini-boss » restent un réel plaisir à chaque fois, autant les loups et les gobelins finissent par devenir lassants. On peut même se faire attaquer pendant une sieste lors des transports ou pendant la nuit autour d’un feu de camp. Très peu de moments de répit et des combats qui s’enchainent donc.
L’exploration
Concernant l’exploration brute, je me suis bien éclaté à courir, sauter et grimper un peu partout où le jeu le permettait. J’aime beaucoup cet aspect du jeu. Ce côté gratifiant d’accéder à une zone difficile et de trouver un coffre ou un item donne toujours un certain sentiment de satisfaction. Malgré une cinétique parfois difficile à gérer, le jeu propose une grande liberté d’action. Cette liberté se manifeste par des déplacements sur l’entièreté de la carte. Votre seule limite sera alors l’eau et le kraken qui vous empêche d’y pénétrer. Les pions un peu bavards pourront également vous « importuner » régulièrement. Un dialogue forcé à chaque rencontre qui casse parfois un peu le rythme. Mais rien d’alarmant et cela permet parfois de dénicher le pion idéal.
Étant d’un naturel plutôt distrait, j’ai beaucoup aimé me perdre sur la carte entre deux quêtes. Découvrir une nouvelle grotte ou un camp de bandits fait toujours plaisir. Surtout quand on sait qu’on a une chance de découvrir des nouvelles armes ou une nouvelle pièce d’équipement. Petit bémol sur le poids limité des objets que l’on peut transporter. Et si vous êtes comme moi, l’exploration prend une part plus importante que le scénario donc les sacs sont vite remplis (petite pensée aux nombreuses pièces d’équipements et au matériel de campement) !
La baston
Concernant les combats, ils sont bien immersifs ! En effet, le perso peut trébucher, laisser son arme plantée dans un mur ou encore se faire projeter. Les différents statuts ajoutent davantage de diversité sur les actions à effectuer. Le système de classes et les combats qui se transforment en mêlées ouvertes restent marrants, bien qu’un peu fatigants à la longue. Chaque classe permet de débloquer plusieurs compétences mais seulement quatre peuvent être équipées. Il faut donc choisir ses propres attaques en plus de celles de son pion principal. Une dimension stratégique qui peut prendre tout son sens selon le type d’adversaire que l’on va affronter.
(voir tout le bestaire) ©CAPCOM
En parlant de type d’adversaire, je trouve le bestiaire assez bien fourni avec plusieurs catégories comme les gobelins, les loups et autres hommes lézards (sauriens). Mais ce qui me plait le plus, ce sont les combats contres les « mini-boss », des créatures issues de la mythologie comme le griffon, la gorgone ou encore le minotaure. Des combats toujours épiques peuvent alors s’engager, préparez vous à bien galérer pour les premiers !
Gameplay : 4/5
Au tour de ce qui sera sûrement la part la plus unanime : les graphismes. À ce niveau, pas grand chose à redire, les décors sont riches, les persos réalistes et les animations bien flashy !
Pour rentrer un peu plus dans le détail, lors de son voyage, l’Insurgé va traverser des décors divers et variés : des sentiers montagneux, des littoraux rocailleux, des plaines vastes, des déserts arides, des forêts bordées de rivières et des grandes villes. Tous ces décors dévoilent la grande diversité de paysages que vous découvrirez. Certains points de vue vous donneront un certain sentiment de liberté !
(Les épées à deux mains c’est la vie, idéales pour un RP Guts.) ©CAPCOM
Aucun doute, vous vivrez un véritable dépaysement en vous baladant à travers les deux pays de Vermund et de Battahl.
Côté animation, le jeu propose de belles choses avec des attaques de différents éléments comme le feu, la glace, la terre ou encore la foudre par exemple. Des attaques spectaculaires disponibles pour certaines classes. Les temps d’incantations s’accompagnent de petites animations bien sympathiques. Et pour les plus bourrins d’entre nous (dont moi), la puissance de certains coups, notamment des armes à deux mains, se fait ressentir au travers de ralentis et autres détails soulignant la lourdeur du choc ! En bref un vrai petit bonheur visuel !
On pourra peut-être regretter un manque de détails sur les expressions des personnages. En effet, bien qu’ils soient très complexes et extrêmement variés, les visages ne présentent que peu d’émotions. J’aurais aimé plus de profondeur quand on voit le niveau de détail sur lequel on peut jouer lors de la création de l’Insurgé et de son pion principal !
Graphismes : 4.5/5
Passons au scénario. Assez basique, il tiendrait en quelques lignes, sans réelle surprise. Une histoire de jeux de pouvoirs et d’autorité, vous êtes l’élu qui doit récupérer sa place en en apprenant plus sur son passé. Un scénario simple mais toujours efficace. J’apprécie tout de même la variété dans les quêtes proposées, où il faut parfois faire preuve de discrétion, parfois faire de la bonne bagarre. Encore une fois, on retrouve cet aspect de liberté et de choix !
A cette histoire principale, s’ajoutent tout un tas de quêtes secondaires. Ce qui fait l’originalité du jeu, à mon goût, ce sont ces quêtes dont l’issue dépend du temps passé. Une mission de sauvetage ? Ne tardez pas trop ou vous ne reverrez jamais la victime. Cela vient pimenter le jeu et encore une fois, les actions du joueurs sont déterminantes pour façonner sa propre histoire.
Scénario : 3.5/5
Pour les ambiances, la bande son est géniale ! Les musiques de combats sont épiques. Elles représentent à elles seules mon envie d’aller tabasser du gros monstres ! Toujours bien adaptée à la situation, la musique de fond permet une immersion toujours plus profonde dans ce monde fantastique.
De manière générale, ce jeu propose une bonne immersion. En effet, lorsqu’on se balade dans les capitales des deux pays à explorer, on ressent une véritable effervescence entre la foule de PNJ et les musiques dignes des meilleures fantasy. Des moments solennels, des moments de fêtes, vous aurez de quoi faire au point de ne plus savoir où donner de la tête !
Ambiance : 4.5/5
Bilan de Dragon’s Dogma 2
Pour résumer, Dragon’s Dogma 2, c’est un action-RPG riche qui vous offrira de nombreuses possibilités afin de construire vous-même votre aventure. Incarnez le héros que vous avez toujours rêver d’être. Le jeu respire la liberté d’action, baladez vous où vous le voulez, quand vous le voulez. Il ne faut juste pas avoir peur de marcher et de vous battre !
Visuellement et musicalement, le jeu est une petite merveille, rendant l’aventure d’autant plus addictive. Le temps passe si vite quand on est autant immergé.
Un petit point tout de même sur le fait de ne pas pouvoir recommencer sa partie simplement quand on le souhaite. Il s’agit d’une décision de conception sur le jeu qui ne contentera pas tous les joueurs. De même pour la politique des items disponibles en DLC pour faciliter la vie des joueurs.
Au final, il s’agit tout de même d’un très bon jeu d’une durée de vie satisfaisante et que tout fan de RPG devrait essayer !